Allocution de Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe

15-09-2014

Monsieur le président, Votre Altesse Royale la princesse Mary de Danemark, Madame le directeur général, Madame la Première Dame d’Estonie, Vos excellences, Mesdames et Messieurs les ministres, Chers partenaires, Mesdames et Messieurs,

C’est un véritable honneur de vous accueillir et de m’adresser à vous une fois de plus à l’occasion de cette soixante-quatrième session du Comité régional, et de vous recevoir dans les nouveaux bâtiments du Bureau régional.

Ma vision de 2010, et je me permets de vous le rappeler, était ancrée dans la Constitution de l’OMS et dans la réalisation du niveau de santé le plus élevé possible comme droit fondamental de l’être humain. Lors de la session du Comité régional de 2010, je me suis engagée à « Améliorer la santé en Europe ».

J’ai présenté, à cette fin, sept priorités stratégiques d’action qui constituent le fondement de la responsabilisation en matière de progrès accomplis.

Comme nous le savons, les résultats sanitaires de la Région européenne de l’OMS se sont sensiblement améliorés au cours de ces dernières décennies. L’espérance de vie générale a augmenté de cinq ans. Or, tout le monde n’en a pas profité dans la même mesure, et la Région reste marquée par des inégalités de santé.

Aujourd’hui, les maladies non transmissibles, avec leurs déterminants sociaux, comportementaux et environnementaux, représentent la plus large part de la charge de morbidité.

Notre Région a en outre subi une profonde récession économique et est entrée dans une période d’austérité au cours de ces cinq dernières années, une situation qui a affaibli les fonctions de santé publique et restreint l’accès aux services de santé.

La relève de ces défis nécessite une nouvelle réflexion. Pour affronter l’avenir, une plus grande priorité politique doit être accordée à la santé.

Telle est la raison pour laquelle nous avons lancé le processus d’élaboration de Santé 2020.

Avec votre collaboration, l’environnement politique de la Région européenne de l’OMS a été entièrement renouvelé au cours de ces cinq dernières années, et la mise en œuvre de vos décisions est en cours.

Santé 2020 est désormais notre cadre politique unificateur. Il fixe les orientations stratégiques et les valeurs guides en vue d’améliorer la santé et de réduire les inégalités de santé. Il comprend quatre domaines politiques prioritaires pour l’action.

Il reconnaît le rôle clé des déterminants sociaux de la santé, et la nécessité d’aller au-delà de la prestation de services curatifs pour mener une intervention aux niveaux pangouvernemental et pansociétal.

La mise en œuvre de Santé 2020 fait preuve d’un dynamisme croissant, et de nombreux États membres relèvent actuellement le défi. Nous n’avons ménagé aucun effort pour aider les pays, dans le contexte de leur situation et de leurs priorités, à prendre les dispositions nécessaires pour mener des activités coordonnées et intégrées.

Ce travail est étroitement aligné sur le programme de développement pour l’après-2015, et s’inscrit dans le processus de développement du Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement au niveau des pays.

La santé publique est au cœur de la mise en œuvre de Santé 2020. Les inégalités observées dans notre Région en termes de charge de morbidité indiquent qu’il est encore largement possible d’améliorer la santé.

La prévention, la promotion de la santé et la prise en charge adéquate des maladies permettront d’y parvenir.

Nous devons investir dans des interventions de santé publique particulièrement rentables, telles que les politiques fiscales fondées sur des bases factuelles, les programmes globaux de prévention et de promotion de la santé, l’action sur les déterminants sociaux de la santé et les nouvelles formes de gouvernance. Ces investissements doivent être réalisés à la fois au sein des systèmes de santé en vue d’intégrer des fonctions essentielles de santé publique, ainsi qu’au niveau de la population moyennant des approches multisectorielles.

Cette nouvelle orientation constitue l’essence de Santé 2020 et, comme le montre cette diapositive, exige trois éléments fondamentaux pour garantir la réussite.

La transition vers Santé 2020 exige un engagement politique résolu de la part des pouvoirs publics et un leadership fort des ministres de la Santé et des instituts de santé publique.

Au cours de ces cinq prochaines années, l’OMS s’engage à vous aider à élaborer, mettre en œuvre et aligner les politiques nationales de la santé, à collaborer avec d’autres secteurs, à dispenser des services de soins de santé efficaces et de qualité, et à renforcer les services et capacités de santé publique.

Les cibles de Santé 2020 et le cadre de suivi permettront de mesurer les progrès et d’assurer la responsabilisation.

Ces cinq prochaines années verront la consolidation et la pleine mise en œuvre de nos engagements. Nous voulons parvenir à davantage d’équité en matière de santé et resserrer les liens entre la santé et le développement durable.

Notre objectif sera le suivant : « Améliorer la santé en Europe pour une équité et une durabilité accrues ».

