Earth Hour : utilisons l’énergie à bon escient

Earth Hour se déroulera cette année le samedi 26 mars, de 20 h 30 à 21 h 30, lorsque les lumières s’éteindront dans le monde entier pour prendre position contre le changement climatique. Réduire la consommation générale d’énergie et favoriser l’utilisation des sources d’énergies renouvelables présentent un double avantage pour la santé. L’OMS promeut l’utilisation des énergies renouvelables, non seulement pour atténuer l’impact du changement climatique sur la santé, mais aussi pour lutter contre les maladies transmissibles et non transmissibles.

Une utilisation plus généralisée des énergies renouvelables contribuerait à alléger la charge de morbidité de notre Région due aux facteurs suivants :

  • la pollution de l’air extérieur (qui réduit actuellement l’espérance de vie de près de neuf mois en moyenne dans l’Union européenne) ;
  • les accidents de la circulation (qui causent 120 000 décès et 2,4 millions de traumatismes chaque année dans la Région européenne) ;
  • le bruit (qui contribue aux crises cardiaques, aux troubles de l’apprentissage et aux acouphènes) ;
  • les maladies liées à l’obésité et causées par un mode de vie sédentaire (responsables de quelque 900 000 décès chaque année).

L’OMS/Europe évalue actuellement les bienfaits sanitaires des mesures visant à atténuer le changement climatique par une utilisation sûre et améliorée de l’énergie dans différents contextes. Il s’agit en effet de conseiller les pays sur les moyens d’atteindre le niveau de santé le plus élevé pour les générations présentes et à venir.

La contribution directe du secteur de la santé

Le secteur de la santé, l’un des secteurs les plus énergivores, peut jouer un rôle de chef de file dans la réduction des gaz à effet de serre en rationnalisant la consommation d’énergie. La mise en place de mesures axées sur l’efficacité énergétique, l’élaboration de dispositifs médicaux consommant peu, voire pas du tout d’énergie, l’utilisation des sources d’énergies renouvelables, la conservation de l’eau et le stockage sûr de l’eau sur site, les programmes de télésanté, la gestion améliorée des fournitures et l’utilisation de denrées alimentaires locales peuvent procurer d’importants bienfaits tant sanitaires qu’économiques aux établissements hospitaliers et aux cliniques. Au Royaume-Uni, par exemple, le recyclage des déchets et l’adoption de solutions économes en énergie au sein du Service national de santé permettent, selon des estimations, d’économiser près de 180 millions de livres sterling chaque année.

Ces mesures aident aussi le secteur de la santé à s’adapter aux effets actuels du changement climatique. À titre d’exemple, les hôpitaux économes en énergie pourraient garder les patients au frais en été et au chaud en hiver. La construction ou l’aménagement d’habitations et d’hôpitaux favorisant l’aération naturelle permettrait d’améliorer les flux d’air et, par conséquent, la lutte contre les infections et la résistance aux vagues de chaleur, tout en réduisant le recours à la climatisation.

L’OMS promeut la santé dans tous les secteurs

L’utilisation de combustibles plus propres et l’adoption de modes de transport actif, comme la marche et la bicyclette, permettraient d’atténuer les émissions de carbone, d’accroître l’activité physique, de réduire le nombre de victimes d’accidents de la circulation et de diminuer la pollution atmosphérique et sonore. L’utilisation de modes de transport actif pour se rendre sur le lieu de travail et à l’école et à des fins récréatives permet de lutter contre les maladies liées à l’obésité et causées par la sédentarité. Un urbanisme plus « vert », influant sur la conception, l’emplacement et la construction de lotissements résidentiels, pourrait assurer une meilleure protection contre les vagues de chaleur, les inondations et les glissements de terrain imputables au changement climatique, et faciliter l’accès aux transports en commun, tout en favorisant la marche et les déplacements en bicyclette.