Allocution de la directrice régionale à la soixante-huitième session du Comité régional de l’OMS pour l’Europe

Allocution de la directrice régionale à la soixante-huitième session du Comité régional de l’OMS pour l’Europe

Télécharger

English

Pусский

17 septembre 2018, Rome, Italy

Votre Altesse Royale, M. le directeur général de l’OMS, docteur Tedros, Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les délégués, chers invités,

Je vous souhaite cordialement la bienvenue à cette soixante-huitième session du Comité régional de l’OMS pour l’Europe.

Nous vivons une époque à la fois passionnante et difficile. Nous avons l’engagement et les connaissances pour transformer la santé et atteindre notre objectif « d’améliorer la santé en Europe, plus durablement, avec plus d’équité », et nous en avons aussi l’opportunité.

Nous avons accompli jusqu’à présent d’importants progrès dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) et de Santé 2020. Les ODD, Santé 2020 et le Treizième Programme général de travail sont sans conteste cohérents et intégrés.

Ces trois instruments mettent clairement en évidence la position centrale occupée par la santé dans le développement. Et c’est le message essentiel que nous voulons délivrer.

L’investissement dans la santé est l’investissement le plus judicieux – cela rapporte.

Or, l’environnement a changé. Nous nous trouvons dans un état de fluctuation politique caractérisé par un bouleversement de certaines vieilles hypothèses politiques et sociales communes, et de profondes inquiétudes sécuritaires et un sentiment dominant d’incertitude émergent à cet égard.

Dans cette situation, nous devons plus que jamais appliquer les valeurs reconnues de tous en matière d’investissement dans la santé : le droit à la santé, l’universalité, la solidarité, l’équité et la justice.

Nos interventions politiques doivent être multisectorielles et capables d’agir sur tous les déterminants de la santé et de promouvoir la santé à toutes les étapes de la vie.

Nous devons relever le défi du vieillissement de la population, et de la charge croissante des maladies non transmissibles.

Nous devons agir face à la menace constante des maladies transmissibles et des situations d’urgence sanitaire, à l’explosion exponentielle des technologies de la santé et aux attentes croissantes du public.

Nous devons faire face à des pressions financières constantes, notamment en ce qui concerne l’utilisation efficace des ressources, et pourtant parvenir à la couverture sanitaire universelle et garantir une bonne protection financière.

De nouvelles occasions importantes se présentent à nous.

Nous devons continuer à innover et à penser différemment, à la lumière des nouvelles connaissances scientifiques.

Nous comprenons mieux la complexité des interactions entre le génome humain et l’environnement tout au long de la vie.

Nous sommes bien conscients que ces interactions sont déterminées par les politiques, les opportunités et les normes sociales créées par la société, comme les contextes politiques, environnementaux et culturels, sur lesquels nous pouvons exercer une influence.

L’utilisation des technologies numériques et d’autres innovations, qui contribuent à aplanir les inégalités d’accès, offre en outre d’énormes possibilités.

Nous savons que la mobilisation des communautés et le développement de l’instruction en santé permettront d’effectuer de bons choix.

Les activités conjointes menées dans le cadre de partenariats plus solides et d’une collaboration multipartite porteront leurs fruits.

Et les progrès dépendront de notre habilité à assurer le niveau d’engagement politique le plus élevé possible ainsi que l’accroissement des ressources consacrées à la santé dans le cadre d’un investissement judicieux.

La santé est un choix politique, et c’est celui que nous vous invitons tous à faire.

Les progrès accomplis dans la réalisation des ODD et de Santé 2020

Après avoir adopté l’an passé la feuille de route sur les ODD, de nombreux pays ont commencé à élaborer des feuilles de routes nationales et à mettre en place des mécanismes pangouvernementaux au plus haut niveau afin de réaliser de nouvelles avancées à cet égard.

Jusqu’à présent, 35 États membres de la Région européenne ont rendu compte de la mise en œuvre des ODD lors du Forum politique de haut niveau.

Nous y reviendrons plus en détail demain.

En outre, la majorité des pays disposent désormais d’une politique nationale de santé avec des objectifs et des indicateurs alignés sur Santé 2020.

Il s’agit là de véritables progrès, présentés aujourd’hui dans notre publication novatrice le Rapport sur la santé en Europe 2018.

Le rapport explique aussi l’alignement des indicateurs dans un projet de « Cadre commun de suivi » pour les ODD, Santé 2020 et le Plan d’action mondial pour la lutte contre les maladies non transmissibles ainsi qu’avec le treizième PGT.

Il présente de nouveaux travaux passionnants sur l’utilisation de données probantes qualitatives afin de donner corps à certains concepts de Santé 2020 tels que le bien être, l’autonomisation et la résilience des communautés, ainsi que l’adoption d’une approche pansociétale.

Je citerai maintenant trois exemples permettant d’illustrer les progrès réalisés en matière de santé et de bien-être par rapport à ces objectifs :

L’espérance de vie à la naissance est passée à 77,9 ans en 2015.

Le taux de mortalité maternelle est tombé à 11 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2015.