Comme je vous présenterai demain notre dispositif de mise en œuvre de Santé 2020, j’ai donc abrégé cette partie de mon discours afin de m’étendre davantage désormais sur les domaines d’action prioritaires.

Je vais donc me pencher maintenant sur nos réalisations dans les domaines prioritaires, et m’attarder également sur les perspectives d’avenir.

Le rapport biennal pour 2012-2013 et le rapport sur les principales réalisations de ces cinq dernières années comportent des informations détaillées à cet égard.

Mesdames et Messieurs, l’amélioration de la santé et de l’équité en santé exige l’adoption d’une approche efficace axée sur toute la durée de la vie. Les actions visant à promouvoir et à protéger la santé à toutes les étapes de l’existence ont été considérablement renforcées au cours de ces cinq dernières années.

Les bases factuelles mettent en lumière la nécessité d’accorder la priorité au développement de la petite enfance et à l’intégration entre la santé et la protection sociale. Ceci ne peut se faire sans une collaboration avec d’autres secteurs, notamment ceux de l’éducation, de la politique sociale et de l’emploi, et nous en reparlerons demain à l’occasion du déjeuner ministériel.

Des notes d’orientation sont également en cours d’élaboration pour la collaboration intersectorielle, et nous présenterons demain un exemple du secteur de l’éducation lors du déjeuner ministériel. Nous avons également l’intention d’organiser, en 2015, une conférence ministérielle sur l’approche axée sur toutes les étapes de la vie.

L’accélération des progrès en vue d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) liés à la santé fut au centre de notre travail, et celui-ci se poursuivra afin de traiter les questions non résolues. Le programme de développement pour l’après-2015 renforcera ces activités, et leur conférera un nouveau dynamisme dans les années à venir.

Nous avons participé activement au processus d’élaboration de ce programme, en collaborant avec toutes les parties prenantes. Comme il a été mentionné lors de la consultation régionale en Turquie, Santé 2020 ouvrira la voie à la concrétisation de cette nouvelle vision dans la Région. Nous aurons l’occasion d’aborder ce sujet plus en profondeur lors du déjeuner ministériel d’aujourd’hui.

Si la Région a réalisé d’importants progrès dans le domaine de la santé des enfants et des adolescents, d’importantes disparités persistent à cet égard.

Les États membres ont adopté des politiques globales et amélioré la qualité des soins. Les résultats sont évidents, comme la baisse de la mortalité des enfants de moins de cinq ans à 36 pour 1 000 naissances vivantes en 2012 dans le Caucase et en Asie centrale.

La nouvelle Stratégie pour la santé des enfants et des adolescents constitue un instrument particulièrement utile pour recenser les actions prioritaires. Elle vous sera d’ailleurs présentée ce mercredi.

Le Rapport européen sur la prévention de la maltraitance des enfants constitue le fondement du plan d’action européen de prévention, et nous aurons l’occasion d’en discuter ce mercredi.

Un autre domaine dans lequel nous avons observé d’excellents progrès est celui de la santé maternelle. Les taux de mortalité maternelle ont diminué pour atteindre 17 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 2013. Les pays d’Europe centrale et orientale sont ceux qui ont le plus bénéficié de la mise en œuvre des initiatives « Une santé périnatale efficace » et « Au-delà des chiffres ».

L’adoption de moyens de contraception modernes et performants et la promotion de l’éducation sexuelle ont contribué à la réduction du nombre de grossesses non désirées. La santé et les droits sexuels et génésiques sont un domaine auquel nous accorderons davantage de priorité à l’avenir.

Si les maladies non transmissibles sont la principale cause de la charge de morbidité, on considère que quelque 80 % de la mortalité prématurée est évitable.

En mettant en œuvre le Plan d’action européen sur les maladies non transmissibles, nous nous sommes surtout attachés à renforcer les politiques et stratégies intersectorielles conformément au plan d’action mondial dans ce domaine et à Santé 2020.

Des résultats perceptibles ont déjà été observés. Le nombre d’États membres ayant adopté des politiques nationales intégrées de lutte contre les maladies non transmissibles a considérablement augmenté.

Les pays ont également renforcé leur système de surveillance en adaptant le Cadre mondial de suivi à leur contexte national.

La mortalité globale imputable aux maladies non transmissibles affiche une tendance à la baisse et la mortalité prématurée due aux maladies cardiovasculaires est généralement en diminution dans la Région.

Comme le montre cette diapositive, le risque de mourir d’une maladie cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral avant l’âge de 64 ans est en baisse depuis 2000 dans toutes les régions du continent, et nous pouvons en être fiers. Or, les disparités énormes observées entre les pays doivent être éliminées.

