Déclaration – Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques 2018 : Il n’y a qu’une santé !
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Déclaration du Bureau régional pour l’Europe et l’Asie centrale de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de la Représentation sous-régionale pour l’Asie centrale de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et du Bureau régional de l’Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
12 novembre 2018
À l’occasion de la Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques 2018, nos trois organisations chefs de file dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens ont choisi de parler d’une seule voix. Nous appelons les gouvernements à adopter l’approche « Un monde, une santé » dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, et à rapprocher santé humaine, santé animale et santé environnementale. Nous pensons que cette démarche intersectorielle est le meilleur moyen de réaliser de réels progrès dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens en Europe et dans le monde.
Il est largement reconnu que la résistance aux antimicrobiens constitue l’une des plus grandes menaces pour la santé, le bien-être et la sécurité alimentaire au XXIe siècle. On estime que 700 000 personnes dans le monde meurent annuellement à la suite d’infections pharmacorésistantes, et 33 000 décès sont signalés chaque année rien que dans l’Union européenne et l’Espace économique européen – un nombre d’ailleurs en augmentation.
L’approche « Un monde, une santé » exige des professionnels possédant diverses compétences dans le domaine de la santé publique, de la santé animale, de la santé végétale, de l’alimentation et de l’environnement qu’ils collaborent afin de réduire autant que possible les menaces posées par la résistance aux antimicrobiens, et de collecter des données probantes permettant de recenser les domaines à plus haut risque et de prendre sans attendre les mesures qui s’imposent.
Les infections causées par les bactéries, les champignons, les virus et les parasites résistants ne connaissent pas de frontières. Les mêmes classes d’antimicrobiens sont utilisées chez les humains et les animaux destinés à l’alimentation, et la chaîne alimentaire constitue une voie importante de transmission. En d’autres termes, aucun secteur ne peut résoudre à lui seul l’ensemble du problème, et des efforts doivent être déployés à tous les niveaux (local, national, régional et mondial) dans le cadre d’une intervention pangouvernementale et pansociétale.
Nous exhortons les gouvernements à investir dans des campagnes qui encouragent leurs citoyens à « réfléchir à deux fois et à demander conseil », et à n’utiliser des antimicrobiens que sur ordonnance de professionnels de la santé humaine ou animale.
Nous encourageons également les gouvernements à éliminer progressivement l’utilisation des antibiotiques comme facteurs de croissance chez les animaux. Pour ce faire, on investira notamment dans l’amélioration de l’accès aux vaccins et à des diagnostics rapides et abordables, ainsi que dans de bonnes pratiques d’hygiène et de biosécurité.
Nous félicitons ceux qui évitent l’utilisation fréquente d’antibiotiques d’importance critique figurant sur les listes réservées et revêtant la plus grande importance pour la santé humaine et animale.
Ensemble, nous sommes plus forts, et nous sommes encouragés par l’engagement dont font preuve les pays, les gouvernements, les professionnels de la santé humaine et animale ainsi que le secteur privé – sans cela, nous ne pouvons réussir. Or, pour lutter efficacement contre la résistance aux antimicrobiens, nous devons renforcer davantage cet engagement.
Nous devons travailler ensemble en vue d’assurer un usage prudent des antimicrobiens dans le traitement des maladies humaines et animales. Le moment est venu d’agir afin de préserver notre capacité de guérison des humains et des animaux pour les généra