Allocution de la directrice régionale à la soixante-cinquième session du Comité régional de l’OMS pour l’Europe

Presentation - Report on the work of the WHO Regional Office for Europe

Votre Altesse Royale, Madame le directeur général, Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs,

Améliorer la santé en Europe, plus durablement, avec plus d'équité, c'est la tâche que nous avons convenu d'effectuer.

L'année écoulée a été difficile. Nous avons lutté contre le virus Ebola ; nous avons vu des enfants mourir de rougeole et de diphtérie ; nous sommes maintenant confrontés à des cas de poliomyélite dans la Région ; et il y a un afflux massif de réfugiés et de migrants, avec de nombreuses personnes qui demandent de l'aide.

Nous avons bien progressé dans de nombreux domaines, mais nous devons faire plus et mieux.

À propos des principaux indicateurs de Santé 2020, comme l'espérance de vie, les Européens vivent plus longtemps et il y a moins de différences entre les pays concernant les résultats sanitaires obtenus : c'est un signe clair du recul des inégalités et de l'efficacité de Santé 2020.

Mais l'écart entre les pays ayant la plus courte et la plus longue espérance de vie est toujours de 11 ans.

La Région est en bonne voie de faire baisser la mortalité prématurée, en raison du recul des maladies cardiovasculaires, et les Européens adoptent moins de comportements à risque pour leur santé. Mais les Européens fument et boivent toujours plus que partout ailleurs, et sont aussi parmi les plus obèses.

La plupart des décideurs adoptent des politiques publiques cohérentes et interconnectées, avec une importante composante intersectorielle, et s'appuient sur Santé 2020 pour déterminer la marche à suivre. Entre 2010 et 2013, le pourcentage de pays ayant instauré des politiques sanitaires nationales alignées sur Santé 2020 a presque doublé, passant de 38 % à 70 %. Et j'en suis fière.

Ces progrès démontrent ce que nous pouvons faire si nous sommes déterminés et travaillons ensemble, mais ils montrent également que de nombreuses difficultés nous attendent, ce qui confirme que les orientations stratégiques clés de Santé 2020 restent plus que jamais d'actualité.

Tous les déterminants de la santé – les défis sociaux, économiques, environnementaux et les bouleversements démographiques – influencent à la fois la santé des populations et les systèmes de santé. Les migrations, le vieillissement de la population et la mobilité des personnels de santé ne sont que quelques exemples.

Seuls les gouvernements qui accordent une place de choix à la santé et au bien-être dans leur programme social et économique et leur programme de développement seront en mesure de surmonter ces difficultés. La santé est un choix politique.

Essentiellement, Santé 2020 incite à faire les bons choix politiques pour la santé. Notre rôle principal est de protéger la santé en tant que valeur universelle et d'en faire la promotion en tant qu'objectif social et politique pour les pouvoirs publics et la société dans leur ensemble.

Les arguments économiques en faveur d'un investissement dans la santé sont convaincants. Investir dans la santé génère des résultats d'un bon rapport qualité-prix, ainsi que des retombées positives sur le plan économique, social et environnemental. L'appel à investir dans la santé, lancé par le secteur de la santé à l'adresse des pouvoirs publics, induira ce changement. Nous devons faire passer ce message avec force.

Par exemple, d'après les connaissances actuelles, un investissement dans la santé génésique et la santé de la mère et de l'enfant produit un rendement potentiel de plus de 20 dollars des États-Unis pour chaque dollar dépensé. En ce qui concerne la lutte contre les maladies non transmissibles, l'argument en faveur d'un investissement dans les interventions les plus rentables pour leur prix est tout aussi percutant.

Nous sommes fiers de lancer demain l'étude sur les aspects économiques de la prévention, l'une des études de Santé 2020 préparées par le Bureau régional, l'Observatoire européen des systèmes et des politiques de santé et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Je voudrais remercier le gouvernement belge, qui héberge l'Observatoire.

