Comment le témoignage de Monika peut-il influencer l’élaboration des politiques de la santé mentale ?

Comme d’autres témoignages, cette histoire met en évidence la force destructrice de la stigmatisation dans la vie d’une personne à la fois compétente et engagée. Les ambitions de Monika sont modestes, et partagées par tous : vivre chez soi et gagner de l’argent. Son témoignage nous raconte comment ces objectifs n’ont pu être atteints à cause d’employeurs peu scrupuleux et ignorants. Or, Monika est tout à fait capable de réaliser ses ambitions. Certes, je me félicite de son expérience positive dans cette organisation de patients. Mais l’insertion sociale doit se traduire par des chances de vie égales dans le complexe tissu social, et non pas simplement par une attitude de tolérance au sein d’institutions liées à la santé mentale.

Cette histoire fournit de nombreux exemples de manque d’informations et de choix, et de rejet de perspectives et de possibilités, notamment par des personnes et des services financés par la société pour soutenir des cas comme celui de Monika. Si la société veut croire en la responsabilisation et en l’intégration, elle doit venir à bout de la discrimination. Des témoignages comme celui de Monika sont capables d’émouvoir les responsables politiques. Si l’on continue à transmettre le même message, à savoir celui d’une souffrance personnelle injuste et inutile, de la perte de talents pour la société et de l’existence de méthodes permettant d’améliorer cette situation, quelqu’un se rendra sans doute compte que la coupe est pleine et prendra la décision qui s’impose.