En 2013, vous avez approuvé, au Turkménistan, la Déclaration d’Achgabat sur la prévention et la lutte contre les maladies non transmissibles. Nous y reviendrons plus en détail ce mercredi. Je profite cependant de l’occasion pour remercier, par l’intermédiaire du ministre de la Santé, le Président du Turkménistan d’avoir bien voulu accueillir cet important événement.

Nous disposons d’un argument économique de choc en faveur d’une intervention pour la promotion de la santé et la prévention des maladies.

Il est en effet prouvé que l’investissement dans la prévention n’assure pas seulement un rendement à long terme, mais aussi à court et à moyen termes.

Ceci le rend plus attrayant pour les responsables politiques.

Si l’on prend l’exemple des cardiopathies coronariennes, entre 50 et 75 % de la baisse des décès récemment observée sont imputables à la prévention en agissant sur les facteurs de risque. Le traitement médical concourt à environ 25-50 %.

Néanmoins, les pouvoirs publics ne consacrent, au mieux, qu’une petite fraction de leur budget de santé à la prévention.

De même, une grande priorité doit être accordée à la prise en charge des maladies non transmissibles.

Les évaluations multidisciplinaires ont mis en évidence les besoins suivants : l’accès universel aux médicaments essentiels contre l’hypertension artérielle, le diabète et le cancer ; une meilleure utilisation des services ; des taux plus élevés d’évaluation des risques cardiovasculaires et l’utilisation adéquate du dépistage du cancer.

Ces préoccupations importantes nécessitent l’adoption d’approches concertées de santé publique au cours de ces cinq prochaines années.

L’action sur les facteurs de risque reste prioritaire. Ces dernières années, nous avons renouvelé, comme requis, nos stratégies et nos plans d’action.

L’excellente Conférence de Vienne a orienté nos travaux et, comme convenu, nous avons élaboré le Plan d’action européen pour une politique alimentaire et nutritionnelle. Celui-ci présente un ensemble d’actions prioritaires visant à résoudre d’importants problèmes liés à l’alimentation et sera examiné plus en détail ce mercredi.

Une conférence organisée en Ouzbékistan au début de cette année a promu les débats intersectoriels sur le régime alimentaire, la nutrition, la sécurité sanitaire des aliments et la sécurité alimentaire.

Il convient de noter qu’à la suite de mesures politiques prises par plusieurs pays, d’importants progrès ont été réalisés, notamment une baisse importante de la consommation de sel.

En outre, nous élaborons actuellement un plan d’action relatif à l’activité physique, comme le demande la Déclaration de Vienne, qui sera présenté l’an prochain au Comité régional.

Alors que notre Région comprend le plus grand nombre de parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (50 sur 53 États membres), elle accuse aussi, et malheureusement, les taux les plus élevés de consommation de tabac chez l’adulte. C’est la raison pour laquelle la réduction du tabagisme figure parmi nos priorités, et de nombreux États membres mettent actuellement en œuvre des initiatives exemplaires.

Demain, avec le directeur général, nous organiserons une cérémonie durant laquelle seront attribuées des récompenses à certains États membres de notre Région dans le cadre de la Journée mondiale sans tabac, en vue de reconnaître leur leadership et leur engagement.

La nouvelle directive de l’Union européenne sur les produits du tabac constitue une étape majeure de la lutte contre le tabagisme, et l’OMS s’engage à soutenir sa mise en œuvre.

Le « Protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac » est un excellent moyen de lutter contre le commerce transfrontalier et illicite, et je vous encourage tous à le ratifier.

Je crois que l’on peut raisonnablement atteindre l’objectif mondial d’une baisse de 30 % de la consommation de tabac en 2025 en Europe.

En outre, je partage votre ambition de faire de la Région européenne une Région exempte de tabac, comme le mentionne la Déclaration d’Achgabat.

Je m’engage à accélérer notre soutien à l’action, et je prévois de porter à votre attention l’an prochain un plan d’action sur la lutte contre le tabagisme à l’appui de la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’OMS.

Mesdames et Messieurs, abordons maintenant les maladies transmissibles. Alors que la Région a renforcé son intervention à cet égard, toutes les activités dans ce domaine n’ont pas encore été menées à bien, et nous devons faire face à de nouveaux défis.

Étant donné qu’un nombre estimé de 350 000 nouveaux cas de tuberculose sont signalés chaque année, et que la Région présente les taux les plus élevés de tuberculose multirésistante au monde, la lutte contre la tuberculose reste une priorité en Europe.

Avec votre engagement et le soutien de nos partenaires, la mise en œuvre du plan d’action européen donne des résultats tangibles.

Désormais, plus de la moitié des cas estimés sont dépistés. Le taux de mise sous traitement a augmenté pour atteindre 96 % en 2013. Il s’agit là d’une énorme avancée en l’espace d’un an seulement.