Nous sommes en bonne voie d’atteindre la cible de Santé 2020 visant à réduire de 1,5 % par an la mortalité prématurée due aux maladies cardiovasculaires, au cancer, au diabète et aux maladies respiratoires chroniques.

Pourtant, Mesdames et Messieurs, il existe encore d’importantes inégalités de santé et de bien-être d’un pays à l’autre, et au sein d’un même pays.

L’écart entre les pays ayant l’espérance de vie la plus courte et la plus longue à la naissance est toujours supérieur à dix ans.

Malgré les progrès réalisés, le tabagisme ne diminue pas assez vite en Europe. Nous sommes toujours la Région qui consomme en outre le plus d’alcool.

Le surpoids et l’obésité sont en hausse, ce qui suscite de sérieuses inquiétudes.

Alors qu’à la fin de 2017, 43 pays avaient éliminé ou interrompu la transmission endémique de la rougeole et de la rubéole, les lacunes persistantes en matière d’immunité ont entraîné d’importantes flambées épidémiques.

Nous ne sommes absolument pas en voie d’atteindre nos objectifs en matière de lutte contre le VIH, et les co-infections augmentent.

Travailler pour entraîner des transformations

Afin d’améliorer la santé et de progresser dans ce sens, il importe que nous adoptions des méthodes de travail susceptibles d’entraîner des transformations.

Nous devons assurer la cohérence des politiques entre les différents secteurs à tous les niveaux, en utilisant des mécanismes de gouvernance inclusifs et transparents.

Les politiques nationales de santé et de développement constituent le principal mécanisme à cet égard, et j’exhorte les États membres à réexaminer leurs politiques existantes à la lumière de la feuille de route sur les ODD et du cadre de suivi.

Afin d’aider les États membres, nous avons mis au point une série d’instruments et d’outils pour les ODD, dont des évaluations des politiques nationales de santé.

Les réseaux – des mécanismes clés pour la mise en œuvre

Notre vaste coalition de partenariats, de réseaux et de plates-formes joue un rôle crucial et excellent dans la mise en œuvre.

Je ne mentionnerai ici que quelques exemples, bien qu’il y en ait beaucoup d’autres :

  • l’Initiative des petits États, et les excellentes réunions organisées récemment à Malte et en Islande ;
  • le Réseau européen des Villes-santé de l’OMS, avec un Sommet des maires particulièrement réussi à Copenhague ; et
  • le Réseau-santé de l’Europe du Sud-Est, avec des réunions très productives cette année au Monténégro et en Israël.

Nous attendons avec impatience la tenue d’une autre réunion des Villes-santé à Almaty en octobre, et la célébration du 30e anniversaire des Villes-santé plus tard cette année à Belfast.

Les déterminants de la santé

Les déterminants sociaux de la santé

La majorité des pays de la Région disposent désormais d’une politique ou d’une stratégie visant à agir sur les déterminants sociaux et à lutter contre les inégalités de santé, grâce au rôle de chef de file joué par la Région européenne dans ce domaine au niveau mondial.

Or, il existe encore, dans la Région, d’importantes inégalités de revenu aux incidences humanitaires, sanitaires et économiques nécessitant une action concertée au niveau intersectoriel.

Si une réduction considérable de la mortalité infantile a été observée dans la Région, les écarts entre les pays restent élevés.

Alors que la proportion d’enfants non scolarisés dans l’enseignement primaire est en baisse, d’importantes disparités sont signalées entre les pays à cet égard.

On observe une situation similaire avec les taux de chômage, qui allaient de 0,5 à 26 % en 2015.

Plus tard cette année, nous publierons un rapport de situation sur l’équité en santé, qui donnera lieu à une réflexion transformatrice, et présentera de nouvelles données probantes et orientations stratégiques afin d’aider à réduire ces écarts.

Je tiens à remercier le gouvernement italien et la Région de la Vénétie pour leur soutien indéfectible à notre Bureau de l’investissement pour la santé et le développement de Venise.

Les déterminants comportementaux de la santé

Mesdames et Messieurs, permettez-moi maintenant d’aborder les déterminants comportementaux.

Tabagisme

Les exemples de réussite en matière de lutte antitabac sont légions ; par exemple, huit États membres européens disposent désormais d’une législation sur les emballages neutres pour les produits du tabac, et plusieurs d’entre eux sont en passe de devenir des pays « sans tabac », avec une prévalence du tabagisme de 5 % ou moins.

Pourtant, la consommation de tabac ne diminue pas assez rapidement dans la Région pour atteindre les objectifs mondiaux. Les produits du tabac sont encore disponibles à un coût trop abordable dans de nombreux pays.

Le Protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac entrera en vigueur le 25 septembre, et la première réunion des Parties aura lieu en octobre.

L’entrée en vigueur est une étape importante, et j’appelle tous les États membres à ratifier ce protocole afin de ne pas perdre la dynamique.
La guerre contre le tabac n’est pas terminée – nous devons redoubler d’efforts pour lutter contre ce facteur de risque des plus mortels.

Consommation d’alcool

Des données récentes confirment que, par rapport à 2010, la consommation d’alcool a diminué dans la Région, de même que les taux globaux de mortalité et de morbidité qui y sont liées.

