Rapport sur l’activité du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe
Zsuzsanna Jakab
Directrice régionale de l’OMS pour l’Europe
M. le président, M. le président exécutif, Mme le directeur général, chers amis, Mesdames et Messieurs,
Je vous accueille chaleureusement à cette session du Comité régional de l’OMS pour l’Europe. Je tiens à exprimer notre détermination à poursuivre notre travail pour une meilleure santé et un meilleur bien-être et pour une répartition plus équitable de la santé dans la Région européenne de l’OMS, en vertu de la décision que nous avons prise conjointement lors de la séance organisée l’an passé à Moscou, en Fédération de Russie. Bien que l’espérance de vie dans notre région se soit constamment améliorée au cours de ces 20 dernières années, nous devons continuer sur cette tendance et aplanir les inégalités. Or, avec le niveau actuel de connaissances et d’éléments de preuve dont nous disposons, nous pouvons faire davantage et obtenir de meilleurs résultats.
Permettez-moi maintenant de décrire brièvement nos réalisations et nos plans collectifs, ainsi que certains des défis les plus urgents et les possibilités qui s’offrent à nous pour les relever. Je passerai moins de temps sur les réalisations et les réussites, ces dernières étant largement abordées dans mon rapport, et j’aimerais plutôt me concentrer davantage sur les défis restants.
Mais avant cela, je tiens cependant à exprimer nos sincères condoléances à la Norvège pour les événements tragiques qui se sont déroulés durant l’été et pour la perte de vies innocentes. Nos pensées vont aux disparus ainsi qu’à leur famille. À l’OMS, nous avons aussi perdu trois chers collègues dans un lâche attentat perpétré contre le bureau des Nations Unies à Abuja, au Nigéria. Nos pensées vont également à ceux qui ont perdu la vie ou ont été blessés lors d’autres situations d’urgence dans la Région.
Tout d’abord, je voudrais mettre l’accent sur les menaces sanitaires contre lesquelles nous avons mené une lutte réussie dans notre Région depuis le Comité régional de l’an passé, à commencer par les situations d’urgence, les crises de santé publique et les principales maladies transmissibles.
Tout le monde ici présent sait qu’en cas de crise, les citoyens exigent la réaction la plus rapide et la plus efficace possible de la part de leurs autorités sanitaires. Lors de tels événements, les pays peuvent toujours compter sur le soutien de l’OMS.
Comme la crise secouant l’Afrique du Nord a pu le démontrer, la question de la migration et de la santé est une priorité en constante évolution. L’Italie a donc organisé une réunion ministérielle à Rome en avril pour coordonner les efforts consentis en faveur des réfugiés d’Afrique du Nord. Le projet de plan d’action que j’ai présenté lors de cette réunion a été finalisé immédiatement après ; la mise en œuvre a commencé sans tarder, et sera poursuivie pour aboutir, je l’espère, à un plan à long terme sur la migration et la santé au Bureau régional.
Les situations d’urgence ne surviennent pas seulement dans les États membres. Au cours de l’année écoulée, le Bureau régional a en effet connu des situations d’urgence en ses locaux. Depuis l’inondation survenue juste avant la session du Comité régional de 2010, nous avons subi deux nouvelles inondations en juillet et en août de cette année. Nous avons connu un été difficile.
Le Comité directeur d’urgence, présidé par moi-même, a pris des mesures immédiates pour assurer la sécurité du personnel, la continuité des activités, le nettoyage des locaux et la réouverture du Bureau dès que possible. En même temps, nous avons coopéré avec le gouvernement danois afin de trouver des solutions à court, moyen et long termes.
Je tiens à remercier les membres du personnel du Bureau régional pour leur travail dévoué en ces moments difficiles, et les autorités danoises pour avoir pris sans attendre des mesures dans le court terme et formulé avec nous des plans à long terme en vue d’éviter toute inondation à l’avenir. Nous attendons avec impatience la pleine réalisation de ce plan le 1er octobre prochain.
Tous les efforts déployés par le Bureau régional dans le cadre des situations d’urgence sont mis en œuvre dans le cadre du Règlement sanitaire international (RSI). Nous surveillons en permanence tout événement de santé publique pouvant avoir une portée régionale. En 2010-2011, nous avons suivi trois à quatre événements chaque semaine avec les États membres, ce qui témoigne de la nécessité, pour la Région européenne, de poursuivre sa vigilance, et souligne l’importance et l’urgence de l’application intégrale du RSI en Europe. L’une de nos priorités permanentes consiste à aider les États membres à développer et à renforcer leurs principales capacités du RSI avant l’échéance de juin 2012, en partenariat avec l’Union européenne (UE) et d’autres institutions et agences.