Cependant, le taux de réussite du traitement est moins satisfaisant, principalement en raison des défis confrontés par les systèmes de santé et le manque de nouveaux médicaments efficaces.

Nous devons viser l’élimination de la tuberculose de notre vivant. Un engagement politique et scientifique est nécessaire à cette fin.

Il faut agir sur les déterminants sociaux de la santé, et garantir l’égalité d’accès à des soins de qualité pour tous les patients.

En ce qui concerne le VIH/sida, les efforts consentis conjointement avec nos partenaires à la mise en œuvre du plan d’action européen sont aussi porteurs de progrès.

Les services de conseil et de dépistage du VIH sont désormais de plus en plus disponibles. D’excellents progrès ont été accomplis en vue d’éliminer la transmission mère-enfant. Davantage de patients suivent désormais un traitement antirétroviral dans la Région, ce qui est également important pour la prévention.

Bien que la couverture du traitement ait nettement augmenté dans la partie orientale de la Région (de 52 %), elle reste encore faible.

Et malgré tous les efforts, nous n’avons pas encore réussi à endiguer l’épidémie. Les cas d’infection à VIH ont continué d’augmenter de 7 % depuis 2010. Le traitement ne suit pas le rythme du taux d’infection à VIH. L’épidémie reste concentrée chez les populations clés qui sont confrontées à des barrières structurelles à l’accès aux services.

Nous devons intensifier les interventions ciblées. Tous les pays doivent pleinement mettre en œuvre des politiques fondées sur des bases factuelles, en particulier pour les populations clés, notamment en ce qui concerne la réduction des risques pour les consommateurs de drogues par injection.

Nous avons assisté à une autre excellente conférence sur le VIH/sida cette année à Moscou. J’ai le plaisir de vous annoncer que nous avons convenu, avec la ministre de la Santé de la Fédération de Russie, d’instaurer un groupe de travail mixte. Celui-ci examine les éléments de preuve sur les stratégies de réduction des risques susceptibles de modifier les approches à cet égard.

Nous aurons l’occasion de discuter de tout cela plus en détail ce jeudi.

De nombreux progrès ont été accomplis dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens depuis l’adoption du plan d’action européen, moyennant une démarche s’inspirant du principe « Un monde, une santé ».

Nous nous sommes surtout employés à aider les pays à renforcer les capacités, à garantir des diagnostics fiables, à réaliser une surveillance nationale, à exécuter des programmes de lutte anti-infection, à adopter des politiques en faveur de l’utilisation prudente des antibiotiques et à mettre en place des mécanismes de coordination multisectoriels.

Nous disposons désormais, et c’est une première, de données sur la résistance aux antimicrobiens et la consommation d’antibiotiques dans plusieurs pays non membres de l’Union européenne.

Nous continuons de collaborer avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) en vue d’étendre la Journée européenne d’information sur les antibiotiques à l’ensemble de la Région.

De plus amples informations sur la mise en œuvre du Plan d’action stratégique européen sur la résistance aux antibiotiques figurent dans le rapport de situation qui est inscrit à l’ordre du jour ce jeudi.

La résistance aux antimicrobiens est désormais considérée comme une grave menace pour la santé publique mondiale, et le rôle des États membres européens dans ces efforts fut primordial. Jeudi, nous aborderons la manière de procéder afin d’élaborer un plan d’action mondial.

Je me permets de féliciter les Pays-Bas pour l’excellente réunion organisée en juin sur la lutte contre la résistance aux antimicrobiens dans l’esprit de l’approche « Un monde, une santé », et je remercie la Norvège, le Royaume-Uni et la Suède pour leur rôle de chef de file à cet égard. Des réunions similaires seront d’ailleurs organisées dans ces pays plus tard cette année. Enfin, je suis aussi reconnaissante au Danemark pour son leadership lors de sa présidence de l’Union européenne.

D’importants progrès ont été réalisés dans le domaine de la vaccination. La mise en place de programmes de vaccination efficaces permettant de réaliser une couverture élevée et l’introduction de nouveaux vaccins ont sauvé de nombreuses vies. Or, nous devons maintenir le rythme en ce moment crucial. Nous devons relever des défis, tels que le refus de la vaccination et la nécessité d’atteindre les groupes à haut risque.

Comme demandé, nous avons élaboré le Plan d’action européen pour les vaccins qui vous sera présenté ce mercredi.

Je me permets d’ailleurs de remercier Son Altesse Royale la princesse Mary de Danemark pour sa défense de la santé maternelle et infantile, ainsi que pour son soutien continu à la Semaine européenne de la vaccination. J’attends avec impatience notre voyage au Tadjikistan, et je suis honorée de vous accompagner à cette occasion.

Malgré les progrès accomplis en vue d’éliminer la rougeole et la rubéole d’ici 2015, la Région est gravement menacée par les flambées épidémiques et la transmission continue.