En dépit des progrès accomplis, la Région européenne est, de toutes les Régions de l’OMS, celle où la consommation d’alcool reste la plus élevée chez l’adulte.

Les politiques de prix ainsi que les restrictions en matière de disponibilité et de marketing demeurent des interventions très rentables pour la prévention et la lutte contre l’abus d’alcool.

En 2017, nous avons mis au point divers outils afin d’aider les États membres à évaluer l’adoption des normes politiques recommandées, et nous nous sommes engagés à mettre en œuvre des solutions dans ce domaine.

Nutrition et activité physique

Le triplement de la prévalence de l’obésité dans de nombreux pays par rapport aux années 1980, et l’augmentation importante du surpoids chez les enfants et les adolescents, menacent les progrès que nous réalisons actuellement dans la Région en matière de mortalité prématurée.

Nous avons continué de soutenir l’Initiative de l’OMS pour la surveillance de l’obésité infantile en Europe, et le Réseau des bases factuelles en santé a publié un nouveau rapport de synthèse qui incite à l’action.

En ce qui concerne l’activité physique, la collaboration entre l’OMS, les États membres et la Commission européenne en vue de promouvoir l’activité physique favorable à la santé dans la Région a donné lieu à plusieurs projets innovateurs.

Tous ces déterminants comportementaux étant étroitement liés aux déterminants sociaux et environnementaux, on doit s’employer à les aligner dans un cadre stratégique national cohérent en faveur de l’action intersectorielle.

Les déterminants environnementaux

Malgré les améliorations dans ce domaine, les risques environnementaux sont toujours à l’origine d’un cinquième de la charge de morbidité dans la Région européenne.

À la suite de la déclaration ministérielle d’Ostrava de l’année dernière, de nombreux États membres ont élaboré des portefeuilles nationaux de mesures sur l’environnement et la santé.

Le Groupe de travail européen Environnement et santé, avec ses présidents nouvellement désignés et son nouveau mécanisme de gouvernance, joue un rôle clé dans la mise en œuvre des engagements d’Ostrava dans la Région.

Pour ce qui est de l’avenir, nous travaillons avec les États membres à l’élaboration d’une nouvelle stratégie mondiale sur l’environnement et la santé, qui sera présentée l’an prochain à l’Assemblée mondiale de la santé.

Je tiens encore une fois à exprimer ma gratitude au gouvernement allemand pour le soutien généreux qu’il continue d’apporter aux activités du Centre européen de l’environnement et de la santé de l’OMS à Bonn. Ce centre apporte d’importantes contributions au travail normatif réalisé au niveau mondial, tout en dirigeant la mise en œuvre de la Déclaration d’Ostrava.

Les déterminants culturels

Le Rapport sur la santé en Europe de cette année aborde l’ensemble des questions de santé, y compris le contexte culturel.

Nous bénéficions ainsi d’une meilleure compréhension du contexte pour l’élaboration de politiques et leur mise en œuvre, en utilisant non seulement les informations quantitatives mais aussi les informations qualitatives, et en faisant participer les communautés locales.

Les déterminants commerciaux

J’en viens maintenant aux déterminants commerciaux de la santé. Il est clair que la progression actuelle des maladies non transmissibles est le fait d’un système qui privilégie la croissance et les avantages économiques et financiers aux dépens de l’amélioration de la santé.

Nous devons régler et prévenir les conflits d’intérêts, en particulier ceux de nature commerciale.

Alors que nous n’avons pas d’intérêt commun avec, par exemple, les industries du tabac et de l’alcool, je pense que nous devrions faire de notre mieux pour convaincre les industries des aliments et des boissons gazeuses et non alcoolisées de respecter les normes de l’OMS.

Tout en collaborant avec le secteur privé, des mécanismes de gouvernance appropriés doivent être mis en place pour affirmer la primauté des intérêts publics sur les intérêts privés, conformément aux principes du Cadre de collaboration avec les acteurs non étatiques.

Faire progresser la santé publique pour un développement durable

Pour relever les défis actuels en matière de santé et agir sur tous les déterminants, nous devons renforcer et transformer la santé publique pour le XXIe siècle.

Il s’agit d’un bien public ainsi que d’une responsabilité sociale et politique partagée, non seulement du secteur de la santé, mais aussi de tous les autres secteurs.

C’est également un indicateur de succès pour les pouvoirs publics dans leur ensemble, et c’est un investissement dans le développement économique des pays.

C’est là qu’un engagement et un leadership politiques forts et de haut niveau sont nécessaires, ce qui n’est pas le cas dans tous les pays.

La santé publique doit être renforcée dans la Région par l’adoption d’une législation appropriée, d’une bonne gouvernance et de structures institutionnelles adaptées, ainsi que la constitution d’une main-d’œuvre compétente.

Je m’engage personnellement à renforcer davantage la santé publique dans la Région. Par conséquent, j’ai demandé qu’un vaste processus de consultation soit mis en place, faisant appel à des experts externes, et nous expliquerons ce mercredi comment nous envisageons de faire progresser la santé publique.

Migration et santé

L’évaluation de la mise en œuvre de la Stratégie européenne sur la santé des réfugiés et des migrants révèle d’importants progrès à cet égard, et ses conclusions servent d’ailleurs de toile de fond au rapport européen sur la santé des migrants qui sera prochainement publié.