L’année dernière, je faisais état, devant cette assemblée, d’une malheureuse épidémie de poliovirus sauvage au Tadjikistan, qui a aussi touché trois autres pays, à savoir la Fédération de Russie, le Kazakhstan et le Turkménistan, et causé une paralysie chez 475 personnes ainsi que 30 décès. Depuis lors, les pays ont fait un excellent travail, avec notre soutien et celui d’autres partenaires. Le dernier cas signalé remonte à la fin septembre 2010, et 45 millions de doses de vaccin antipoliomyélitique oral ont été administrées dans le cadre de campagnes synchronisées, organisées avec un très grand succès dans les pays touchés et chez leurs voisins. Sous l’impulsion de l’OMS et avec l’appui ferme du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et d’autres partenaires mondiaux, nous avons été en mesure de mobiliser plus de 9 millions de dollars des États-Unis (USD) pour ces efforts.
En outre, j’ai le plaisir de vous informer que la Commission régionale européenne de certification de l’éradication de la poliomyélite a confirmé le statut « indemne de poliomyélite » de notre Région, mais a averti que le risque de transmission restait élevé dans neuf États membres en cas d’introduction du poliovirus sauvage. J’espère que vous consulterez la carte affichée dans le hall afin de vérifier le statut de votre pays, car nous devons être vigilants et poursuivre nos efforts jusqu’à l’éradication mondiale de la poliomyélite. Je tiens à remercier tous les ministres des pays touchés et des États voisins pour leur fantastique leadership et leur formidable collaboration !
De même, tout votre engagement et tout votre leadership sont nécessaires pour lutter contre les grandes épidémies de rougeole dans la Région, et nous devons redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs d’élimination de la rougeole et de la rubéole fixés par le Comité régional l’an passé. La Semaine européenne de la vaccination, une initiative hautement réussie à laquelle ont participé 52 États membres cette année, constitue l’un des moyens d’y parvenir. Dans ce domaine, l’Azerbaïdjan a réalisé énormément de choses.
Je vais maintenant aborder trois autres problèmes alarmants et vous faire part aussi d’une « success story » dans notre Région.
Notre Région a toujours été à la pointe de la prévention et de la lutte contre la tuberculose. Or, nous sommes actuellement confrontés à un grave problème, celui de la tuberculose multirésistante et ultrarésistante (tuberculose-MR et UR). J’ai par conséquent créé un projet spécial visant à prévenir et à combattre la tuberculose-MR et UR dans la Région, en accordant aussi une attention particulière à la tuberculose infantile, cette dernière ayant été auparavant négligée. Afin d’intensifier nos activités et de veiller à organiser une riposte globale pour prévenir et lutter contre la tuberculose-MR et UR, un Plan d’action consolidé pour 2011-2015 est soumis pour approbation au Comité régional.
L’Europe est la première Région de l’OMS à avoir établi un « Comité Feu Vert » au niveau régional (au 1er juillet, et il est opérationnel) afin de superviser les efforts déployés et d’aider les États membres à élaborer et à appliquer les plans nationaux de lutte contre la tuberculose-MR. Le Bureau régional collabore étroitement avec tous les partenaires, tels que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, le Partenariat Halte à la tuberculose et les institutions de l’UE. Comme le Plan d’action consolidé a été formulé avec nos partenaires et les États membres, sa mise en œuvre sera le fruit d’une action conjointe, en collaboration avec les pays.
Le triplement depuis 2000 du nombre de personnes vivant avec le VIH dans les pays d’Europe orientale et d’Asie centrale constitue un autre phénomène alarmant. Le VIH touche plus gravement et de manière disproportionnée les groupes socialement marginalisés, au comportement stigmatisé par la société ou illégal. Ces populations clés sont confrontées à des barrières structurelles à l’accès aux services de lutte contre le VIH, et les stratégies fondées sur des bases factuelles ne sont pas entièrement mises en œuvre dans tous les États membres. Par conséquent, bien que la thérapie antirétrovirale se soit avérée importante pour prévenir la transmission du VIH, l’accès à la thérapie en Europe orientale et en Asie centrale est malheureusement l’un des plus faibles au monde. Selon des études récentes, la thérapie antirétrovirale est efficace à 96 % pour réduire la transmission hétérosexuelle du VIH chez les couples où l’un des partenaires est infecté. Ceci justifie davantage le développement de l’accès à cette thérapie et l’intensification du diagnostic et du traitement précoces du VIH.
Pour faire face à cette situation, Le Plan d’action européen en matière de VIH/sida 2012-2015 sera présenté jeudi au Comité régional ; ses objectifs pour la Région sont l’arrêt de la propagation du VIH et l’inversement de la tendance, et la garantie de l’accès universel à la prévention, au diagnostic, au traitement et aux soins contre le VIH d’ici 2015.
