Déclaration – Le directeur régional de l’OMS pour l’Europe fait le point sur les activités du Bureau régional à la veille de la session virtuelle du Comité régional

Déclaration du docteur Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe, au 27e Comité permanent du Comité régional de l’Europe.

8 septembre 2020

À la veille de la 70e session du Comité régional (CR70), qui se tiendra virtuellement pour la première fois, le docteur Hans Henri P. Kluge a fait le point sur les récentes activités du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe avec le Comité permanent du Comité régional (CPCR). Lors de sa réunion, le CPCR a poursuivi ses préparatifs en vue du CR70, notamment en désignant des responsables, en constituant une Commission de vérification des pouvoirs et en établissant une liste restreinte de candidats pour le Conseil exécutif et le Comité permanent. Par ailleurs, cette session marque la fin du mandat du docteur Søren Brostrøm comme président du CPCR.

Chers membres du Comité permanent,

Je vous remercie pour votre soutien sans faille et votre collaboration en cette période exceptionnelle.

Étant donné que nous disposons de peu de temps aujourd’hui et que notre attention est concentrée sur le Comité régional de la semaine prochaine, je voudrais faire brièvement le point sur les diverses activités en rapport avec les principaux piliers du PGT qui ont eu lieu depuis notre dernière réunion ordinaire du CPCR, le 15 mai.

Les situations d’urgence sanitaire

Nous sommes toujours aux prises avec la plus grande situation d’urgence sanitaire de notre époque. Cela nous a obligés à repenser et à remanier rapidement notre mode de fonctionnement, depuis la perspective stratégique jusqu’au niveau de la prestation de services.

En août, nous avons organisé conjointement une réunion avec le ministre italien de la Santé, M. Roberto Speranza, sur la scolarisation à l’heure de la COVID. C’est ainsi que nous nous sommes résolument placés aux côtés des États membres pour les aider à rouvrir les écoles en toute sécurité, tout comme ils reprennent leur vie économique. Nous voulons faire en sorte que les enfants et les adolescents ne soient pas laissés de côté pendant cette pandémie et nous avons mis au point des moyens concrets d’aller de l’avant.

Au niveau général, nous avons également continué à travailler avec les États membres et le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR) pour la préparation et l’action face aux situations d’urgence au-delà de la COVID-19.

Notre ferme engagement en faveur du renforcement des capacités des responsables de la santé a conduit l’équipe du Programme WHE de l’OMS/Europe à organiser 46 webinaires sur le renforcement des capacités en matière de gestion clinique, de lutte anti-infectieuse et de laboratoires. 51 missions d’intervention d’urgence ont été menées, et 130 lots de fournitures ont été expédiés dans toute la Région (pour une valeur estimée à 40 millions d’USD).

Lors de ma première mission suivant le déclenchement de la pandémie, j’ai conclu un accord financier avec le gouvernement turc afin d’établir un nouveau centre d’excellence de l’OMS pour la préparation aux situations d’urgence humanitaire et sanitaire. Ce centre sera une précieuse ressource, qui permettra d’institutionnaliser les bases factuelles et les meilleures pratiques et de faciliter la recherche appliquée pour renforcer l’action face aux situations d’urgence sanitaire et mieux gérer les risques de catastrophe.

Notre programmation en matière de situations d’urgence sanitaire a également englobé le lancement du chatbot interactif et multilingue Health Buddy, avec l’UNICEF. Celui-ci achemine des informations essentielles vers nos concitoyens.

La couverture sanitaire universelle

Notre travail reste centré sur notre engagement à instaurer la couverture sanitaire universelle dans la Région. Sur ce front, nous avons consenti des efforts considérables.

Tandis que nous repensons notre mode de fonctionnement dans le contexte de la pandémie, nous avons élaboré une nouvelle stratégie pour notre bureau géographiquement dispersé d’Almaty, en mettant en application notre conception des soins de santé primaires à l’heure de la COVID.

Dirigée par le professeur Mario Monti, président de l’Université Bocconi, la Commission paneuropéenne sur la santé et le développement durable que j’ai instaurée est un volet essentiel de nos efforts de renforcement des politiques et de la planification publiques pour garantir une couverture sanitaire universelle.

Cette Commission recommandera des investissements et des réformes en vue de renforcer la résilience des communautés et de nous aider à atteindre les objectifs de développement durable. En réunissant une multitude de disciplines, elle vise à repenser les politiques publiques en plaçant la santé au centre, conformément au concept d’« Un monde, une santé ».  Jusqu’à présent, la Commission a retenu l’environnement numérique comme un domaine d’action essentiel alors que nous nous penchons sur la pauvreté numérique et sur le lien fondamental entre la santé et l’aide sociale.

Nous continuons à voir comment nous pouvons renforcer l’accès équitable à des vaccins, diagnostics et thérapies abordables. Cela a nécessité des contacts permanents avec vous et la planification de la réunion d’Oslo, en mars 2021, pour mieux déterminer la marche à suivre.

Enfin, en collaboration avec l’Association des écoles de santé publique de la Région européenne (ASPHER), nous avons conçu un cadre de compétences pour les travailleurs de la santé publique.

La santé et le bien-être

Dans le cadre de notre engagement à créer des environnements sains, à limiter les facteurs de risque et à agir sur les déterminants de la santé dans notre Région, nous avons entrepris plusieurs activités.

La Coalition pour la santé mentale a été mise sur pied pour améliorer les politiques et pratiques en matière de santé mentale dans toute la Région. Elle réunit une vaste coalition de dirigeants et de défenseurs de la santé mentale, ainsi que des utilisateurs des services de santé mentale et d’autres partenaires.

Dans le cadre de la coalition thématique des Nations Unies sur l’égalité des sexes, un webinaire conjoint a été organisé pour communiquer les enseignements acquis et les difficultés rencontrées dans la lutte contre la violence sexiste dans le contexte des ripostes nationales à la COVID-19.

Un groupe consultatif technique indépendant sur la tuberculose a été réuni avec les gestionnaires de programme nationaux et des partenaires clés, dont des communautés touchées, pour émettre des conseils sur les considérations relatives à la tuberculose et au VIH pendant la pandémie.

Nous avons mis l’accent sur les vaccins par la coordination du groupe de travail régional sur la vaccination et le déploiement contre la COVID-19, entamée en tant que volet du cadre régional visant à garantir un accès et une distribution équitables du ou des vaccins contre la COVID-19.

En outre, nous maintenons notre soutien aux ministres de la Santé concernant la reprise et le rattrapage des programmes de vaccination interrompus par la pandémie. Nous sommes tous fermement résolus à préserver le statut « exempt de poliomyélite » de la Région, tandis que l’élimination de la rubéole et de la rougeole reste l’une de nos priorités.