Collaboration entre l’OMS et les autorités sanitaires de pays de la Région européenne après la flambée épidémique de fièvre de Lassa en Sierra Leone
L’OMS/Europe travaille en étroite collaboration avec les partenaires et les autorités sanitaires de plusieurs États membres après qu’une flambée épidémique de fièvre de Lassa a été signalée en Sierra Leone.
Le point focal national néerlandais pour le Règlement sanitaire international (RSI) a informé l’OMS de 2 cas importés de fièvre de Lassa. Deux médecins néerlandais ont en effet présenté des symptômes de cette maladie dans les jours qui ont suivi une intervention chirurgicale à l’hôpital de Masanga en Sierra Leone, et sont retournés aux Pays-Bas. L’un d’eux est malheureusement décédé dans la nuit du 23 novembre 2019.
L’hôpital de Masanga, situé dans le district de Tonkolili en Sierra Leone, bénéficie du soutien de plusieurs organisations non gouvernementales. Des chercheurs et des agents de santé internationaux de plusieurs pays comme le Danemark, les Pays-Bas et le Royaume-Uni travaillent aux côtés du personnel hospitalier local. La recherche et le suivi des contacts ont été menés comme il se doit dans ces pays et ailleurs, ainsi qu’en Sierra Leone.
Les collaborateurs de l’OMS/Europe ont coordonné une riposte immédiate avec les États membres concernés de la Région européenne. Ils ont maintenu une communication en temps réel avec les points focaux nationaux pour le RSI et les autres bureaux de l’OMS pendant la durée de l’événement et ce, au niveau national comme au niveau local.
La fièvre de Lassa est endémique en Sierra Leone et des cas sporadiques ont été exportés vers la Région européenne en provenance d’autres pays d’endémie comme le Libéria, le Nigéria et le Togo. Les données des cas récemment importés indiquent que la transmission secondaire de la fièvre de Lassa est très rare lorsque les précautions standard de lutte anti-infectieuse sont respectées.
Le personnel de santé doit systématiquement mettre en œuvre les précautions standard lors de la prestation des soins à l’ensemble des patients afin de prévenir les infections dans les établissements de soins de santé. Il doit appliquer strictement les précautions de contact, y compris l’isolement, lorsqu’il s’occupe de cas suspects ou confirmés de fièvre de Lassa, et lorsqu’il manipule les échantillons cliniques ou liquides organiques des patients.
La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique virale aiguë qui se transmet à l’homme par contact avec des aliments ou des articles ménagers contaminés par l’urine ou les excréments de rongeurs. La transmission interhumaine et en laboratoire peut également se produire par contact direct avec le sang, l’urine, les excréments ou d’autres sécrétions organiques d’une personne contaminée. Le taux global de létalité est de 1 %. Celui des patients atteints de formes sévères est de 15 % en milieu hospitalier.
Un résumé plus détaillé de cet événement, notamment l’évaluation des risques et les conseils de l’OMS, est disponible via le lien ci-dessous.