Promotion de la santé et du bien-être

Chacun attache une grande importance à vivre en sécurité au sein de communautés solidaires où l’environnement social et physique favorise la santé et le bien-être physiques, psychologiques et sociaux. Les gens attendent des autorités sanitaires qu’elles les protègent, eux et leur famille, contre ce qui menace leur santé et leur bien-être, en déployant des programmes et des politiques de santé publique spécifiques pour agir sur les déterminants de la santé, en mobilisant d’autres secteurs pour intégrer la santé dans toutes les politiques, en promouvant des initiatives qui permettent d’agir sur les déterminants locaux de la santé par des investissements verts, pour une future économie du bien-être.

Dans les sociétés qui se modernisent, ces attentes se font plus pressantes. Les responsables de la santé tirent une grande partie de leur autorité de leur manière de réagir ; lorsqu’ils sont perçus comme ayant échoué, cet échec est rapidement sanctionné par une perte de confiance, d’autorité et de légitimité. Les politiques publiques en faveur de la santé de la population sont donc aussi importantes sur le plan politique qu’elles ne sont nécessaires sur le plan technique pour avancer dans la concrétisation de la CSU.

La série d’activités et de programmes visant à promouvoir la santé et le bien-être à toutes les étapes de la vie réunit les traditions de santé publique qui ont façonné le travail de l’OMS pendant des décennies : les programmes de lutte contre les maladies et programmes de santé environnementale qui ont constitué son fondement, les travaux sur les fonctions essentielles de santé publique, les déterminants sociaux et le renouvellement des soins de santé primaires, et la promotion de la santé dans toutes les politiques, surtout les politiques sociales. En même temps que les avancées réalisées en matière de CSU, ces activités et programmes s’inscrivent dans la tendance sociale plus large qui consiste à évoluer vers une économie du bien-être.

Les actions de prévention et de promotion de la santé et du bien-être requièrent des programmes qui témoignent d’un engagement manifeste en faveur d’efforts précis sur le plan de la santé publique. Au fil du temps, l’OMS/Europe a constitué un vaste portefeuille technique (voir encadré 2 ci-dessus), qui étoffe les nécessaires bases factuelles. Ces programmes adoptent une démarche « parcours de vie » pour agir sur les déterminants de la santé et du bien-être, en accordant l’attention nécessaire à la santé et aux droits sexuels et reproductifs3, ainsi qu’à l’impact de l’inégalité entre les sexes, de l’iniquité et de la pauvreté sur la santé et la cohésion sociale. Ils utilisent un large éventail de points d’entrée, allant des initiatives communautaires locales aux accords réglementaires intergouvernementaux. Ils ont en commun le but de créer un environnement répondant aux préoccupations des citoyens, pour une vie meilleure, en meilleure santé, avec plus de sécurité.

Le PTE souligne l’importance accordée à cette priorité en regroupant les efforts en cinq axes de travail :

  1. Contribuer à la mise en place de cadres de vie locaux favorisant la santé et le bien-être
  2. Promouvoir une vie meilleure, en meilleure santé, avec plus de sécurité
  3. Améliorer la sécurité des patients et s’attaquer à la résistance aux antimicrobiens
  4. Formuler des informations stratégiques sur les niveaux de santé et de bien-être et les inégalités en la matière
  5. Examiner et réviser les principaux programmes bien établis au sein du portefeuille technique de l’OMS/Europe, en évaluant dans quelle mesure leur efficience doit être améliorée par une innovation en matière de numérisation, de technologie et d’organisation

Le travail de l’OMS/Europe sur la santé et le bien-être est complété par deux autres initiatives phares transversales : le Programme européen pour la vaccination à l’horizon 2030 et Des choix plus sains : intégrer les connaissances comportementales et culturelles.