Maintenant, nous contribuons à l’élaboration d’un plan d’action mondial sur la santé des réfugiés et des migrants qui sera examiné par l’Assemblée mondiale de la santé en sa session de 2019.

Nous avons aussi veillé à ce que la santé constitue une composante essentielle du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et du Pacte mondial sur les réfugiés des Nations Unies.

Je tiens à remercier le gouvernement italien et le Conseil régional sicilien de la santé pour leur soutien à la deuxième Université d’été sur la santé des réfugiés et des migrants qui se tiendra en Sicile ce mois-ci.

Les maladies non transmissibles

En ce qui concerne maintenant les maladies non transmissibles, l’Europe peut d’ailleurs faire part d’une importante réussite à cet égard, à savoir la réduction de la mortalité prématurée due à ces maladies. Nous constatons en effet un recul rapide de cette mortalité partout dans la Région, chez l’homme comme chez la femme.

À ce rythme, nous estimons atteindre la cible 3.4 des ODD avant 2030.

En ma qualité de directrice régionale, j’ai été fière de présenter ces résultats à la Conférence mondiale de l’OMS sur les maladies non transmissibles qui s’est tenue à Montevideo l’année dernière. Nous avons également lancé à cette occasion notre rapport sur le suivi des engagements pris en Europe en matière de lutte contre les maladies non transmissibles (Monitoring NCD commitments in Europe).

Ce rapport a démontré que de nombreux États membres ne mènent pas d’interventions rentables dans ce domaine.

Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et savourer nos réussites ; nous devons accélérer nos interventions. Nous savons ce que nous devons faire, mais nous n’en faisons pas assez !

Sinon, il faudra 20 ans pour que les pays affichant les taux de mortalité les plus élevés rattrapent ceux affichant les taux les plus faibles.

Il existe des écarts d’égalité en raison des différences observées en termes de ressources socioéconomiques, d’expositions environnementales et d’accès aux politiques et aux avantages sociaux.

En outre, on constate aussi des « poches » de mortalité élevée évitable chez les hommes de moins de 70 ans, avec des incidences sociales et économiques importantes.

Nous devons accélérer l’amélioration des résultats en matière de lutte contre les maladies non transmissibles en renforçant le concept d’équité dans les politiques relatives aux systèmes de santé, afin de ne laisser personne de côté et de rompre le cycle néfaste des inégalités de santé.

Nous avons tous été inspirés par les initiatives exhaustives et efficaces de transformation des systèmes de santé menées en Europe afin de combattre les maladies non transmissibles. Celles-ci ont d’ailleurs été présentées lors de la réunion de haut niveau organisée à Sitges en avril de cette année.

Nous nous sommes mis d’accord à cette occasion sur les composantes de base requises et les mesures à prendre, ainsi que sur la nécessité de faire un « bon en avant ».

Il est évident que nous devons renforcer les systèmes de santé pour obtenir de meilleurs résultats en matière de maladies non transmissibles.

Nous devons transformer de façon ambitieuse notre mode de prestation des services de santé publique, de soins primaires et de soins spécialisés, en mettant davantage l’accent sur les résultats, la coordination, la continuité et l’intégralité.

Je pense qu’il s’agit là d’une initiative innovante de la Région européenne de l’OMS eu égard à la Troisième Réunion de haut niveau des Nations Unies sur les maladies non transmissibles qui se tiendra la semaine prochaine à New York.

J’espère que vos pays seront représentés au plus haut niveau à cet événement historique.

Tout cela sera abordé demain, et nous lancerons mercredi notre nouveau rapport sur la riposte des systèmes de santé face aux maladies non transmissibles, qui décrit les efforts déployés en vue d’agir à l’unisson avec tous les pays et vaincre les maladies non transmissibles.

Mercredi, nous examinerons également la Stratégie pour la santé et le bien-être de l’homme qui contribue à ces efforts par l’adoption d’une démarche sexospécifique.

J’exprime ma profonde gratitude à la Fédération de Russie pour son généreux soutien au Bureau pour la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles à Moscou.

Les systèmes de santé

Mesdames et Messieurs, le renforcement des systèmes de santé constitue une condition préalable à la progression vers la couverture sanitaire universelle et à la réalisation du développement durable.

L’importance de mettre en place des systèmes de santé à la fois solides, agiles et centrés sur la personne a été soulignée à l’occasion de nombreux événements de haut niveau organisés cette année.

Nous avons célébré le 10e anniversaire de la Charte de Tallinn, et je remercie l’Estonie qui a accueilli cette réunion de haut niveau à Tallinn en juin.

À cette occasion, nous avons réaffirmé nos engagements en faveur de la solidarité, de l’équité et de la participation.

Nous avons convenu que les systèmes de santé solides devaient être inclusifs et ne laisser personne de côté, et que personne ne devait sombrer dans la pauvreté à cause de problèmes de santé.

Nous nous sommes également penchés sur la manière dont les innovations en matière de système de santé pouvaient être mises à profit pour mieux répondre aux besoins des populations.

