Engagez-vous à arrêter de fumer en cette Journée mondiale sans tabac
Aujourd’hui, le 31 mai, l’OMS/Europe célèbre la Journée mondiale sans tabac. Assortie du slogan « Engagez-vous à arrêter ! », la campagne de cette année a pour objectif d’aider 100 millions de personnes dans le monde qui tentent d’arrêter de fumer par l’intermédiaire de diverses initiatives et solutions numériques.
Parmi celles-ci, Florence, agente de santé numérique de l’OMS, aide les fumeurs à établir un programme de sevrage et à combattre les informations erronées sur la COVID-19 et sur le tabagisme ; elle les oriente également vers d’autres services numériques de sevrage, comme des numéros de téléphone et des applications gratuits. Par ailleurs, l’OMS a mis au point un programme de sevrage sur WhatsApp qui fournit un appui par l’envoi de messages pendant 6 mois à chaque utilisateur.
Si de nombreux fumeurs souhaitent se débarrasser de leur dépendance au tabac et à la nicotine, beaucoup ne disposent pas de moyens ou d’un soutien adaptés pour réussir dans cette entreprise. Sans aide, seules 4 à 7 % des personnes qui tentent d’arrêter de fumer y parviennent. C’est pourquoi les programmes de sevrage structurés, correctement financés et accessibles sont un élément essentiel de la campagne « Engagez-vous à arrêter ! » célébrée en cette Journée mondiale sans tabac.
L’une des plus grandes menaces pour la santé mondiale
L’ampleur de l’épidémie de tabagisme est colossale : elle constitue la plus grande menace que la santé mondiale n’ait jamais connue et tue plus de 8 millions de personnes chaque année. Ses dangers vont au-delà de la santé physique des personnes en ce qu’elle a aussi une incidence sur le bien-être socioéconomique, le coût annuel du tabagisme étant estimé à 1 400 milliards de dollars dans le monde.
La nicotine étant une substance addictive, il peut être très pénible d’en cesser la consommation. Certains groupes estiment que le sevrage est plus difficile que d’autres, en particulier quand le tabagisme est associé à d’autres dépendances ou vulnérabilités sociales, comme le chômage. Néanmoins, l’espoir subsiste : non seulement les fumeurs souhaitent arrêter de fumer, mais avec l’aide de services de sevrage bien conçus, ils peuvent triompher de leur dépendance au tabac et à la nicotine.
Outre les effets nocifs du tabagisme établis de longue date, le sevrage tabagique revêt une importance particulière cette année en raison de la pandémie de coronavirus : la crise mondiale a exacerbé les complications sanitaires chez les fumeurs. Le coronavirus constitue une réelle motivation pour arrêter de fumer car les fumeurs courent un plus grand risque. Les maladies sous-jacentes provoquées par le tabagisme sont les principaux facteurs de risque de décès par la COVID-19 et le tabagisme est associé à des taux de gravité et de mortalité plus élevés chez les patients hospitalisés.
En outre, l’appui au sevrage, à l’instar de nombreux autres services, a été sévèrement touché par le confinement. La pandémie a limité considérablement l’accès aux services de conseil personnalisé dont peuvent bénéficier habituellement les personnes par l’intermédiaire des services de santé, mais aussi leur disponibilité. Aussi l’OMS a pour priorité en 2021 de donner un nouvel élan à l’appui apporté aux personnes qui souhaitent arrêter de fumer.
Les services de sevrage peuvent doubler les chances d’arrêter la consommation de produits du tabac de manière définitive. Grâce aux efforts monumentaux déployés en santé publique, un tiers de la population mondiale, soit 2,4 milliards de personnes, dont 140 millions dans la Région européenne de l’OMS, a aujourd’hui accès à des services de sevrage conformes aux meilleures pratiques. Ce sont des services essentiels pour tous les pays aux prises avec l’épidémie de tabagisme.