Une autre menace croissante pour la santé, à savoir la résistance antimicrobienne, était le thème principal de la Journée mondiale de la santé de 2011. À cette occasion, nous avons apporté notre soutien à plusieurs activités clés de part et d’autre de la Région européenne, telles que le principal événement de lancement à Moscou, et d’autres manifestations de lancement à Copenhague, Strasbourg, Rome, Kyev et Londres. Nous avons également publié un ouvrage sur la résistance aux antibiotiques sous l’angle de la sécurité sanitaire des aliments.
Le problème est énorme et motivé par des facteurs complexes, notamment l’usage abusif des antibiotiques (non seulement chez l’homme, mais aussi dans le secteur agricole), une réglementation insuffisante et le manque de sensibilisation à cet égard dans de nombreux pays. Malheureusement, aucun nouveau médicament n’est en cours de développement, et nous ne voulons pas perdre notre arme puissante contre les maladies infectieuses.
Le Bureau régional a par conséquent élaboré un Plan d’action stratégique européen sur la résistance aux antibiotiques, qui vous sera d’ailleurs présenté jeudi. Le Plan s’inspire des activités menées par l’OMS préalablement à la Journée mondiale de la santé 2011 et à l’intention de celle-ci. Il se base également sur l’excellent travail mis en œuvre par l’UE dans ce domaine.
Maintenant, voici la « success story ». Des progrès extraordinaires en vue de l’élimination du paludisme ont été réalisés dans la Région européenne de l’OMS, et maintenant nous sommes sur la bonne voie pour atteindre l’objectif de la Déclaration de Tachkent, à savoir éliminer le paludisme d’ici 2015. En 2010, seuls cinq pays de la Région ont signalé seulement 176 cas de paludisme contracté sur place. L’OMS a certifié le Turkménistan comme pays exempt de paludisme l’année dernière ; nous espérons que l’Arménie sera certifiée d’ici la fin de 2011, et les experts sont optimistes quant à l’interruption de la transmission du paludisme en Géorgie en 2010. Je tiens à souligner les réalisations de notre pays hôte, l’Azerbaïdjan, dans ses efforts en vue d’éliminer cette maladie.
Permettez-moi maintenant d’aborder la principale charge de morbidité de la Région, « les tueurs silencieux » qui se propagent sous l’effet de l’évolution culturelle et des environnements, et des politiques qui facilitent les comportements malsains.
Vous n’êtes pas sans savoir que la charge des maladies non transmissibles constitue le principal défi de santé publique auquel est confronté chacun de vos pays. Parmi les six Régions de l’OMS, l’Europe et les Amériques partagent le triste honneur d’enregistrer les plus hauts taux de mortalité imputable aux maladies non transmissibles et aux traumatismes. En outre, l’Europe occupe la première place pour presque tous les facteurs de risque.
Néanmoins, l’Europe a aussi été un leader en matière de prévention et de promotion de la santé, et notre expérience dans ce domaine indique qu’il nous est possible de réaliser des améliorations mesurables durant la période couverte par le Plan d’action pour la mise en œuvre de la Stratégie européenne contre les maladies non transmissibles (prévention et lutte) 2012-2016, qui vous sera d’ailleurs présenté lors de cette session du Comité régional. Le Plan d’action s’inspire d’informations factuelles collectées au niveau mondial, prouvant que la charge des maladies non transmissibles n’est pas une charge chronique au niveau de la population. En outre, des résultats rapides à cet égard ont été enregistrés dans de nombreux pays et dans le cadre de nombreux essais, notamment le net repli de la mortalité due aux maladies cardiaques ischémiques dans beaucoup de pays européens au cours de ces deux dernières décennies.
L’année écoulée depuis la session du Comité régional de 2010 a été une année extraordinaire au cours de laquelle on a vu d’énormes progrès dans la lutte contre les maladies non transmissibles, tant au niveau mondial qu’au niveau européen. La consultation régionale organisée à Oslo, en Norvège, a été le théâtre d’un vigoureux débat, mais a aussi abouti à un profond consensus sur la priorité à accorder aux maladies transmissibles au niveau mondial. Il s’agit en fait de la contribution de la Région à la réunion de haut niveau des Nations Unies sur les maladies non transmissibles qui se tiendra la semaine prochaine. Le leadership européen s’est aussi fortement exprimé lors la formulation de la Déclaration de Moscou à l’occasion de la Première Conférence ministérielle mondiale sur les modes de vie sains et la lutte contre les maladies non transmissibles. Celle-ci contient un engagement à l’action qui constitue dans une large mesure le fondement de notre plan d’action européen.
