Le troisième Sommet européen sur les Roms préconise une intégration à l’échelon local

WHO

Le docteur Piroska Östlin, chef de programme, OMS/Europe, et M. George Soros, fondateur et président des Open Society Foundations.

Quelque 500 représentants d’institutions de l’Union européenne (UE), de gouvernements et parlements nationaux, d’organisations internationales, de la société civile (y compris des organisations représentatives des Roms) et d’autorités locales, municipales et régionales se sont réunis à Bruxelles le 4 avril 2014 pour débattre de la manière de :

  • garantir des politiques d’inclusion pour tous les Roms sur le plan local ;
  • permettre que le financement de l’UE parvienne aux autorités locales et régionales pour soutenir l’intégration des Roms ;
  • faire de l’intégration des Roms une réalité locale dans les pays candidats à l’adhésion à l’UE.

Ce sommet européen avait pour but de faire le bilan des progrès accomplis concernant l’inclusion des Roms dans l’UE depuis le dernier sommet sur les Roms organisé en 2010 et à la suite de l’adoption, en 2011, du cadre de l’UE pour les stratégies nationales d’intégration des Roms (le tout premier instrument juridique relatif à l’inclusion des Roms au niveau de l’UE). Ce cadre présentait un ensemble de recommandations visant à réduire les inégalités sociales entre les Roms et le reste de la population en matière d’éducation, d’emploi, de soins de santé et de logement.

Progrès et défis en matière d’intégration des Roms

« Il est inacceptable que les Roms fassent toujours l’objet de discriminations dans les hôpitaux, les entreprises et les écoles, qu’ils n’aient toujours pas de logements décents ni d’avenir », a déclaré M. José Manuel Barroso, président de la Commission européenne.

Bien que certaines améliorations soient perceptibles dans les conditions de vie des Roms, de nombreuses difficultés persistent. Ainsi, dans le domaine de la santé, alors que des programmes de médiation sont mis en place afin de combler l’écart entre les communautés roms et le reste de la population en matière d’accès aux soins, de nombreux Roms n’ont toujours pas d’assurance médicale et connaissent des difficultés d’ordre financier pour se procurer des médicaments.

Parmi les autres intervenants, citons la vice-présidente de l’UE, Viviane Reding, chargée de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté, les commissaires László Andor (emploi, affaires sociales et inclusion), Androulla Vassiliou (éducation, culture, multilinguisme et jeunesse) et Tonio Borg (santé et consommateurs), le Président de la Roumanie, Traian Băsescu, le président des Open Society Foundations, George Soros, et plusieurs ministres représentant des États membres de l’UE et des pays candidats.

Dans son rapport sur la mise en œuvre du cadre de l’UE pour les stratégies nationales d’intégration des Roms, la Commission européenne s’engage à ce que l’UE continue à jouer un rôle moteur et à soutenir les efforts des États membres, notamment au travers de financements européens. Cependant, la situation des Roms n’évoluera de manière concrète que si les États membres, entre autres mesures, « font preuve de volonté et de détermination politiques afin de rester sur la voie menant aux résultats escomptés pour les Roms au niveau local d’ici à 2020, et continuent à respecter les engagements politiques pris aux plus hauts niveaux » indique le rapport.