Les investissements actuels dans la santé et la santé publique ne sont pas suffisants. Nous devons investir davantage. Il est alarmant de constater que dans 24 pays d'Europe, la part des dépenses publiques consacrées à la santé a reculé entre 2007 et 2011. En dégageant de nouvelles ressources, en améliorant l'efficience et en accordant une priorité élevée à la santé, tous les pays peuvent trouver des moyens de réunir des fonds suffisants pour la santé.

Mais ils ne peuvent le faire seuls et doivent travailler en partenariat, surtout avec les responsables des politiques sociales et fiscales.

Mesdames et Messieurs,

Sans une meilleure santé, le développement est impossible. La lutte contre la pauvreté passe par la santé, qui est un indicateur et un résultat des progrès accomplis sur la voie d'une société viable à long terme.

Nous vivons une année formidable ! Dans dix jours, les dirigeants du monde se réuniront au Sommet des Nations-Unies en vue d'adopter l'Agenda pour le développement durable, afin de mettre fin à la pauvreté pour 2030. Cet Agenda poursuit des buts universels qui s'appliqueront à toutes les nations, et non pas seulement aux pays en développement.

L'objectif de la santé occupe une place centrale parmi les 17 objectifs de développement durable.

Il vise à « assurer les conditions d'une vie en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tous les âges ». Il est de plus en plus admis que dans le cadre de ce nouvel objectif de santé, il faut aussi tendre à la mise en place d'une couverture sanitaire universelle au sein de chaque communauté, dans tous les pays du monde.

La formulation de l'objectif de santé est en parfaite conformité avec Santé 2020. Cela a été confirmé lors de la consultation régionale concernant le programme de développement pour l'après-2015, lors de laquelle Santé 2020 a été définie comme le cadre régional de cette nouvelle vision pour la santé.

En se concentrant exclusivement sur le but de la santé, on passerait à côté d'une occasion. Tous les objectifs de développement durable influenceront la santé, car ils portent tous sur les déterminants de cette dernière. L'Agenda 2030 fera le lien entre toutes les dimensions du développement – y compris la santé – et l'environnement, la prospérité et toutes les interventions et politiques nécessaires pour la population.

Nous avons désormais la responsabilité politique historique de tendre à l'intégration de la santé et du bien-être dans chacun des objectifs. Nous avons l'occasion de mettre en pratique les démarches pangouvernementales et pansociétales auxquelles nous avons souscrit par le biais de Santé 2020.

Le nouveau programme de développement devra être transposé dans les plans de développement nationaux, avec la santé comme élément central. Nous nous engageons totalement à vous soutenir pour la mise en œuvre des plans de développement nationaux.

Mesdames et Messieurs,

Santé 2020 est essentiel dans ce nouvel environnement politique, et les attentes que nous avions nourries en 2011 deviennent réalité. Tous les États membres ont épousé les principes de Santé 2020 avec un incroyable enthousiasme.

Vous nous montrez que nous pouvons obtenir de réelles améliorations de la situation sanitaire si nous travaillons dans tous les secteurs publics à la fois. L'action intersectorielle revêt une importance capitale pour la cohérence des politiques, et constitue le fondement d'une responsabilisation en matière de santé. C'est pourquoi elle est le thème principal du Comité régional de cette année.

L'action intersectorielle en faveur de la santé requiert un engagement politique. Elle doit se concentrer sur les principales priorités de la santé publique et sur les interventions menées en amont en ciblant les déterminants de la santé et l'équité en santé ; et viser un impact maximal en créant des partenariats dans lesquels tout le monde est gagnant.

Notre Région possède une grande expérience de l'action intersectorielle, par exemple dans le domaine du Règlement sanitaire international, de la résistance aux antimicrobiens et du financement des systèmes de santé en collaboration avec les ministères des Finances.

Prenons comme exemple concret le processus européen Environnement et santé. Avec ses 26 années d'expérience en matière de travail intersectoriel, il s'agit d'un modèle éprouvé.