Un plan d’action concret est proposé pour mettre en œuvre la Stratégie européenne contre les maladies non transmissibles, prévention et lutte, d’ailleurs unanimement approuvée en 2006. Celle-ci doit exercer un impact mesurable sur l’épidémie et ses déterminants dans notre Région. Ce sera l’objet d’un débat mercredi. Ce plan d’action correspondra parfaitement à la déclaration finale de la réunion des Nations Unies, à une différence près : la détermination d’objectifs a été abandonnée, et nous procèderons de même.
Je crois que nous pourrions nous appuyer sur les fières traditions et l’expérience de notre Région et, avec l’approbation récente de la Déclaration de Moscou par l’Assemblée mondiale de la santé, le lancement, en avril, du Rapport sur l’état des maladies non transmissibles dans le monde 2010 et la réunion de haut niveau des Nations Unies, le décor est planté pour une mise en œuvre efficace du plan d’action européen qui, je l’espère, sera adopté par le Comité régional.
En outre, la santé mentale constitue une importante priorité, et l’an prochain nous porterons cette thématique à l’attention du Comité régional. Le centre du Bureau régional sur les maladies non transmissibles, à Athènes, qui est accueilli par le gouvernement grec et sera inauguré ce mois-ci, fournira une capacité supplémentaire à cet important domaine de travail. Je remercie le gouvernement grec pour son engagement et son aide.
Je vais maintenant me pencher sur l’exposition aux déterminants de la santé qui entraînent l’apparition ou permettent la prévention des maladies. La charge des maladies non transmissibles est le résultat d’une séquence complexe, quoique bien comprise, de causalités caractérisée par de multiples points d’intervention. Les quatre maladies et leurs facteurs de risque biologiques sur lesquels nous nous concentrons découlent d’un ensemble modifiable de comportements socialement déterminés et, dans le cadre plus large des tendances mondialisées, du développement de l’urbanisation accrue et du vieillissement de la population.
Nos solutions, tant régionales que nationales, ne peuvent donc se concentrer sur un seul point d’entrée dans ce réseau de causes. Nous devons atténuer les conséquences de ces quatre maladies, en particulier chez les groupes défavorisés. Nous devons influencer les comportements et les facteurs de risque, et nous devons agir sur les déterminants sociaux et environnementaux des maladies non transmissibles, comme dans le cadre de notre travail sur la nouvelle politique européenne de santé. Le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe a toujours été efficace quant à l’action sur ces déterminants, en jouant un rôle pilote en Europe grâce à ses bureaux de Venise, de Rome, de Bonn et maintenant d’Athènes.
Notre objectif global doit être de créer un environnement politique intersectoriel où le choix sain doit être aussi le choix facile, comme le mentionne la Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé, et conformément à l’approche de la santé dans toutes les politiques si vigoureusement promue lors de la présidence finlandaise de l’UE, et pour laquelle nous nous engageons totalement.
Des progrès probants quant à la lutte antitabac ont été réalisés dans notre Région en 2010-2011, avec l’adhésion de nombreux pays à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac et l’élaboration de politiques antitabac strictes. Le directeur général de l’OMS, et c’est un honneur pour notre Région, a remis son prix de reconnaissance spéciale au Premier ministre grec pour son rôle de chef de file dans la lutte antitabac par l’adoption d’une approche pangouvernementale très fermement soutenue par le ministre de la Santé et de la Solidarité sociale, M. Loverdos.
Il existe un facteur déterminant pour lequel il faut désormais réaliser davantage de progrès. Je veux parler de l’alcool. Nous avons besoin d’un engagement renouvelé pour lutter contre l’usage nocif de l’alcool qui est le deuxième facteur de risque de mortalité et d’incapacité dans notre Région, juste après le tabagisme. Le Rapport de situation sur l’alcool et la santé en Europe 2010, publié par le Bureau régional en janvier 2011, apporte des preuves manifestes à cet effet. Telle est la raison pour laquelle le Plan d’action européen visant à réduire l’usage nocif de l’alcool 2012-2020, qui est entièrement compatible avec la stratégie mondiale et la résolution de l’Assemblée mondiale de la santé, a été formulé. Comme un menu dans lequel vous pouvez opérer votre choix, ce plan d’action présente de nombreuses options de mesures fondées sur des bases factuelles. Les principaux domaines d’interventions politiques dans les plans d’action consacrés à l’alcool et aux maladies non transmissibles sont de nature intersectorielle et portent sur certains sujets de réglementation.
La Cinquième Conférence ministérielle sur l’environnement et la santé, qui s’est tenue à Parme, en Italie, a donné une nouvelle impulsion aux activités du Bureau régional dans cet important domaine, et renforcé la gouvernance du processus européen Environnement et santé, en s’appuyant sur l’excellente tradition de collaboration entre les deux secteurs. Tout cela a conduit à l’établissement du Conseil ministériel européen de l’environnement et de la santé qui s’est réuni pour la première fois à Paris en mai 2011, et a convenu de la manière de suivre les progrès accomplis dans la réalisation des engagements et des objectifs approuvés par la Déclaration de Parme. Viendra ensuite la réunion du Groupe de travail européen Environnement et santé, qui réunira homologues nationaux, intervenants et partenaires encadrant la mise en œuvre des engagements de Parme au niveau national, et sera accueillie par la Slovénie en octobre.