Nos systèmes de santé ne devraient pas être passifs face à l’évolution des défis économiques, politiques, sociaux et sanitaires, mais plutôt capables de préparer l’avenir et de s’y adapter.

Protection financière

À Tallinn, nous avons présenté les résultats d’une étude régionale sur la protection financière, avec des estimations actualisées sur la fréquence à laquelle des paiements à la charge de l’usager entraînent un appauvrissement. Dans cette étude, nous adoptons une nouvelle approche convenant aux pays à revenus élevé et moyen, et nous présentons des recommandations concrètes au sujet des politiques à mener, qui sont actuellement suivies dans plusieurs pays.

Certains États membres progressent bien, mais il nous reste encore un long chemin à parcourir pour éviter que personne ne s’appauvrisse à la suite de problèmes de santé.

Dans les 25 pays couverts par l’étude régionale, la part des ménages appauvris par les paiements directs ou dont la pauvreté a été aggravée par les paiements directs se situe entre 0,3 et 9 %.

Notre étude indique qu’il est possible d’éviter la pauvreté due à un mauvais état de santé en combinant une réduction des paiements à la charge du patient à 15 % des dépenses totales de santé et un renforcement des politiques de couverture favorables aux personnes pauvres.

Nous avons également établi un dialogue entre les décideurs des secteurs de la santé et des finances pour plaider en faveur d’un investissement public dans les systèmes de santé, et dans la santé publique en particulier.

Nous discuterons de tous ces dossiers demain.

Développement des soins de santé primaires

En octobre de cette année, une autre réunion importante se tiendra à Astana, à l’occasion du 40e anniversaire de la Conférence d’Alma-Ata sur les soins de santé primaires.

J’insiste pour que vos gouvernements y soient représentés au plus haut niveau possible.

Lors de cette réunion, nous commémorerons la Déclaration d’Alma-Ata, signée en 1978, nous préparerons la prochaine Conférence mondiale sur les soins de santé primaires, et nous tenterons de réitérer l’engagement politique en faveur du développement de soins de santé primaires centrés sur la personne.

Nous poserons également les bases de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la CSU, qui se tiendra l’année prochaine à New York.
Dans ce contexte, j’ai le plaisir d’annoncer la mise sur pied du Groupe de travail de l’OMS sur les aspects économiques des soins de santé primaires, qui s’est réuni pour la première fois voici 15 jours sous les auspices des autorités danoises de la santé.

Je voudrais remercier le gouvernement kazakh pour son soutien au Centre européen de l’OMS pour les soins de santé primaires d’Almaty.

Cours sur le renforcement des systèmes de santé

Nous avons poursuivi la série de cours sur le renforcement des systèmes de santé en vue d’améliorer la prévention et les soins antituberculeux, et nous avons inclus des représentants des ministères de la Santé et des Finances, ainsi que de caisses nationales d’assurance maladie.

Le cours annuel de l’OMS sur le financement de la santé pour la couverture sanitaire universelle sera donné à Barcelone en octobre.

J’adresse mes remerciements au gouvernement espagnol et au gouvernement régional de Catalogne pour leur soutien sans faille au Bureau de l’OMS pour le renforcement des systèmes de santé, situé à Barcelone.

Par ailleurs, nous avons maintenu l’Université d’été sur les politiques de fixation des prix et de remboursement des produits pharmaceutiques avec le Centre collaborateur de l’Institut autrichien de santé publique.

Accès aux médicaments

L’accès à des médicaments efficaces et de qualité, à un prix abordable, est une autre composante essentielle de la CSU, et un sujet de grande préoccupation dans de nombreux États membres.

L’amélioration de cet accès nécessite des interventions à de multiples niveaux, avec des politiques nationales de grande envergure, ainsi que des cadres juridiques et réglementaires favorables et des chaînes d’approvisionnement efficaces.

Il est encourageant de voir plusieurs projets de collaboration transfrontalière entre pays cherchant à obtenir un meilleur pouvoir de négociation et un meilleur alignement des prix et des coûts.

Étant donné que la plupart des pays de la Région ne peuvent plus recourir à des instruments financiers mondiaux extérieurs, il est essentiel d’assurer une transition efficace vers une gestion de l’approvisionnement et un financement nationaux.

Nous soutiendrons la planification nationale en vue de cette transition.

Des informations sanitaires plus facilement accessibles et mieux diffusées

L’analyse et la diffusion de l’information sanitaire sont de plus en plus élaborées.

C’est évident dans nombre de nos initiatives, comme le Portail européen d’information sanitaire, la revue à comité de lecture Public Health Panorama et nos rapports du Réseau des bases factuelles en santé.

Dans le cadre de nos deux cours phares annuels, dont l’Université d’automne sur l’information et les bases factuelles en santé pour l’élaboration de politiques, nous continuons de renforcer la capacité des pays à recueillir, évaluer et exploiter des données probantes pour la formulation de politiques. Nous sommes en train d’établir un nouveau programme pour la deuxième phase de l’Université d’automne et son cours de perfectionnement.