Il réunit différents secteurs sur un pied d'égalité, et le Conseil ministériel de l'environnement et de la santé illustre l'importance d'un processus politique bien construit. Le Groupe de travail européen Environnement et santé veille à une responsabilisation et établit un lien solide avec la mise en œuvre à l'échelle nationale.

Avec le généreux soutien du gouvernement allemand, notre bureau de Bonn fournit des bases factuelles et une assistance technique pour relever les défis de la Région en matière d'environnement et de santé.

Nous sommes reconnaissants envers Israël d'avoir accueilli à Haïfa l'évaluation à mi-parcours, qui a été une réussite. Elle a montré clairement la voie à suivre pour parvenir à la Sixième Conférence ministérielle sur l'environnement et la santé, prévue en 2017. Je vous invite tous à participer activement aux préparatifs.

Santé 2020 donne la priorité aux déterminants sociaux de la santé et à l'éducation sanitaire. Il convient d'accorder une priorité stratégique aux politiques sociales – depuis l'emploi jusqu'à l'éducation, en passant par le logement. Nous en avons discuté lors de la réunion de Paris en avril et de l'Initiative des petits pays en juin en Andorre.

La santé revêt une grande importance dans les processus de la politique étrangère et de la coopération pour le développement. Nous en avons discuté à Berlin en avril et lors du Forum international sur la santé d'Achgabat, en juillet, et nous continuerons à soutenir les États membres l'année prochaine. Nous attendons avec impatience de tirer des enseignements de vos expériences pendant la table ronde ministérielle de demain.

Prendre les commandes des processus intersectoriels requiert une nouvelle mentalité et de nouvelles capacités au sein des ministères de la Santé. Ces processus sont en cours et donnent des résultats positifs. Nous soutenons la mise en place de comités intersectoriels dans les pays. Nous avons élaboré des synthèses sectorielles et thématiques pour contribuer à la structuration de leur programme et à de bons résultats.

Les processus consultatifs européens pour la participation des États membres intéressés aideront à encourager le travail intersectoriel dans toute la Région européenne afin de soutenir sa mise en œuvre nationale. Ces processus permettront le dialogue, l'échange d'expériences et la prise de mesures conjointes par plusieurs pays, institutions ou secteurs. Nous proposons qu'ils mettent initialement l'accent sur les secteurs de l'éducation et de la finance, ainsi que sur le secteur social, pour promouvoir les déterminants sociaux et l'éducation sanitaire.

Mesdames et Messieurs,

Nous avons travaillé intensivement – et avec succès – à l'élaboration et à la mise en œuvre de politiques sanitaires nationales harmonisées avec Santé 2020.

Les réseaux sont devenus une plate-forme plus puissante pour l'échange d'expériences pratiques de mise en œuvre de Santé 2020 dans les pays.

Par exemple, les pays du Réseau-santé de l'Europe du Sud-Est s'engagent à mener des interventions intergouvernementales et intersectorielles, et ont convenu d'accélérer encore la mise en œuvre de Santé 2020, ce qui est conforme à leur Stratégie 2020 pour l'Europe du Sud-Est.

L'Initiative des petits pays est un autre réseau efficace. Inspirés par Santé 2020, ses membres sont déterminés à aligner leur politique nationale de santé et à mettre en œuvre la vision de Santé 2020, comme l'ont montré le manifeste de Saint-Marin et la déclaration d'Andorre.

J'ai eu l'honneur de me voir décerner par Saint-Marin l'Ordre de Sainte Agathe le mois dernier pour avoir amélioré la situation sanitaire à Saint-Marin et dans toute la Région. Cette distinction constitue clairement une marque de reconnaissance de la valeur de Santé 2020 et du travail de l'OMS.