Avec d’autres agences des Nations Unies, le Bureau régional participe à l’élaboration du rapport régional européen sur le développement durable pour la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, qui se tiendra à Rio de Janeiro, au Brésil, en 2012 ; notre Bureau dirige, en collaboration avec ses partenaires, la rédaction conjointe d’un chapitre sur les dimensions sociales et sanitaires.
Un examen approfondi des activités du Bureau régional sur l’environnement et la santé a été réalisé, dans la mesure où il a fallu fermer le bureau de Rome à la fin de 2011, en raison d’un changement dans les priorités du gouvernement italien. Je voudrais saisir cette occasion pour souligner le rôle important joué par le bureau de Rome et sa contribution pendant ces 20 années au processus Environnement et santé, et remercier le gouvernement italien pour son généreux soutien au centre au cours de ces deux dernières décennies.
Un accord avec le gouvernement allemand permettra de développer le bureau de Bonn, en consolidant les programmes sur l’environnement et la santé de Bonn d’ici janvier 2012, avec l’appui d’un petit noyau essentiel de personnes à Copenhague. Je remercie le gouvernement allemand pour son soutien.
Des progrès significatifs ont été accomplis en vue d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en rapport avec la santé dans certains domaines. Cependant, alors que ces progrès varient considérablement dans la Région européenne, j’ai fait des OMD une priorité au niveau de l’ensemble du Bureau, et nommé un représentant spécial à ce sujet.
L’OMS est l’agence chef de file du groupe de travail interagences des Nations Unies sur la lutte contre les inégalités dans la réalisation des OMD en rapport avec la santé, afin de convenir d’une approche cohérente et coordonnée par le système des Nations Unies. Une première ébauche du rapport du groupe est disponible à cette session du Comité régional sous la forme d’un document d’information afin que vous puissiez y apporter vos commentaires. En outre, nous avons eu le privilège de collaborer avec la Première Dame de Géorgie, Mme Sandra Roelofs, après sa nomination comme Ambassadrice de bonne volonté de l’OMS dans la Région européenne pour les OMD en rapport avec la santé.
Je voudrais à présent me concentrer sur les systèmes de santé – y compris sur la dimension de la santé publique, qui a été redynamisée dans notre travail.
La mise en œuvre intégrale de la Charte de Tallinn : des systèmes de santé pour la santé et la prospérité, est une priorité, et elle ira de pair avec la nouvelle politique européenne de la santé, Santé 2020. Les deux se renforcent mutuellement : sous l’influence de Santé 2020, les travaux visant à consolider les systèmes de santé ont été plus centrés sur les résultats à obtenir en matière de santé, et Santé 2020 ira bien au-delà encore, redynamisant la santé publique et la gouvernance.
Un rapport intérimaire sur la mise en œuvre de la Charte est à l’ordre du jour du Comité régional pour mardi. Des échanges avec les États membres ont confirmé que la Charte de Tallinn avait enclenché un dialogue plus animé sur les politiques afin de préserver les systèmes de santé, de les réformer et d’investir dedans ; ils ont également confirmé que les pays mettaient en pratique les valeurs et objectifs stratégiques de la Charte de Tallinn.
Comme cela a été mentionné, nous élaborons une nouvelle stratégie centrée sur les systèmes de santé pour des résultats, par exemple en appliquant l’approche des systèmes de santé, ou pensée systémique, à des affections telles que les maladies non transmissibles, la tuberculose-MR et UR, etc. Cette nouvelle manière d’aborder les systèmes de santé et la santé publique est le produit de 15 années de travaux génériques pour renforcer les systèmes de santé, en mettant en place les divers éléments pour garantir une orientation stratégique des systèmes de santé vers des résultats. Cette façon d’aborder les choses requiert de placer au centre la fourniture de services, sur trois piliers :
1. le point de départ sont les résultats escomptés en matière de santé et les priorités ;
2. ensuite, il s’agit de se concentrer sur des stratégies optimales de fourniture de services, dans lesquelles le contenu provient des domaines techniques ; et
3. de déceler les obstacles qui empêchent les systèmes de santé de fournir des services efficaces, qui peuvent être regroupés sous les en-têtes suivants : fourniture de services, gouvernance, financement et ressources.
Nous sommes également en train de concevoir un ensemble consolidé de stratégies et de services en matière de renforcement des systèmes de santé, incluant les outils et instruments visant à assister les États membres aujourd’hui et demain ; cet ensemble est disponible pour le Comité régional sous la forme d’un document d’information.
