L’OMS/Europe lance un nouveau plan d’action relatif aux maladies non transmissibles et demande d’urgence des mesures politiques communes pour atteindre les objectifs mondiaux
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Tina Kiaer
Chargée de communication
Bureau régional de l’OMS pour l’Europe
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Jill Farrington
Conseillère technique
Division des maladies non transmissibles et du cycle de vie
Bureau régional de l’OMS pour l’Europe
UN City, Marmorvej 51
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Courriel : farringtonj@who.int
Copenhague, 6 Septembre 2016
L’OMS/Europe a réalisé des progrès dans le domaine clé de la maîtrise des maladies non transmissibles : le taux de mortalité liée aux maladies cardiovasculaires continue de décroître, le tabagisme perd manifestement du terrain et la consommation d’alcool diminue progressivement. Toutefois, cette tendance générale en Europe cache des différences considérables au sein des pays et d’un pays à l’autre ainsi qu’entre les groupes de population. L’OMS/Europe estime que la Région manquera de peu les objectifs mondiaux en matière de réduction de la consommation de tabac et de la sédentarité et sera tout simplement impuissante à stopper la hausse de l’obésité, à moins que les mesures ne s’accélèrent.
« Nous savons que la gestion des maladies non transmissibles peut être source de progrès inimaginables pour la santé. Les mesures prises aujourd’hui par l’ensemble des pouvoirs publics détermineront la capacité des pays à réaliser les objectifs de développement durable (ODD). Les personnes d’âge mur qui décéderont de causes évitables en 2030 sont de jeunes adultes aujourd’hui. Il ne peut y avoir d’urgence plus pressante si nous voulons sauver des vies, » a précisé la Directrice régionale de l’OMS/Europe, le docteur Zsuzsanna Jakab. « La lutte contre les maladies cardiovasculaires est un exemple montrant la nécessité de prendre des mesures politiques communes. Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité prématurée dans la Région européenne. Pour alléger la charge de ces maladies, il convient d’adopter au niveau de la population des mesures ciblées contre un large éventail de problématiques : la lutte contre le tabagisme et la consommation nocive d’alcool, la réduction de la consommation de sel, de graisses saturées et d’acides gras trans, et la maîtrise de l’hypertension », a continué le docteur Jakab.
La nécessité de se concentrer davantage sur la gestion des maladies non transmissibles
Même si les interventions au niveau de la population et les améliorations des systèmes de santé ont considérablement contribué à la baisse du taux de mortalité dans beaucoup de pays, il reste encore beaucoup d’efforts à fournir dans ces deux domaines. Par exemple, une meilleure capacité à détecter et à maîtriser l’hypertension et l’hypercholestérolémie au niveau de la population aurait des effets immédiats. Pourtant, ces maladies sont diagnostiquées, traitées et neutralisées chez seulement une partie de la population identifiée comme exposée à un risque élevé. En outre, bien que les programmes de réadaptation cardiaque aident les malades à se remettre d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral, améliorent la qualité de vie et diminuent la probabilité de souffrir d’autres maladies, la réadaptation cardiaque et la prévention secondaire comptent parmi les interventions les moins utilisées. Par exemple, la moitié seulement des patients coronariens sont encouragés à prendre part à un programme de prévention secondaire ou de réhabilitation.
Accélérer le progrès sanitaire grâce à une démarche axée sur les facteurs de risque communs
La Région européenne de l’OMS va lancer un nouveau plan d’action pour les maladies non transmissibles lors de la réunion du Comité régional, qui aura lieu en septembre 2016 à Copenhague. Ce plan énonce les mesures à prendre pour alléger considérablement la charge des maladies non transmissibles, améliorer la qualité de vie et introduire plus d’équité face à l’espérance de vie en bonne santé. À titre d’exemple, de nombreux problèmes de santé ne sont pas détectés suffisamment tôt pour qu’un traitement efficace soit prescrit. En effet, 30 à 40 % des cancers détectés en Europe de l’Est se sont déjà étendus au moment du diagnostic. Certains cancers peuvent être diagnostiqués tôt si l’on sensibilise le grand public et les professionnels aux symptômes et aux signes précurseurs. Outre la détection précoce des maladies non transmissibles, ce plan d’action encourage le recours à des politiques fiscales et à des restrictions en matière de marketing pour promouvoir une alimentation saine, reformuler les produits alimentaires afin que les gras trans soient éliminés et que les graisses saturées soient remplacées par des acides gras insaturés, réduire le taux de sel et de sucre sans recourir à l’ajout d’autres produits néfastes et favoriser l’intensification de l’activité physique et la réduction des comportements sédentaires en opérant des changements au niveau des systèmes de santé et de l’environnement.
Ce plan souligne également le fait que des progrès obtenus dans un domaine ont un effet positif sur les autres maladies. La réalisation des objectifs de développement durable exige de porter son attention sur un ensemble plus large de facteurs déterminants et de risques, en particulier les régimes alimentaires malsains, le manque d’activité physique, le surpoids et l’obésité, ainsi que deux éléments nouveaux du plan d’action contre les maladies non transmissibles : la pollution de l’air et la détection précoce et la gestion de la maladie.
Le bureau de l’OMS pour les maladies non transmissibles, établi en Fédération de Russie, est à l’origine de mesures dans 23 pays, ce qui représente un renforcement majeur des capacités de réaction aux maladies non transmissibles dans la Région européenne. Ce bureau doit amener la Région à avoir recours aux meilleures pratiques basées sur des données probantes et à promouvoir une approche intersectorielle pour la communication stratégique et l’échange d’informations. Les priorités seront déterminées en fonction du plan d’action contre les maladies non transmissibles, qui peut être considéré comme une étape importante avant l’Assemblée générale de l’ONU en 2018, où seront examinées les réalisations de la Déclaration de l’ONU de 2011.