Le leadership local en matière d'action intersectorielle est très important et peut être innovateur. Les réseaux des Villes-santé et des Régions-santé soutiennent la mise en œuvre de Santé 2020 au niveau sous-national et l'échange de bonnes pratiques. Nous y reviendrons plus en détail demain.

Merci au gouvernement italien de soutenir notre bureau de Venise pour l'investissement en faveur de la santé et du développement, qui contribue à notre travail dans ce domaine important.

Abordons maintenant les maladies transmissibles. Bien que la Région ait fait beaucoup de progrès, ces maladies continuent de défier la santé publique en Europe.

Des progrès majeurs ont été accomplis au cours de ces cinq dernières années dans le domaine de la lutte contre la tuberculose. Plus de 1 million de patients ont été guéris, quelque 200 000 cas de tuberculose multirésistante ont été évités et plus de 2,6 millions de vies ont été sauvées.

L'incidence de la tuberculose a chuté de 6 % par an ces cinq dernières années. Il s'agit du recul le plus rapide de toutes les régions de l'OMS. Tous les patients chez lesquels une tuberculose multirésistante a été détectée ont bénéficié d'un traitement, contre seulement 63 % en 2011.

Cela a été rendu possible grâce à des interventions de grande envergure et à des initiatives menées en partenariat, avec votre leadership et votre engagement. Vous avez réaffirmé votre engagement en mars, dans la Déclaration de Riga, lors de la première Conférence du Partenariat oriental. Merci à la présidence lettone de l'Union européenne (UE) pour son leadership.

Pourtant, ce n'est pas suffisant si l'on veut mettre fin à l'épidémie de tuberculose pour 2035 et éliminer cette maladie pour 2050. Grâce au projet de plan d'action européen contre la tuberculose, nous estimons que plus de 1,4 million de patients seront guéris, que 1,7 million de nouveaux cas seront évités et que plus de 3 millions de vies et 48 milliards de dollars des États-Unis seront économisés.

Ce projet sera présenté mercredi et je vous exhorte à maintenir votre engagement, pour que notre rêve d'éliminer la tuberculose de notre vivant devienne une réalité.

Malheureusement, nous ne progressons pas aussi bien dans la lutte contre le VIH. L'année 2014, avec ses 136 000 nouvelles infections, est celle où le nombre de nouveaux cas de VIH a été le plus élevé, puisque cela représente une augmentation hallucinante de 80 % depuis 2004.

Depuis 2010, j'ai souvent attiré votre attention sur cette situation alarmante, en exhortant à intervenir de manière concertée. Les bases factuelles existent ; nous savons ce qui fonctionne. Seules des mesures audacieuses en vue de la mise en œuvre des politiques fondées sur des bases factuelles nous mettront sur la voie d'une élimination de cette épidémie pour 2030.

L'hépatite virale est un problème sans réponse dans toute la Région. On estime que 13 millions de personnes vivent avec l'hépatite B chronique et 15 millions de personnes avec l'hépatite C chronique. Chaque jour, l'hépatite virale entraîne 400 décès.

Quoique des traitements soient désormais disponibles pour l'hépatite B et C, l'accès et le prix continuent à poser des difficultés à la plupart des pays. Nous devons adopter une approche globale pour lutter contre ce tueur silencieux, en utilisant les outils disponibles et en mettant l'accent sur la prévention.

J'attends avec impatience vos idées afin de définir comment le Bureau régional peut vous aider à triompher de ces menaces pour la santé publique, lorsque nous discuterons des stratégies mondiales du secteur de la santé jeudi.

Nous sommes très proches d'un exploit historique : l'élimination du paludisme pour la fin 2015. Aujourd'hui, la Région ne compte aucun cas de paludisme contracté localement. Permettez-moi de vous féliciter tous pour votre engagement et votre dévouement, en partenariat avec tous les acteurs concernés.

Les succès sont énormes, mais la situation est précaire, et nous devons rester vigilants. Je vous demande à tous de maintenir un engagement politique aussi ferme que possible. Ce sera l'objet d'une consultation de haut niveau qui aura lieu en février de l'année prochaine au Turkménistan.

