Hostilités et pandémie mondiale : un double défi pour l’est de l’Ukraine

« Je voulais continuer à fournir aux populations l’aide et le soutien qu’elles méritent », a déclaré Oleh Mikhalov à propos de sa décision de rejoindre l’OMS dans l’est de l’Ukraine touchée par le conflit, il y a cinq ans.

L’ancien travailleur humanitaire a été obligé de quitter son foyer en 2014 quand les hostilités ont éclaté à Louhansk. Aujourd’hui, il travaille à Sievierodonetsk, une ville située dans la région de Louhansk, sous le contrôle du gouvernement. Son équipe sur le terrain évalue la fourniture au niveau local des services de santé en identifiant les besoins sanitaires les plus urgents et la façon dont l’OMS peut y répondre à l’aide des ressources existantes.

Fin 2019, suite à une évaluation des services de santé assurés à Sievierodonetsk réalisée par l’équipe d’Oleh, l’OMS a transféré aux laboratoires locaux des tests de réaction en chaîne par polymérase (PCR), maintenant largement utilisés pour le diagnostic de la COVID-19. Il s’avère que ces équipements ont été délivrés au moment opportun pour contribuer à la lutte contre la COVID-19.

« Grâce au soutien apporté par l’OMS, les laboratoires de la région de Louhansk étaient bien préparés à cette pandémie », a fait observer Oleh.

Renforcer les systèmes de santé touchés par des conflits

Avant le début de la pandémie de COVID-19, le système de santé dans l’est de l’Ukraine se trouvait déjà dans une situation délicate. De nombreux agents de santé avaient quitté la région et les établissements de santé avaient été négligés pendant des années.

La pandémie a fait peser des exigences supplémentaires sur les professionnels de santé qui manquaient de ressources et a mis à rude épreuve un système de santé déjà fragile.

Depuis 2017, l’OMS soutient les centres de soins et les laboratoires locaux dans les régions sous le contrôle du gouvernement par l’intermédiaire d’équipes sur le terrain.

Une fois les besoins sanitaires les plus urgents satisfaits, l’équipe évalue en quoi les services de santé se sont améliorés et s’ils profitent aux populations et respectent les normes de l’OMS. Ces équipes sur le terrain contribuent à améliorer l’accès aux services dans des endroits où les systèmes de santé sont perturbés ou négligés après des années de conflit armé.