Recherche en santé et application des connaissances

Le Réseau pour des politiques inspirées de bases factuelles, désormais actif dans 21 pays, contribue au renforcement de la capacité des pays à élaborer des politiques de santé grâce à des synthèses scientifiques pour l’élaboration de politiques et à l’organisation de concertations sur les politiques dans les pays.

Cette année, pour faciliter le développement de systèmes de recherche sur la santé dans les pays, nous avons inauguré le Réseau européen de recherche en santé en Bulgarie.

Le Comité consultatif européen de la recherche en santé a continué à jouer son rôle capital pour l’élaboration de politiques en vue du développement de la recherche en santé.

Cette année, l’EACHR a recommandé que l’OMS mette sur pied un groupe de travail européen de haut niveau sur le « big data » et formule une stratégie que nous appliquons désormais.

Toutes ces activités sont coordonnées et supervisées par l’Initiative européenne d’information sanitaire, qui compte aujourd’hui 39 membres, des pays mais aussi des partenaires internationaux comme la CE et l’OCDE. Dans le cadre de cette initiative, nous disposons maintenant de huit réseaux d’information sanitaire qui constituent le fondement de bases factuelles et d’informations pour la politique de santé.

Lutte contre les maladies transmissibles

Mesdames et Messieurs, permettez-moi maintenant d’aborder les maladies transmissibles.

La Région a conservé son statut « exempte de paludisme et de poliomyélite »

Nous nous réjouissons d’avoir pu conserver notre statut « exempt de paludisme et de poliomyélite », et nous prévoyons de certifier l’élimination du paludisme cette année.

S’appuyant sur les engagements d’Achgabat, les interventions de lutte contre le paludisme telles que la surveillance, la lutte antivectorielle et la collaboration intersectorielle et transfrontalière contribuent à la lutte contre d’autres maladies à transmission vectorielle, qui gagnent du terrain de manière inquiétante dans la Région.

Nous discuterons de cela jeudi.

Élimination de la rougeole et de la rubéole

Concernant l’élimination de la rougeole et de la rubéole, les progrès sont inégaux.


Bien que la transmission endémique de la rougeole ou de la rubéole ait pu être interrompue avec succès dans 43 États membres, de puissantes flambées épidémiques de rougeole, surtout dans les pays d’Europe occidentale, ont entraîné des décès et des complications, ce qui est inacceptable alors qu’il existe des vaccins efficaces et d’un coût abordable.

Nous travaillons en étroite collaboration avec les pays touchés, et beaucoup d’entre eux ont pris des mesures pour renforcer la vaccination, y compris par le biais de cadres législatifs, afin de contenir les épidémies.

Vaccination et maladies à prévention vaccinale

Afin d’atteindre les objectifs fixés dans le Plan d’action européen pour les vaccins et d’éviter les flambées épidémiques, nous devons affirmer une volonté politique en faveur de la vaccination au plus haut niveau.

Le rapport à mi-parcours présente de précieuses conclusions pour assurer un accès équitable à des vaccins efficaces, pour un prix abordable. Nous discuterons en détail de ceci demain.

J’exhorte tous les États membres à répartir équitablement les bienfaits de la vaccination entre tous les habitants de la Région, et ce à tous les stades de l’existence.

Permettez-moi de saluer l’engagement des ministres de l’Europe du Sud-Est en faveur de l’intensification de l’effort de vaccination au Monténégro cette année.

Comme les années précédentes, notre protectrice, Son Altesse Royale la princesse héritière de Danemark, était parmi nous à l’occasion de la Semaine européenne de la vaccination et nous la remercions pour son soutien indéfectible.

Tuberculose

Concernant la lutte contre la tuberculose, nous avons de bonnes nouvelles. Nous sommes la Région où l’incidence de la tuberculose diminue le plus rapidement et nous observons également une baisse importante de la mortalité.

Grâce à vos efforts et à la collaboration avec nos partenaires, plus du double des cas de tuberculose-MR ont été dépistés et le taux de réussite thérapeutique s’est amélioré lentement, mais sûrement.

Ces succès ont été rendus possibles en améliorant la capacité de réaction des systèmes de santé, avec la mise en œuvre de modèles de soins centrés sur la personne.

Malgré ce progrès, la Région européenne enregistre toujours le plus haut taux de tuberculose-MR au monde, puisque 1 personne sur 5 souffrant de cette maladie vit dans notre Région.

Les cas de co-infection par le VIH augmentent : il y en a désormais 12 %, de sorte qu’aujourd’hui, 1 patient tuberculeux sur 8 souffre d’une co-infection par le VIH.

L’heure est venue de redoubler d’efforts. S’inspirant de la réunion ministérielle organisée à Moscou l’an passé, la toute première réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose, qui aura lieu à New York la semaine prochaine, sera une occasion unique de réitérer nos engagements en vue de mettre fin à la tuberculose en 2030.

VIH

En ce qui concerne le VIH, les difficultés sont de taille. Dans la Région, un cinquième des personnes séropositives n’ont toujours pas conscience de leur état.

En 2017, 82 % des nouvelles infections par le VIH étaient localisées en Europe orientale et en Asie centrale, où seulement un tiers des personnes vivant avec le VIH bénéficiaient d’une thérapie antirétrovirale.

