L’Europe s’engage à ne laisser aucun enfant de côté

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Ms Maria Brink Schleimann
Bureau régional de l’OMS pour l’Europe
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Ms Liuba Negru (French speaking)
Chargée des relations avec les médias
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Bureau régional de l’OMS pour l’Europe
UN City, Marmorvej 51
2100 Copenhague Ø, Danemark
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Copenhague et Paris, 7 décembre 2016

La Région européenne enregistre des progrès sur le plan sanitaire, mais les enfants n’ont pas tous les mêmes chances de grandir en bonne santé, et des millions d’entre eux sont laissés de côté. Dans 20 pays de l’Union européenne sur 28, les enfants courent plus de risques de souffrir de pauvreté ou d’exclusion sociale que les adultes.

Pour la première fois, des représentants des secteurs sanitaire, social et éducatif venus de plus de 40 pays d’Europe, y compris des experts faisant partie d’organisations internationales et de la société civile, se réuniront à Paris (France) les 7 et 8 décembre 2016 pour la conférence de haut niveau de l’OMS « Œuvrer ensemble à l’amélioration de la santé et du bien-être ». Ils s’engageront à prendre des mesures concrètes pour gérer les déterminants sociaux de la santé et renforcer la protection sociale afin de donner à tous les enfants le meilleur départ possible dans la vie.

« Si nous voulons vraiment améliorer la santé de nos enfants et des générations futures, nous devons agir ensemble et agir maintenant », déclare le docteur Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe. « À lui seul, le secteur de la santé ne peut gérer toute la gamme des politiques qui créent les conditions dans lesquelles nos enfants grandissent et qui influencent leurs chances de mener une vie heureuse, en bonne santé. Nous avons aujourd’hui une occasion unique de faire sauter les cloisonnements qui nous séparent et de veiller à ce qu’aucun enfant ne soit laissé pour compte. »

Un investissement payant dans le développement à la petite enfance

L’une des meilleures manières de garantir des chances équitables sur le plan sanitaire, social et économique, même avant qu’un enfant n’atteigne l’âge de la scolarisation, est d’assurer un accès universel à une éducation de qualité pour un prix abordable dans les premières années. Les statistiques indiquent :

  • qu’une augmentation de 2 % des dépenses actuelles dans le développement à la petite enfance pourrait avoir des retombées positives jusqu’à neuf fois plus importantes que ce montant sur le plan économique et social ;
  • qu’une absence d’investissement dans le développement à la petite enfance pour les personnes les plus exposées à un risque de pauvreté peut entraîner une baisse de productivité de 26 %.

L’enquête sur le comportement des enfants d’âge scolaire en matière de santé (HBSC, pour Health Behaviour in School-aged Children), publiée récemment, a indiqué que la santé et le bien-être des jeunes sont manifestement influencés par le genre et des déterminants socioéconomiques. Les adolescents issus d’une famille défavorisée sont généralement en moins bonne santé, présentent des taux d’obésité plus élevés et se montrent moins satisfaits de leur vie. Par rapport à leurs camarades plus aisés, ils bénéficient aussi de moins de soutien de la part de leurs amis et de leur famille.

Exemples de synergies pour de meilleurs résultats dans le domaine de la santé

De bonnes initiatives qui créent des synergies entre les secteurs, telles que celles répertoriées ci-dessous, existent dans de nombreux pays.

  • Allemagne – Le programme « Ne laisser aucun enfant de côté » vise à ce que les enfants ne soient pas laissés pour compte, depuis la grossesse jusqu’à la vie active. Dans le cadre de ce programme, des services sont combinés tout au long du parcours de vie et l’on accorde une attention particulière aux périodes de transition, par exemple entre la crèche et l’école.
  • France – En novembre 2016, le ministère des Affaires sociales et de la Santé et le ministère de l’Éducation nationale ont signé une convention-cadre. Le programme « parcours de santé » a pour objectif, notamment, de sensibiliser à la nécessité d’une éducation sanitaire, d’une prévention des maladies et de la protection de la santé dans le cadre des cours, pour promouvoir le bien-être à l’école. Il lutte contre les inégalités sociales en matière de santé et crée des environnements stimulants.
  • Islande – Au centre interdisciplinaire Barnahus, où l’on sait que la prévention des mauvais traitements dans l’enfance doit faire l’objet d’efforts multisectoriels, on étudie la maltraitance des enfants et on leur apporte une aide. L’objectif est à la fois d’intensifier la prévention et d’améliorer la récupération après un traumatisme.
  • Slovénie – Le programme national de prévention des violences familiales porte sur des programmes éducatifs conjoints des secteurs sanitaire, social et éducatif pour les familles à risque et pour les travailleurs de la santé et travailleurs sociaux s’occupant de violences familiales.

Un recueil d’études de cas survenus en divers endroits de la Région sera diffusé à la conférence pour permettre l’échange de savoirs entre pays.

Dans la lignée du Programme de développement durable à l’horizon 2030

Cette conférence se base sur les fondations posées par la politique européenne de la santé et du bien-être Santé 2020 et sur les objectifs de développement durable du Programme de développement durable à l’horizon 2030, et servira de tribune pour la diffusion de démarches et d’expériences efficaces. On y explorera des politiques et des moyens innovateurs de garantir :

  • une protection sociale universelle pour améliorer la santé et le bien-être ;
  • la promotion de la santé et du bien-être en milieu scolaire et préscolaire ;
  • une bonne gouvernance pour la santé et le bien-être de tous les enfants et adolescents.

À la fin de la conférence, les délégués devraient formuler des recommandations en vue de mener des interventions intersectorielles concrètes pour améliorer la santé et le bien-être de tous les enfants de la Région.