Déterminer ensemble les besoins des personnels de santé dans les petits pays

WHO

Deux séries de micro-études de cas ont été publiées dans le cadre de l’Initiative des petits États de l’OMS ; elles illustrent les expériences de 11 petits pays et d’une région sur le plan du renforcement de leurs personnels de santé dans le domaine de la formation postuniversitaire et du suivi et de la gestion de la mobilité des personnels de santé.

La taille des petits pays, leur situation et leur dynamique ont aussi une influence sur les difficultés rencontrées dans le secteur des travailleurs de la santé. En raison de la petite superficie de ces États, certains problèmes (fuite des cerveaux, pénurie de professionnels de la santé spécialisés...) deviennent plus vite apparents que dans les grands pays, où ils se manifestent souvent à un stade ultérieur.

L’amélioration de la formation postuniversitaire et de l’enseignement des spécialisations, d’une part, et celle du suivi et de la gestion de la mobilité des agents de santé, d’autre part, sont deux des aspects couverts par les micro-études de cas visant à résoudre les difficultés liées aux personnels de santé.

La compilation de ces micro-études de cas a été entreprise par le groupe de travail sur les ressources humaines pour la santé dans les petits États de la Région européenne de l’OMS.

Formations postuniversitaires et spécialisées : une abondance de solutions variées

Les micro-études de cas ont mis en évidence de nombreux points par lesquels de meilleures formations postuniversitaires contribuent au renforcement des personnels de santé. Certains petits pays en ont tiré parti et ont, par exemple, exploité les données recueillies par le bais du système de partage des dossiers médicaux pour évaluer les besoins futurs en matière de formations postuniversitaires. D’autres ont mis en place une collaboration avec des hôpitaux à l’étranger pour améliorer leur accès à des formations spécialisées.

Les petits pays savent ce qui fonctionne en général, et où trouver des conseils sur la manière de venir à bout de cette problématique. Cependant, des données mieux actualisées et harmonisées renforceraient cet outil, ce qui permettrait de mieux diffuser l’information.

Des effectifs mobiles

Les micro-études de cas démontrent aussi que les données sur la mobilité et la migration des travailleurs de la santé ne sont pas disponibles pour tous les professionnels en exercice. Elles révèlent aussi que le « Code de pratique mondial de l’OMS pour le recrutement international des personnels de santé » n’est pas employé partout de la même façon dans les petits pays et les petites régions. On recourt à différents incitants financiers et autres pour fidéliser les professionnels de la santé ou les encourager à rentrer dans leur pays, par exemple, après des études à l’étranger.

Les études de cas montrent aussi que les statistiques ne sont que l’un des éléments nécessaires en vue d’une planification efficace des ressources humaines pour la santé, et illustrent comment les petits pays sont en mesure de définir des domaines de collaboration à cette fin.

Les perspectives

En présentant les moyens à la disposition des pays pour continuer à apprendre les uns des autres afin de constituer des effectifs pérennes, ce document propose des suggestions pour recruter et fidéliser les travailleurs de la santé nécessaires, attirer des jeunes vers des professions en rapport avec la santé et résoudre les pénuries de certaines spécialités médicales.