Un engagement politique au plus haut niveau et des actions plus audacieuses sont nécessaires pour la prévention et la prise en charge du VIH, en particulier parmi les populations clés.

Lors d’une concertation qui s’est tenue en juillet dernier à Amsterdam, nous avons convenu avec les ministres de la Santé d’Europe orientale et d’Asie centrale qu’il était temps de redoubler d’efforts et que nous ne pouvions pas nous permettre de faire comme avant.

Nous devons accélérer la mise en œuvre d’interventions fondées sur des bases factuelles et prendre de toute urgence des mesures collectives pour enrayer l’épidémie de VIH.

Nous travaillons à l’élaboration d’une feuille de route comportant, pour chaque pays touché, des mesures spécifiques.

Je voudrais remercier le gouvernement des Pays-Bas et l’ONUSIDA pour avoir co organisé cette importante réunion, juste après la 22e Conférence mondiale sur le sida.

Hépatite virale

Autre défi, l’hépatite virale, qui entraîne au moins 60 % des cancers du foie. Elle nécessite des interventions plus musclées et un engagement plus résolu.

Nous continuerons de vous aider à renforcer vos capacités de surveillance et de laboratoire et à mettre à jour les lignes directrices en matière de traitement. Nous veillerons ainsi à ce que toutes les personnes vivant avec une hépatite virale aient accès à des services de prévention, de soins et de traitement sûrs et efficaces, pour un prix abordable.

Résistance aux antimicrobiens

L’effort mondial de lutte contre la résistance aux antimicrobiens se poursuit avec une détermination inébranlable et l’Europe continue de montrer la voie à suivre.

Je suis heureuse que 34 pays de notre Région aient élaboré des plans d’action nationaux multisectoriels, et nous aidons les autres pays à finaliser les leurs. Nous encadrons également la mise en œuvre de ces plans.

À l’heure où nous obtenons une meilleure idée de la consommation d’antimicrobiens et des formes de résistance aux antimicrobiens dans notre Région grâce au travail de nos réseaux de surveillance dévoués, nous allons axer nos efforts sur les interventions stratégiques qui contrent la surconsommation d’antimicrobiens, ainsi que sur la lutte contre les infections, surtout dans les établissements de santé.

À ce propos, je voudrais, une fois encore, saluer l’aide précieuse apportée par Son Altesse Royale la princesse héritière de Danemark pour sensibiliser à la résistance aux antimicrobiens à chaque fois que cela est possible.

Situations d’urgence sanitaire, préparation, surveillance et intervention

Mesdames et Messieurs, la préparation et la réaction aux situations d’urgence sanitaire demeurent une priorité, l’accent étant mis sur la détection des premiers signaux d’alerte et l’aide aux pays pour qu’ils se préparent.

Avec le projet de plan d’action régional pour améliorer la préparation et l’action de santé publique, nous franchissons un pas de plus. Ce plan met l’accent sur l’interdépendance entre la préparation aux situations d’urgence sanitaire, le renforcement des systèmes de santé et les fonctions essentielles de santé publique, afin de s’acheminer vers la couverture sanitaire universelle.

Nous en discuterons mercredi.

En ce qui concerne les opérations de prise en charge d’urgences sanitaires, permettez-moi de féliciter la Turquie d’avoir fourni aux 3,5 millions de réfugiés syriens en Turquie un accès universel à des services de santé de qualité, culturellement adaptés et axés sur la personne.

La formation du personnel de santé syrien et son intégration dans le système de santé turc sont des exemples d’inclusion sociale et d’adaptation qui, dans le même temps, permettent à tous les réfugiés de bénéficier de services de santé universels dispensés par des compatriotes.

Cette action exemplaire sera présentée mercredi.

Travailler pour et avec les pays

Le travail pour et avec les pays fait partie de la mission fondamentale de l’OMS. C’est ma priorité absolue depuis que je suis devenue directrice régionale.

Nous avons été ravis d’accueillir au Bureau régional les ministres et hauts fonctionnaires de nombreux pays.

Dans le cadre de la réforme de l’OMS, l’accent a été mis sur le renforcement du leadership de l’OMS au niveau des pays.

Nous avons renforcé le pouvoir d’agir des membres du personnel employés dans les pays et les avons valorisés, puisqu’ils sont devenus les représentants internationaux de l’OMS. Nous avons continué à renforcer nos bureaux de pays et avons récemment ouvert un nouveau bureau de l’OMS en Grèce. Le but de cette opération est de mieux aider les pays à obtenir un impact maximal pour leurs politiques et interventions en rapport avec la santé.

Merci également de m’accueillir chaleureusement lors de mes visites dans de nombreux pays de la Région. Je suis extrêmement reconnaissante pour les nombreuses discussions sur la santé que j’ai eues avec des Présidents, des Premiers ministres, des ministres et de hauts responsables nationaux.

Je suis heureuse que les visites des membres du Comité permanent dans certains pays aient été l’occasion de montrer le travail de l’OMS au niveau national.

Vous en entendrez parler cette semaine.

Partenariats visant à améliorer la santé et la cohérence des politiques

Les partenariats sont l’un des domaines prioritaires du programme de transformation du directeur général.