En matière de la santé, la toile de fond européenne et mondiale a changé. La crise financière nous impose à tous de contrôler minutieusement les dépenses de santé, et la multiplication des maladies non transmissibles, couplée à d’autres défis, souligne une fois de plus la nécessité de réactions impliquant tout le système. Dans ce contexte, les politiques cadres nationales de la santé avec analyse de tout le système prennent plus d’importance que jamais. Il s’agit d’un projet chapeauté par le Groupe de politique mondiale, et c’est une priorité.
Pour exploiter de la manière la plus efficiente de maigres ressources, il est essentiel que les mesures préventives jouent un plus grand rôle, que les fonctions de la santé publique soient renforcées et que la stratégie de la santé dans toutes les politiques soit encouragée et fasse son chemin. Ce sont également des éléments essentiels de notre nouvelle politique européenne de la santé, Santé 2020. Comme vous l’aurez vu, il est prouvé que la prévention peut amener des retombées positives plus rapidement qu’on ne le pensait auparavant. J’ai commandé une étude sur les aspects économiques de la prévention auprès de l’Observatoire, réalisée avec le concours du scientifique en chef du Bureau régional.
Les services de santé publique représentent pour nous une priorité car ils sont essentiels pour protéger et promouvoir la santé et pour prévenir la maladie, et puisqu'ils sont peut-être le moyen le plus efficient et le plus économique d’améliorer la santé de toute la population. J’ai donc décidé de repositionner les services de santé publique comme un élément essentiel de l’approche des systèmes de santé, et un cadre d’action complémentaire à Santé 2020 vous sera présenté mardi par un premier débat. Nous prévoyons de présenter le résultat final au Comité régional l’année prochaine.
J’invite les pays de notre Région à se joindre à nous pour évaluer leurs opérations, fonctions et capacités essentielles de santé publique en employant l’outil conçu à cette fin. C’est nécessaire pour fournir des données probantes qui seront à la base du plan d’action pour le renforcement des capacités et services de santé publique en Europe, qui vous sera présenté lors de la session 2012 du Comité régional à Malte, en même temps que la version finale de Santé 2020.
Autre pas vers un renforcement de la santé publique : j’ai le grand plaisir de vous annoncer que l’école de santé publique du Kazakhstan a honoré la promesse qu’il avait faite au Comité régional en 2010 et a créé une bourse d’études annuelle pour la santé publique. Je me réjouis également de pouvoir vous annoncer que le guide publié en mémoire de Jo Eirik Asvall a été un véritable bestseller.
Je considère l’évaluation de la performance des systèmes de santé comme un outil de plus en plus employé et essentiel pour la gouvernance de la santé au XXIe siècle, et nous exhortons tous les États membres à procéder à leur propre évaluation des performances pour garantir un processus participatif dans lequel les pays se sentent parties prenantes. La raison en est que les stratégies nationales se fondent sur ces évaluations, et de meilleurs résultats obtenus dans le domaine de la santé et une meilleure équité en santé occupent une place de choix dans le processus d’évaluation et le rapport.
Aider les États membres à évoluer vers une couverture universelle et à la maintenir malgré la pression fiscale, tel a été l’objectif central des travaux du Bureau régional sur le financement de la santé ; en 2010-2011, ce thème a été mis sous les feux de la rampe avec des publications qui feront date, comme Implementing health financing reform: lessons from countries in transition (Mise en œuvre de réformes du financement de la santé : leçons à retenir des pays en transition) et le rapport sur le maintien de l’équité et de la solidarité, et la poursuite de l’amélioration de la situation sanitaire dans le contexte de la crise financière. En outre, le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe a participé à l’élaboration du Rapport sur la santé dans le monde 2010 – Le financement des systèmes de santé : le chemin vers une couverture universelle. En 2011, nous avons poursuivi nos efforts avec la préparation d’un plan d’action faisant suite au Rapport sur la santé dans le monde 2010, et ce plan d’action orientera nos travaux sur le financement de la santé au cours de la prochaine période biennale.
L’accent placé à nouveau sur la couverture universelle a aidé les pays à se concentrer sur l’atténuation des effets néfastes des mesures d’austérité fiscale sur la santé et sur les systèmes de santé. Par exemple, le Bureau régional a travaillé en étroite collaboration avec l’Estonie, l’Irlande et la Lettonie.
À cet égard, je suis fière de mentionner que le premier cours de l’OMS sur le financement de la santé a été organisé à Barcelone en 2011, avec pour thème spécial la couverture universelle. De plus, le Bureau régional a continué ses cours pour les pays baltes et la Pologne, l’Asie centrale, le Caucase et la République de Moldova. Tous ces cours ont attiré la participation franche et massive de décideurs politiques de toute la Région, qui se sont montrés très satisfaits et ont grandement apprécié les liens étroits avec le travail dans les pays.