Nous avons besoin maintenant, plus que jamais, d’un engagement politique afin de mettre en œuvre le « programme de mesures accélérées », tout en continuant à forger des partenariats solides.

Même si le risque de transmission de la poliomyélite demeure faible dans la Région, nous devons rester vigilants, et assurer une surveillance de qualité ainsi qu’un haut degré d’immunité dans la population.

Après avoir déclaré la poliomyélite « urgence de santé publique de portée internationale », nous sommes prêts à collaborer avec les États membres et les partenaires afin de soutenir la mise en œuvre des recommandations temporaires. Vous en saurez plus à ce sujet et sur l’assaut final contre la poliomyélite ce jeudi.

L’objectif de l’élimination du paludisme de la Région d’ici 2015 est désormais à notre portée : seulement 37 cas ont été signalés en 2013 dans deux États membres.

Plusieurs pays ont commencé à mettre en œuvre le cadre sur les maladies à transmission vectorielle, après son approbation par le Comité régional.

Mesdames et Messieurs, permettez-moi à présent d’aborder un autre domaine important : la sécurité sanitaire.

Le directeur général a récemment déclaré deux urgences de santé publique de portée internationale : la propagation internationale du poliovirus sauvage en mai, et la flambée de virus Ebola en Afrique occidentale en août.

La flambée de virus Ebola soulève des inquiétudes étant donné la multiplication du nombre de cas et de décès. Le Bureau régional appuie les efforts d’intervention menés au niveau mondial. Jusqu’à présent, nous avons déployé trois de nos collaborateurs, dont le directeur de la Division des maladies transmissibles qui, d’ailleurs, possède une vaste expérience dans la prise en charge d’épidémies similaires. Vingt-trois autres membres de notre personnel se préparent à un futur déploiement.

L’OMS a publié une feuille de route pour orienter et coordonner l’intervention internationale face à la flambée épidémique, et je vous invite tous à nous apporter votre soutien. Vous en apprendrez davantage à ce sujet demain dans le discours du directeur général ainsi que jeudi.

En outre, ces 12 derniers mois ont été le théâtre de plusieurs catastrophes naturelles et conflits entraînant des crises humanitaires.

Il s’agit notamment des graves inondations dans les Balkans, qui ont particulièrement touché la Bosnie-Herzégovine, la Croatie et la Serbie.

Le conflit en République arabe syrienne continue d’avoir des retombées directes dans la Région, particulièrement dans le sud de la Turquie.

Je tiens à remercier le gouvernement turc pour son appui exceptionnel lors des campagnes de vaccination contre la poliomyélite en République arabe syrienne, qui ont permis de vacciner plus de 1 million d’enfants supplémentaires. En outre, le soutien qu’il apporte aux réfugiés est exemplaire.

Nous collaborons avec d’autres agences des Nations Unies afin de fournir une assistance transfrontalière, des activités d’ailleurs menées en étroite coordination avec le Bureau régional de la Méditerranée orientale et le Siège. Nous renforçons maintenant notre présence dans le sud de la Turquie afin d’augmenter la capacité d’intervention.

En réponse à la crise humanitaire en Ukraine, nous avons intensifié nos opérations afin d’aider le ministère de la Santé et les autorités locales à combler les lacunes en matière d’interventions sanitaires ciblant les personnes déplacées et les communautés touchées.

L’OMS assure le leadership, la coordination et le soutien aux partenaires nationaux et internationaux du secteur de la santé. Nous espérons être à même d’accélérer notre aide à cet égard après la fructueuse réunion des donateurs organisée la semaine passée à Genève.

Nous avons également répondu à d’autres crises mondiales en déployant des membres de notre personnel dans le cadre de plusieurs opérations d’intervention d’urgence.

Tous ces événements représentent un défi de taille.

Nous nous engageons à continuer de soutenir les efforts de préparation et d’intervention déployés par les États membres face à toutes les menaces et urgences de santé publique, en adoptant une approche multirisques et multisectorielle.

Le Règlement sanitaire international (RSI) fournit un excellent cadre juridique à cet égard.

Le RSI a atteint un jalon important cet été, lorsque la première prolongation de deux ans pour renforcer les principales capacités est arrivée à son terme en juin 2014. Nous vous demanderons votre avis sur le projet de mécanisme mondial de coordination avec représentation régionale, qui sera examiné ce jeudi.

Mesdames et Messieurs, passons maintenant à un autre domaine tout aussi important, celui du renforcement des systèmes de santé.

D’importants efforts ont été déployés à cet égard avec les pays au cours de ces cinq dernières années : ils étaient résolument axés sur les résultats sanitaires, et pas seulement sur les modifications du système.

La mise en œuvre de la Charte de Tallinn s’est poursuivie à pleine vitesse.