Je me suis personnellement attachée à renforcer les partenariats dans toute la Région au cours de ces huit dernières années, ce qui a abouti à une stratégie de partenariat l’an dernier.

La collaboration avec des agences des Nations Unies au niveau régional, dans un large éventail de domaines, a été exemplaire, comme ce fut le cas dans le cadre de la coalition thématique des Nations Unies relative aux cibles des ODD liées à la santé, dirigée par l’OMS.

Je voudrais remercier Cihan Sultanoglu, présidente de l’équipe régionale du GNUD, qui quitte ce poste, pour son leadership exceptionnel au cours de ces six dernières années.

On m’a demandé de présider par intérim le Groupe des Nations Unies pour le développement durable en Europe et en Asie centrale jusqu’à ce que la nouvelle nomination soit effective, et j’ai accepté cette mission comme un grand honneur.

Cette fonction nous permettra de mieux comprendre la réforme des Nations Unies et aidera l’OMS à se positionner lors de la mise en œuvre de cette réforme, tout en conservant sa tâche normative.

Les trois niveaux de notre Organisation se sont activement préparés, ensemble, au processus de réforme de l’ONU, et nous agirons également de concert lors de la mise en application de cette réforme.

L’OMS a beaucoup travaillé avec l’Union européenne dans le domaine de la santé, y compris dans les secteurs de l’aide humanitaire et de l’aide au développement.

Nous avons eu une réunion fructueuse pour les hauts responsables de l’UE et ceux de l’OMS, à laquelle ont participé le Siège et toutes les Régions, afin de discuter de nos travaux futurs, y compris en matière de recherche-développement et d’environnement.

Nous avons collaboré étroitement avec les présidences actuelle et passées de l’UE pour faire avancer de nombreux dossiers de santé hautement prioritaires.

Le dernier exemple dont j’aimerais vous faire part est notre collaboration avec les acteurs non étatiques.

Le point de l’ordre du jour de jeudi sera un jalon important, puisque nous allons pour la première fois accréditer officiellement 19 acteurs non étatiques, sur la base d’enquêtes et de recommandations du CPCR. Cette procédure est parfaitement conforme au Cadre de collaboration avec les acteurs non étatiques.

Leadership de l’OMS pour la mise en œuvre du Treizième Programme général de travail 2019-2023

Monsieur le directeur général, nous travaillons ensemble pour que l’OMS soit en mesure de mettre en œuvre le treizième PGT et d’accroître son impact dans les pays afin d’atteindre l’objectif des « trois milliards ».

Nous sommes témoins des efforts importants menés aux trois niveaux de l’OMS, sous votre direction et celle du Groupe de la politique mondiale, pour définir et aligner nos valeurs, notre culture et nos modèles et processus opérationnels communs.

Ici, au Bureau régional, nous sommes prêts et résolus à relever ce défi, et bien équipés pour ce faire. Nous mettons en œuvre le processus de transformation globale en nous basant sur notre initiative « Améliorer la santé en Europe » de 2010, qui porte sur les mêmes dimensions stratégiques que la réforme de l’OMS.

Le modèle d’activité de notre Bureau régional nous permet d’être très efficaces et efficients avec une enveloppe budgétaire relativement modeste. Nous fournissons une assistance très diversifiée aux États membres, allant des conseils stratégiques et politiques à l’assistance technique.

Je me réjouis que l’efficacité des processus de gestion des risques et de contrôle interne du Bureau régional ait été pleinement validée lors d’audits internes récents.

Cela nous rend fiers et, en même temps, plus déterminés à maintenir et à renforcer la responsabilisation et la transparence pour produire des résultats.

J’aimerais remercier mon équipe dans tous les bureaux de la Région pour son travail acharné, son dévouement et sa détermination à produire des résultats de haute qualité avec beaucoup d’efficience et d’efficacité.

Conclusions et projet pour l’avenir

Mesdames et messieurs, nous pouvons être fiers des résultats extraordinaires que nous avons obtenus ensemble.

Cependant, pour faire davantage de progrès et remédier aux lacunes, nous avons besoin d’un engagement politique plus ferme en faveur de la santé et du bien-être, qui font partie intégrante du développement durable.

Cet engagement nécessite des actes forts de la part de tous les secteurs et acteurs concernés. Il doit avoir un impact sur le processus décisionnel parlementaire et renforcer la cohérence des politiques entre les différents secteurs à tous les niveaux.

L’OMS s’est engagée à assumer un leadership et à collaborer avec les gouvernements et tous ses partenaires pour faire en sorte que la santé figure en bonne place dans les programmes politiques.

L’OMS s’est engagée à rationaliser la manière dont elle mène ses activités pour travailler efficacement en vue d’un impact maximal.

Les ODD, Santé 2020 et notre nouveau projet pour la santé publique nous montrent le chemin à suivre, et le treizième PGT nous donne les moyens et les outils pour réussir.

Nous avons un projet commun : bâtir un monde où chacun concrétiserait son droit de mener une vie prospère en bonne santé.

Pour réaliser ce projet, nous, les hommes et les femmes politiques, les décideurs, les professionnels et les personnes de tous les horizons, devons nous engager.

Je vous demande de vous engager !