L’avant-dernière orientation stratégique couverte dans mon rapport a trait à l’information et à la communication en matière de santé.
En 2010-2011, le Bureau régional a beaucoup progressé sur le plan de l’information sanitaire ; celle-ci est capitale car elle fournit les bases factuelles qui sous-tendent notre travail dans tous les domaines. Je vous invite aux démonstrations quotidiennes qui ont lieu dans le foyer pendant les pauses.
Avec tous nos partenaires, y compris l’UE, nous mettons actuellement au point un système d’information sanitaire commun, et une stratégie d’information sanitaire pour l’Europe sera au programme du Comité régional en 2012. De même, nous avons travaillé sur la communication, en recourant à beaucoup de nouveaux outils comme les médias sociaux, ce qui permet une communication plus efficace.
Dans ce dernier volet de mon discours, je voudrais commencer par mettre l’accent sur la priorité absolue, Santé 2020. Ensuite, je vais brièvement mentionner notre nouvelle structure organisationnelle et nos partenariats stratégiques, et enfin, j’évoquerai brièvement la gouvernance et le financement, qui sont alignés avec le processus de réforme de l’OMS.
Nous avons beaucoup travaillé sur la grande initiative européenne pour les politiques de santé, Santé 2020, dont nous discuterons plus tard dans la journée et demain. Comme bon nombre d’entre vous vous en souviendrez, l’Europe a une politique européenne de la santé depuis 1982, date à laquelle le Comité régional a approuvé la stratégie de la Santé pour tous. Ensuite, en 1984, 38 objectifs ont été adoptés.
Après deux actualisations, en 1991 et en 1998, le Comité régional de 2005, dans sa résolution EUR/RC55/R4, a approuvé une nouvelle version actualisée et a demandé un rapport sur la politique-cadre de la Santé pour tous en 2008. De plus, l’année dernière, vous m’avez priée de rédiger un rapport pour 2012, et de réaliser ce travail dans le cadre d’un processus biennal réellement participatif. C’est ce que nous avons fait.
Je suis très heureuse de pouvoir vous annoncer que votre demande et votre décision ont trouvé écho dans toute l’Europe. Je pense que nous avons lancé un mouvement qui nous amènera non seulement en 2012, mais aussi bien au-delà. Ce sentiment est né des commentaires qui m’ont été personnellement communiqués lors des conférences de nombreux pays : qu’une telle politique vient très à point, qu’elle aurait dû exister depuis longtemps, qu’elle est juste ce que les gens recherchent et ce qu’il faut pour les aider dans ce qu’ils font. Ce sont ces commentaires qui, peut-être, devraient être le point le plus gratifiant pour le Comité régional, car ils montrent que ce que vous avez décidé l’année dernière est effectivement tout à la fois utile et historique.
En 2010-2011, le Bureau régional a cherché à se renforcer en concentrant dans ses bureaux de Copenhague les politiques de base ainsi que les fonctions stratégiques et techniques, en rationalisant les bureaux géographiquement dispersés et en assurant une coordination avec eux, en intégrant les travaux des bureaux de pays. Afin de soutenir le processus décisionnel concernant une meilleure intégration des bureaux géographiquement dispersés et des bureaux de pays au Bureau régional, j’ai mis en place deux groupes d’experts externes pour effectuer un audit indépendant de chacun d’eux. Les deux groupes ont fait état de leurs conclusions en novembre 2010.
Une collaboration intensive s’est poursuivie avec tous les pays, et elle reste une importante priorité.
Le Bureau régional a mené une analyse approfondie de ses fonctions de base et a terminé sa réorganisation, en adaptant ses structures et ses ressources humaines à ses nouvelles priorités. Du personnel a été recruté (ou détaché) pour occuper des postes techniques à responsabilités essentiels à la mission de l’Organisation. Les incertitudes financières n’ont pas aidé (comme vous vous en serez assurément rendu compte), et je suis reconnaissante à tous les États membres qui nous ont soutenu malgré leurs propres difficultés. Par ailleurs, nous avons mis en place une commission interne pour encourager la mise en place d’un environnement de travail favorable et dynamique ; cette commission a formulé des recommandations qui ont été approuvées et sont actuellement suivies d’effet.
Les réseaux – par exemple, entre les centres collaborateurs de l’OMS et les instituts et écoles nationaux de la santé publique – sont d’excellents véhicules pour la santé publique, et ils sont en train d’être renouvelés et redynamisés. Cela nous donnera du travail pour les mois à venir.