Une réunion de haut niveau a été organisée en Estonie l’année dernière afin d’en commémorer le cinquième anniversaire. Elle a fourni une plate-forme exceptionnelle pour ouvrir de nouvelles frontières en matière d’amélioration de la santé de la population et pour convenir de notre orientation future à cet égard : combiner les engagements pris dans la Charte de Tallinn et Santé 2020, et viser la couverture sanitaire universelle. Les résultats de la réunion seront davantage débattus mardi.

Nous présenterons le rapport final sur la mise en œuvre de la Charte de Tallinn à la session du Comité régional de l’an prochain, ainsi que nos propositions en vue d’un renforcement global des systèmes de santé, en mettant en évidence la démarche de santé publique et les approches multisectorielles.

Dans le cadre du processus de Tallinn, nous avons poursuivi nos activités sur la prestation coordonnée et intégrée de services de santé visant les soins de santé centrés sur la personne, avec l’approche axée sur le resserrement du lien entre l’amélioration de la santé et le renforcement des systèmes de santé. Des résultats tangibles ont d’ailleurs déjà été observés à cet égard.

La célébration au Kazakhstan du 35e anniversaire de la Déclaration d’Alma-Ata au cours de l’année écoulée fut une excellente occasion de renouveler la vision des soins de santé primaires. Elle est au cœur de nos activités visant la prestation de services coordonnés et intégrés, en association avec les hôpitaux et les soins de longue durée et l’aide sociale centrés sur la personne.

La définition de l’impact sanitaire de la crise économique est un autre domaine où nous avons également apporté un appui intensif aux États membres.

Une réunion de haut niveau organisée à Oslo fut l’occasion de dégager dix recommandations et enseignements politiques en vue d’orienter les activités à cet égard.

Ces recommandations se sont déjà avérées particulièrement utiles aux ministres de la Santé dans leur dialogue avec les ministres des Finances et les Premiers ministres.

Enfin, la couverture sanitaire universelle constitue un important objectif stratégique orientant notre travail sur le renforcement des systèmes de santé dans le contexte de Santé 2020.

Elle promeut l’équité en termes d’accès et de résultats, et contribue à la réduction des inégalités. Il importe d’assurer la viabilité à long terme tout en assurant la protection financière, et une priorité importante sera accordée à cette problématique ces prochaines années.

En outre, les cours annuels de formation pilotes sont de plus en plus reconnus comme un soutien essentiel aux États membres.

Ces activités, qui couvrent plusieurs domaines importants, combinent une approche globale envers les systèmes de santé et le financement de la santé, et aident les États membres à parvenir à la couverture sanitaire universelle.

Nous avons également répondu à un nombre croissant de demandes émanant des États membres afin de soutenir les réformes et la transformation des soins de santé à l’échelle du système et ce, dans le but de mettre en place des systèmes de santé durables et résilients.

La priorité a été spécifiquement accordée aux modèles de prestation de services centrés sur la personne alignés sur les politiques financières, à l’amélioration de l’efficacité des systèmes de santé, à l’augmentation de l’investissement dans la santé publique et à l’évolution vers la couverture sanitaire universelle.

Nous avons continuellement amélioré les ressources analytiques et d’information du Bureau régional.

Nous avons régulièrement mis à jour nos bases de données, publié annuellement des indicateurs sanitaires de base, et élaboré des indicateurs de la santé et du bien-être dans le cadre du suivi de Santé 2020.

Notre travail a aussi essentiellement porté sur les bases factuelles pour l’élaboration de politiques, et plusieurs activités importantes sont en cours à cet égard, comme l’université d’automne sur l’information sanitaire organisée en Turquie et la relance du Réseau d’information sanitaire des républiques d’Asie centrale (CARINFONET). En outre, nous lançons notre portail en ligne d’information sanitaire sous la forme d’un guichet unique.

La séance d’information technique organisée ce mercredi fournira plus d’informations à ce sujet, et sera l’occasion de présenter plusieurs nouveaux outils.

Je tiens ici à remercier le Comité consultatif européen de la recherche en santé pour ses précieux conseils scientifiques en matière de formulation des politiques.

Je souhaite cordialement la bienvenue au professeur Tomris Turmen, président du comité, et au professeur Roza Adany, la vice-présidente, et aux membres du comité.

Mesdames et Messieurs, la création de communautés résilientes et l’instauration d’environnements de soutien constituent également une grande priorité de Santé 2020.

Le processus européen Environnement et santé, c’est en fait, et depuis plus de 25 ans, « Santé 2020 en action ».

Il constitue un exemple édifiant de la collaboration intersectorielle, et offre une plate-forme multisectorielle unique pour la formulation du programme d’action et la mise en œuvre. Il agit sur des déterminants environnementaux essentiels, qui sont encore à l’origine de 20 % de la mortalité totale dans la Région.