Les maladies évitables par la vaccination restent un fardeau pour notre Région. La perte d'un enfant à cause de la diphtérie, les décès d'enfants dus aux complications de la rougeole, en plus des milliers de cas de cette maladie, sont autant de rappels solennels que notre tâche n'est pas terminée. Il n'est pas possible d'accepter le statu quo.

Il n'est pas de rappel plus impérieux de la nécessité de faire preuve de vigilance que le retour de la poliomyélite. Le fait que deux cas aient été signalés en Ukraine le 28 août est alarmant, surtout en raison des vastes poches de populations sensibles qui pourraient être exposées à cette maladie invalidante, mortelle.

Nous avons immédiatement déployé une équipe d'intervention rapide pour commencer à enquêter sur ces cas et à évaluer les risques. Nous aidons le ministère de la Santé à organiser trois campagnes nationales de vaccination. Le vaccin est distribué en ce moment même et la première de ces campagnes débutera cette semaine.

Je félicite les autorités ukrainiennes qui se sont attachées à prendre des mesures pour une réaction rapide. Je remercie également, pour leur soutien, nos partenaires de l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite. Il est impératif que l'Ukraine et tous les pays d'Europe continuent à limiter les risques posés par la poliomyélite en maintenant une couverture vaccinale élevée et une haute surveillance.

En adoptant le Plan d'action européen pour les vaccins, vous vous êtes engagés à éliminer la rougeole et la rubéole pour 2015.

Alors que de nombreux pays sont en passe d'y réussir pour la fin de cette année, l'objectif régional reste hors de notre portée faute d'un engagement politique ferme dans certains pays. Il faut que vous, les dirigeants, respectiez vos engagements d'éliminer la rougeole et la rubéole.

Les projets menés pour promouvoir la vaccination lors du dixième anniversaire de la Semaine européenne de la vaccination, célébrée dans toute la Région en avril, sont parmi les plus interactifs que nous ayons vus jusqu'ici, et les plus prestigieux.

J'ai eu l'honneur de visiter le Tadjikistan avec Son Altesse Royale la Princesse héritière de Danemark en octobre, afin de plaider pour une meilleure vaccination et un investissement accru dans les services de santé maternelle et infantile.

Mesdames et Messieurs,

Dans le domaine des maladies non transmissibles, nous continuons à constater des progrès significatifs concernant la mise en application du plan d'action pour la prévention et le contrôle de ces maladies.

Nous continuons de constater une baisse de la mortalité par maladies cardiovasculaires dans presque tous les pays. Le recul des facteurs de risque comportementaux, dont le tabagisme, et des facteurs de risque biologiques, comme l'hypertension artérielle et le cholestérol sérique élevé, contribue à cette baisse.

La consommation globale d'alcool baisse d'environ 2 % par an, et le tabagisme continue de diminuer chez les adultes. Néanmoins, notre Région reste celle qui enregistre le pourcentage total le plus élevé de tabagisme chez les adultes.

Je suis fière que nos pays emmènent le mouvement à l'échelle mondiale, en introduisant l'emballage neutre pour les produits du tabac. La France, l'Irlande et le Royaume-Uni ont été des pionniers, et plusieurs autres pays ont annoncé leur intention de les suivre. Félicitations, pour dix années d'action, à la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac.

Depuis mon dernier rapport, quatre nouveaux pays de notre Région sont devenus parties au protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac. Je les félicite et invite d'autres pays à les rejoindre.

Mercredi, nous discuterons de la feuille de route proposée pour la lutte antitabac et fixerons l'objectif ambitieux d'une mise en œuvre intégrale de la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac. Nous sommes reconnaissants au Turkménistan pour son engagement à soutenir la mise en œuvre de cette feuille de route dans les prochaines années.