Le directeur général de l’OMS, le docteur Chan, m’a demandé d’assumer une fonction globale pour les relations avec l’UE, et de présider la commission d’orientation de l’OMS chargée de ce dossier. Comme en 2010, le Bureau régional continue à établir et à renforcer une collaboration étroite avec les pays occupant la présidence de l’UE, et ce avant et pendant leur mandat, pour une cohérence et une synergie ; nous avons travaillé avec l’Espagne et la Belgique en 2010, la Hongrie et la Pologne en 2011 et avons commencé à travailler avec le Danemark et Chypre en 2012.
La neuvième réunion des hauts responsables de l’OMS et de la Commission européenne a eu lieu en mars 2011, en présence du directeur général et de trois directeurs régionaux. Après des débats très productifs, il y a eu accord complet sur six feuilles de route pour les priorités stratégiques convenues en vue d’une collaboration. De plus, le Bureau régional a reconduit le protocole d’accord avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Nous avons également pris des mesures pour renforcer notre collaboration avec la Banque mondiale, le Fonds mondial et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et avons rejoint l’équipe régionale de développement des Nations Unies.
Nous avons fait beaucoup de progrès dans nos relations avec d’autres agences des Nations Unies, garantissant ainsi une cohérence et une coordination. Au sein de l’OMS, le Bureau régional a accueilli la réunion des équipes de directeurs régionaux à Copenhague en mars 2011. Nous avons également une meilleure collaboration avec des associations et forums.
Nous élaborons actuellement une stratégie sur les partenariats à soumettre au Comité régional en 2012, en conformité avec la réforme de l’OMS.
Toujours en conformité avec la réforme de l’OMS, nous nous sommes attachés à améliorer les fonctions de gouvernance au sein de l’OMS. Il s’agissait notamment de renforcer les organes directeurs de la Région : soumettre les politiques, les stratégies et plans d’action européens pour décision au Comité régional de l’OMS pour l’Europe, afin de rendre le programme plus participatif pour les représentants, tout en ajoutant des événements comme journées ministérielles.
En 2010, afin d’avoir une meilleure vue d’ensemble et d’améliorer la transparence, le nombre de membres du Comité permanent du Comité régional (CPCR) a été porté à 12 pays au lieu de 9. Tous les États membres ont été conviés à assister à la quatrième session du CPCR. Une réunion des délégations européennes a précédé la Soixante-quatrième Assemblée mondiale de la santé, en mai 2011, et des réunions de coordination quotidiennes se tiennent avec les États membres européens durant l’Assemblée mondiale et les réunions du Conseil exécutif, pour renforcer les liens entre mécanismes de gouvernance mondiaux et régionaux. Il est très important que les 53 États membres assistent tous à ces réunions, comme nous en avons discuté avec les ministres de la Santé au cours de la réunion qui a précédé cette session du Comité régional.
Enfin, quelques mots sur le financement : si l’on considère nos rentrées actuelles, soit 228 millions d’USD à la date d’août 2011, nos rentrées devraient, à la fin de la période biennale 2010-2011, être comparables à celles des périodes biennales antérieures.
Pour ce qui est des rentrées/dépenses par objectif stratégique pour 2010-2011, le Bureau régional a une bonne situation macro-financière pour tous les objectifs stratégiques, sauf le 12 et le 13. Cependant, au cours de cette période biennale, nous avons été confrontés à des déficits de financement très importants pour presque tous les objectifs stratégiques. Cela était dû à l’affectation d’une grande partie des fonds à des fins précises, ce qui continue d’être un problème tant au niveau mondial que dans la Région européenne. Nous avons surmonté ce problème par des rapports d’avancement réguliers, un examen minutieux des sommes attribuées et un suivi par le directoire. Néanmoins, cette affectation d’une grande partie des fonds à une fin précise – souvent sans provision adéquate permettant le paiement des salaires et le soutien managérial et administratif nécessaire pour les travaux techniques et les bureaux de pays – fera naître de nombreuses difficultés au cours de la prochaine période biennale.
Comme le montre la répartition entre les Régions des fonds mobilisés par le Siège de l’OMS, le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe est celui qui reçoit le moins de ces moyens, de sorte que c’est celui qui doit le plus compter sur lui-même. Cette question nécessite des discussions plus approfondies, et le processus de réforme fournit une bonne occasion d’en avoir : les États membres déclarent qu’ils ne veulent pas payer l’OMS deux fois – et ils ont raison.
Afin de nous aider à mobiliser les moyens requis pour soutenir nos États membres, le Bureau régional a rédigé des plaidoyers pour chacun des objectifs stratégiques de l’OMS. Ces documents spécifient les mesures que nous prendrons si nous recevons les fonds nécessaires, et je lance un appel pour que vous nous mainteniez votre soutien, y compris dans de nouveaux pays donateurs.
Nous apprécions grandement le soutien que vous continuez à nous apporter, et je me réjouis d’avance des fructueux débats que nous aurons durant cette session du Comité régional. Merci.