Vous aurez certes l’occasion jeudi d’examiner les progrès accomplis à cet égard, mais je me permets maintenant d’attirer votre attention sur le fait que la nouvelle structure de gouvernance, instituée par la conférence ministérielle de Parme, a été mise en place avec succès.

La prochaine réunion d’évaluation à mi-parcours constituera une étape importante à cet égard, et marquera le début du processus de définition de l’ordre du jour de la Sixième Conférence ministérielle sur l’environnement et la santé.

Le processus européen Environnement et santé conservera sa pertinence dans les années à venir, eu égard au travail devant encore être accompli dans plusieurs régions d’Europe notamment en matière de pollution de l’air, de contamination chimique, d’insalubrité de l’eau et de déficiences de l’assainissement, et aux défis comme les nouvelles technologies et le changement climatique.

D’autre part, l’évolution de la situation mondiale influencera clairement les priorités européennes à cet égard. Le débat de l’Assemblée générale des Nations Unies qui, d’ailleurs, commencera la semaine prochaine, constituera une étape importante.

Passons maintenant à la mise en œuvre de la réforme de l’OMS dans la Région. Comme vous en apprendrez davantage sur ce sujet lors de la séance de cet après-midi, je me permets seulement de mettre en évidence deux points à cet égard.

Tout d’abord, nous avons largement contribué à tous les aspects de la réforme, notamment sa mise en œuvre intégrale dans la Région européenne dans l’optique d’« une seule OMS ».

Ensuite, je mentionnerai le travail de pointe que nous avons réalisé sur la gouvernance dans notre Région. Nos efforts visant à renforcer le rôle de notre organe directeur, le Comité régional, ainsi que les structures de gouvernance du Bureau régional ont pris en compte la réforme mondiale de l’OMS tout en y contribuant.

Nous avons renforcé la collaboration avec les partenaires et les réseaux de la Région, en assurant une large participation et en contribuant à une cohérence accrue des politiques. Ainsi avons-nous pu soutenir plus efficacement les États membres.

La coopération avec l’Union européenne a permis d’établir une base solide, et d’offrir de réelles possibilités et d’autres avantages.

Le Bureau régional a pleinement mis en œuvre la Déclaration de Moscou avec la Commission européenne, et accru sa collaboration avec le Parlement européen et les présidences de l’Union européenne.

Nous avons accompli des progrès importants en collaboration avec les agences des Nations Unies.

En plus de la collaboration intensive sur les OMD, le programme de développement pour l’après-2015 et les Roms, nous avons désormais convenu de la création d’un groupe de travail interagences sur les maladies non transmissibles et les déterminants sociaux de la santé, dirigé par l’OMS.

Nous avons rédigé une note d’orientation pour aider les équipes de pays des Nations Unies à accomplir cette tâche, en accordant à la santé une importance prédominante dans le programme du développement social, ainsi que dans tous les autres domaines de coopération. Je suis reconnaissante à Mme Cihan Sultanoglu, directrice régionale du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), pour son soutien.

Conjointement avec Mme Sultanoglu, je vous présenterai un compte rendu de ces activités au cours de la séance sur les partenariats du mercredi après-midi, en mettant l’accent sur la collaboration avec les agences des Nations Unies aux niveaux régional et national.

Nous avons également renforcé notre collaboration avec la société civile, et je suis ravie que de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) soient encore une fois représentées à cette session. Nous avons déjà publié les déclarations écrites soumises par les ONG sur notre site Web, et le président tentera de prévoir du temps pour ces interventions au cours de la session. En outre, je suis honorée de recevoir le prix annuel de l’European Lung Foundation 2014 au nom de l’OMS.

Nous avons également accru la portée et l’ampleur de nos activités conjointes avec d’autres partenaires, en particulier avec la Banque mondiale, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l’alliance GAVI, le Conseil de l’Europe ainsi que des agences de développement.

Les liens établis avec des types de partenariats nouveaux et en mutation pour la santé ont apporté un soutien important à notre travail et continueront de jouer un rôle crucial à cet égard.

Il convient notamment de mentionner le Réseau-santé de l’Europe du Sud-Est, la Communauté économique eurasienne, le partenariat de la Dimension septentrionale, le Conseil de la Communauté des États indépendants (CEI), les réseaux politiques (tels que les Réseaux européens des Villes-santé et des Régions-santé), ainsi que les réseaux de promotion de la santé de l’OMS.

Entre-temps, nous avons établi d’étroites relations de travail avec les États membres.

J’ai eu le privilège de me rendre dans de nombreux pays et de m’entretenir avec de nombreux Présidents, Premiers ministres, et ministres de la Santé et d’autres secteurs.

J’ai appelé à ce que l’on accorde une importante priorité à la santé dans le programme gouvernemental, et plaidé en faveur de Santé 2020, des priorités convenues en commun, et de la promotion des activités et des mécanismes intersectoriels.