Nous allons également discuter de la stratégie sur l'activité physique pour la Région, un complément au plan d'action sur l'alimentation et la nutrition adopté l'année dernière. Depuis lors, nous sommes notamment parvenus à atteindre le chiffre de 30 pays participant à l'Initiative pour la surveillance de l'obésité infantile.

Certains États membres m'ont contactée pour exprimer leur préoccupation au sujet du délaissement et de la maltraitance des adultes ayant une déficience intellectuelle et vivant en établissement spécialisé. C'est un problème qui requiert une intervention intersectorielle, et que notre Région ne peut ignorer. J'ai entrepris une étude et ferai rapport, en présentant la voie à suivre.

Il existe beaucoup de données probantes indiquant que l'amélioration des soins médicaux est l'un des facteurs qui contribuent le plus au recul de la morbidité et de la mortalité dues aux maladies cardiovasculaires. Nous allons examiner de nouvelles bases factuelles sur ce thème lors d'une conférence internationale qui aura lieu à Saint-Pétersbourg en novembre.

Je plaide spécialement pour que l'Europe accorde plus d'attention à la gestion des maladies non transmissibles, tout en reconsidérant ses programmes de détection et de dépistage précoces. Nous avons mis au point un programme de 15 interventions essentielles pour lutter contre les maladies non transmissibles, mis en œuvre dans 23 pays. Toutes celles-ci sont des éléments fondamentaux de ce programme.

Cette année, notre capacité à opposer une riposte aux maladies non transmissibles s'est accrue avec l'ouverture, à Moscou, du nouveau bureau géographiquement dispersé (GDO) pour les maladies non transmissibles. Nous sommes reconnaissants à la Fédération de Russie pour son aide.

Mesdames et Messieurs,

Pour l'élaboration de leurs politiques nationales ou l'amélioration de la collaboration entre secteurs, de nombreux pays adoptent la démarche portant sur toute la durée de vie, qui est une orientation stratégique clé de Santé 2020.

La Conférence ministérielle européenne sur l'adoption d'une perspective portant sur toute la durée de la vie, qui se tiendra à Minsk en octobre, sera le premier événement qui fera le lien entre les objectifs de développement durable et Santé 2020, et qui se concentrera sur la santé maternelle et infantile, ainsi que sur la santé et les droits génésiques. J'aimerais remercier le Bélarus qui accueille cette importante conférence.

Nous progressons dans l'amélioration de la situation sanitaire des femmes, mais il subsiste d'énormes écarts entre les pays et au sein d'un même pays. Dans beaucoup de pays, l'usage de méthodes de contraception modernes et efficaces est peu répandu, à un point alarmant. Certains pays ont les taux d'avortement les plus élevés au monde.

Des soins périnatals efficaces ont entraîné le recul du phénomène le plus fatal pour les mères – les hémorragies graves du post-partum. L'heure est venue, à présent, de nous concentrer sur les problèmes médicaux préexistants, tels que le diabète, l'obésité, les maladies cardiovasculaires et les troubles mentaux, qui sont aggravés par la grossesse.

Il convient d'en faire plus dans le domaine de la santé et des droits sexuels et génésiques, un domaine sur lequel nous projetons d'attirer votre attention à l'avenir. Lors de la réunion d'information technique d'aujourd'hui, nous exposerons les grandes lignes du rapport sur la santé de la femme en Europe, qui sera publié en 2016.

Mesdames et Messieurs,

Notre travail en matière de renforcement des systèmes de santé et des capacités de la santé publique vise à améliorer équitablement les résultats obtenus dans le domaine de la santé, en veillant à la protection financière, à la réactivité et à l'efficience.

La Charte de Tallinn a donné une orientation à ce travail, et nous présenterons le rapport final sur sa mise en œuvre mercredi. Ce rapport a été directement intégré dans la nouvelle vision pour le renforcement des systèmes de santé pour les cinq prochaines années.

