L’OMS aide les pays européens à répondre aux besoins sanitaires des nombreux réfugiés et migrants

Pour toute information complémentaire, veuillez contacter :

Sara Barragán Montes
Consultante en politique et sensibilisation, Santé et migration
Bureau régional de l’OMS pour l’Europe
UN City, Marmorvej 51
2100 Copenhague Ø, Danemark
Tél. : + 4545337039
Portable : +39 389 824 2009
Courriel : sbg@euro.who.int

Liuba Negru
Chargée des relations avec les médias
Bureau régional de l’OMS pour l’Europe
UN City, Marmorvej 51
2100 Copenhague Ø, Danemark
Tél. : +45 45 33 67 89
Portable : +45 20 45 92 74
Courriel : lne@euro.who.int

Vilnius et Copenhague, 14 septembre 2015

En réponse au nombre croissant de réfugiés et de migrants arrivant dans la Région européenne, l'OMS apporte son soutien aux pays moyennant la livraison de fournitures médicales, l'évaluation de la préparation nationale en vue de venir en aide aux personnes dans le besoin, la formation du personnel aux points d'entrée dans le domaine de la santé publique et de la migration, et la mise à disposition de matériel et de documents d'information.

Des hauts responsables de gouvernements des 53 États membres de la Région européenne de l'OMS ont abordé l'impact des importants flux migratoires à l'occasion de la soixante-cinquième session du Comité régional de l'OMS pour l'Europe organisée à Vilnius (Lituanie). Ils ont plaidé en faveur de la collaboration et du soutien de l'OMS afin de gérer de manière adéquate l'effet des grands mouvements migratoires sur la santé publique, en effectuant des évaluations supplémentaires dans les pays et en formulant des conseils stratégiques sur la planification d'urgence, la formation du personnel sanitaire et la livraison de fournitures.Il a été décidé qu'une conférence de haut niveau serait organisée dès que possible par l'OMS afin de convenir d'une approche commune de santé publique pour gérer ce problème.

« Étant donné l'augmentation de l'afflux des migrants et l'évolution des routes qu'ils empruntent, davantage de pays européens doivent relever ce défi », a déclaré le docteur Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l'OMS pour l'Europe. « Aujourd'hui plus que jamais, cette situation exige une action de santé publique régionale, globale et systématique. Comme les réfugiés et les migrants se déplacent, la coordination doit être renforcée au niveau international dans la Région européenne, ainsi qu'avec les pays d'origine et de transit ».

Plus de 350 000 réfugiés et migrants ont atteint les pays d'Europe rien qu'en 2015, venant s'ajouter aux quelque 2 millions de personnes ayant trouvé refuge en Turquie. Selon les estimations du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), 850 000 personnes demanderont le statut de réfugié en Europe cette année ainsi qu'en 2016.

Même si l'idée qu'il existe un lien entre les migrations et l'importation de maladies infectieuses est répandue, cette association n'est pas systématique. Le risque d'importation en Europe d'agents infectieux rares et exotiques (tels que les virus Ebola, Marburg et Lassa ou le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV)) par les réfugiés ou les migrants est extrêmement faible. Par exemple, les 15 cas de MERS-CoV signalés dans la Région européenne de l'OMS depuis 2012 ont été importés par des voyageurs ou des touristes, et non par des réfugiés ou des migrants. Pas un seul cas d'Ebola n'a été importé en Europe par ces populations. 

Les pays d'où sont originaires la plupart des réfugiés et des migrants présentent souvent des niveaux plus élevés de vaccination et, par conséquent, une plus faible incidence des maladies à prévention vaccinale (comme la rougeole) qu'un certain nombre de pays européens.

 « Nos efforts doivent maintenant se concentrer sur les mesures de santé publique, dont la vaccination contre les maladies à prévention vaccinale au besoin, les soins d'urgence en cas de traumatismes, l'accès aux soins pendant la grossesse et l'accouchement, l'accès des enfants aux soins médicaux en cas de fièvre ou de maladies infantiles, les médicaments et les soins pour les personnes souffrant de maladies chroniques, ainsi que les soins psychosociaux », a ajouté le docteur Zsuzsanna Jakab.

Des missions d'évaluation conjointes ont été menées en Bulgarie, à Chypre, en Espagne, en Grèce, en Italie, à Malte, au Portugal et en Serbie à l'aide du nouvel ensemble d'outils et de méthodes mis au point par l'OMS afin d'évaluer la capacité du système de santé à gérer l'afflux de nombreux migrants pendant le fort de la crise. Le Bureau régional fournit des conseils stratégiques sur la planification des interventions d'urgence à l'intention du secteur de la santé d'Italie et de Malte.

L'OMS veille également à ce que les pays disposent de fournitures médicales adéquates en cas de besoin, par la livraison de kits sanitaires d'urgence interinstitutions contenant des médicaments et des équipements essentiels, et couvrant chacun les besoins médicaux d'une population de 10 000 personnes pendant trois mois.
En septembre, l'OMS organisera, en ex-République yougoslave de Macédoine, des activités de formation dans le domaine de la gestion des aspects de santé publique de la migration, notamment les procédures opératoires normalisées, à l'intention des agents de santé qui dispensent des soins médicaux aux points d'entrée.

La Turquie a accueilli le plus grand afflux de réfugiés au monde, selon le HCR, soit près de 2 millions de personnes. L'OMS a établi une présence sur le terrain à Gaziantep en octobre 2013 afin de renforcer ses capacités et de répondre aux besoins des réfugiés en matière de santé publique. En étroite collaboration avec le ministère turc de la Santé et de ses partenaires, l'OMS continue d'évaluer les besoins des réfugiés syriens. L'Organisation contribue au renforcement des capacités du personnel médical syrien, apporte une assistance technique et financière aux interventions de lutte contre les flambées épidémiques et aux campagnes de vaccination, fournit du matériel médical et des médicaments et diffuse des documents d'information aux réfugiés.