De nombreux ministres et délégations nous ont rendu visite au Bureau régional. Ils ont reçu des informations complètes sur la coopération technique.

Nous avons également entrepris d’élaborer des stratégies de coopération de pays. Trois d’entre elles ont été signées, et deux autres sont prévues prochainement. Un déploiement plus large et plus cohérent de ces stratégies doit avoir lieu au cours de ces cinq prochaines années dans d’autres États membres ne disposant pas de bureau de pays.

Le renforcement des bureaux de pays a contribué à notre travail avec, dans et pour les pays.

Nous prévoyons de consolider davantage notre appui aux États membres en créant des bureaux de représentation de l’OMS chaque fois que cela est nécessaire et approprié, sous réserve de la disponibilité des fonds.

Vous en saurez davantage lors de la séance d’information technique organisée ce mardi.

Nous avons renforcé nos activités de communication afin d’améliorer la disponibilité et l’accessibilité des informations et des messages. Les processus de gouvernance sont devenus plus transparents pour un large public grâce à la diffusion en direct sur le Web.

Nous avons dirigé de nombreuses campagnes efficaces, en ayant recours aux médias sociaux afin d’atteindre de nouveaux publics. En outre, nous avons mis davantage l’accent sur la communication au niveau national, en réponse à une demande croissante de la part des États membres.

Je me suis engagée à ce que le Bureau régional joue un rôle de chef de file en matière de santé, c’est-à-dire une organisation forte, fondée sur des bases factuelles, et pertinente pour l’ensemble de la Région.

L’amélioration de la pertinence technique de nos activités constitue une grande priorité à cet égard. J’ai rationalisé et restructuré, dans le cadre des ressources disponibles, le soutien administratif au Bureau régional afin de libérer des ressources et, ainsi, de renforcer les capacités techniques essentielles.

Il est évident que le dur labeur et le dévouement du personnel ont permis de réaliser cette excellence de la santé publique.

Le développement de ces capacités s’est effectué non seulement moyennant de nouveaux recrutements, mais aussi par une meilleure utilisation des ressources et réseaux existants, notamment les centres collaborateurs et les capacités nationales.

Les bureaux géographiquement dispersés (GDO) généreusement soutenus par les gouvernements allemand, espagnol et italien ont largement contribué à notre travail. Je suis reconnaissante aux États membres pour leur soutien apporté au renforcement des capacités du Bureau régional.

Il y a deux ans, ainsi que l’an passé, le Bureau régional a révisé la politique sur les GDO, et abouti à un consensus quant à la voie à suivre. Je vous suis d’ailleurs reconnaissante.

Avec l’aide généreuse du gouvernement du Kazakhstan, nous avons signé l’accord de siège afin d’établir dans ce pays un nouveau GDO visant à renforcer les soins de santé primaires.

Au cours de cette session du Comité régional, nous signerons également un accord avec la Fédération de Russie afin de financer un projet visant à renforcer les systèmes de santé pour la prévention et la lutte contre les maladies non transmissibles, et d’entreprendre la création d’un nouveau GDO à Moscou. Des fonds sont déjà disponibles à cet effet.

Nous mettons également au point un accord de siège avec la Turquie afin d’établir un GDO sur la préparation aux situations d’urgence humanitaire et sanitaire à Istanbul.

J’estime que le Bureau régional doit à tout prix offrir un environnement de travail positif. Or, à cette fin, celui-ci doit reposer sur une situation financière solide et une gestion prudente.

Nous avons déployé d’importants efforts pour améliorer la situation financière générale, et nous visons en permanence l’efficacité administrative et la maîtrise des coûts administratifs. Je suis convaincue qu’aujourd’hui, le Bureau régional s’est engagé sur une voie plus durable qu’auparavant.

Désormais, l’objectif est de consolider et de renforcer davantage la gestion interne et l’efficacité administrative, tout en améliorant l’excellence technique moyennant l’examen par les pairs et l’évaluation externe, en déterminant les moyens d’accroître encore la qualité du travail technique.

Mesdames et Messieurs les délégués, si nous avons accompli de nombreux progrès et tiré de multiples enseignements depuis 2010, notre travail n’est pas encore terminé.

Nous sommes confrontés à une pléthore de nouveaux défis, mais de nombreuses possibilités s’ouvrent aussi à nous. L’optimisme doit régner car la santé n’a jamais été aussi importante.

Je m’engage à collaborer avec vous, les États membres et les partenaires, afin de réaliser ce que nous avons convenu ensemble.

Alors que nous œuvrons en vue d’« améliorer la santé en Europe » pour l’ensemble de nos populations, nous visons également à rendre notre continent plus « équitable et durable ».

Merci de votre attention.