La priorité stratégique de notre nouveau projet est de transformer les services de santé pour répondre aux besoins du XXIe siècle. Cette nouvelle vision est à l'écoute de la voix de la population. Elle proposera aux dirigeants de la santé une démarche inclusive tenant compte des commentaires et suggestions des citoyens pour l'organisation de systèmes de santé qui répondent mieux à leurs besoins.

La prestation coordonnée et intégrée de services de santé visant des soins centrés sur la personne est la voie à suivre. Nous avons intensifié nos efforts et préparons un cadre orienté sur l'action, qui sera présenté au Comité régional l'année prochaine.

En allant plus loin avec la nouvelle vision de la Déclaration d'Alma-Ata et l'intégration des fonctions essentielles de santé publique, nous aidons les pays à repenser leur manière de fournir des soins de santé primaires, en mettant l'accent sur la qualité.

L'inauguration du GDO sur les soins de santé primaires à Almaty, en février, a permis d'élargir nos capacités. Merci au gouvernement du Kazakhstan pour son soutien.

Selon les estimations du rapport sur la santé dans le monde, 19 millions de personnes ont été confrontées à des paiements catastrophiques dans la Région en 2010, et 7 millions ont dû faire face à des dépenses qui les ont appauvris. La couverture sanitaire universelle est essentielle pour remédier à cette problématique. Nous nous attachons à mettre à jour ces estimations, et nous apportons plus rapidement un soutien aux pays.

Les cours de formation annuels dispensés par le bureau de Barcelone ont remporté un succès qui ne s'est jamais démenti. En 2015, de nombreux hauts fonctionnaires de 33 États membres ont profité de l'un de ces deux cours.

Permettez-moi de remercier le gouvernement espagnol pour son soutien sans faille à notre bureau de Barcelone pour le renforcement des systèmes de santé.

Nous tentons de lever les obstacles présents dans les systèmes de santé pour certaines maladies et affections, dont les maladies transmissibles et non transmissibles. Nous transposons ensuite cela dans des décisions et mesures stratégiques. Nous élargissons désormais notre rayon d'action pour inclure les systèmes de santé durables sur le plan environnemental.

Mesdames et Messieurs,

Nos investissements collectifs dans l'information sanitaire, les bases factuelles et la recherche, en tant que fondements de l'élaboration des politiques, sont payants.

Depuis son lancement en 2012, l'Initiative européenne d'information sanitaire est le projet regroupant toutes les activités relatives à l'information sanitaire, et je vous encourage à vous y joindre. Permettez-moi maintenant de braquer les projecteurs sur certaines des grandes réalisations accomplies dans le cadre de cette Initiative.

Nous avons poursuivi nos travaux sur l'élaboration d'informations relatives à la santé et au bien-être, en mettant l'accent sur les indicateurs. Cette année, nous avons examiné de nouvelles bases factuelles sur les déterminants culturels, ce qui nous aidera à examiner l'impact de la culture sur la santé et le bien-être dans une Région européenne aux diverses facettes.

Nous avons fourni un large éventail de ressources d'information et d'analyse, dont le nouveau portail Web d'information sanitaire. Celui-ci est largement utilisé par les décideurs, et permettra bientôt l'analyse simultanée d'indicateurs dans toutes les bases de données.

Outre les outils pour des stratégies d'information sanitaire et des stratégies nationales de cybersanté, nous avons soutenu activement la conférence sur la cybersanté qui s'est tenue à Riga durant la Semaine de la cybersanté, en mai.

Nous avons lancé une nouvelle une revue bilingue, Public Health Panorama [Panorama de la santé publique], afin de braquer les projecteurs sur les exemples de réussite dans les pays. Nous publions le deuxième numéro, avec un dossier spécial sur les politiques intersectorielles, lors de ce Comité régional.

L'annuelle Université d'automne sur l'information et les bases factuelles en santé pour l'élaboration de politiques, accueillie par la Pologne en octobre 2014, a été un succès. Comme vous l'aviez demandé, nous avons organisé un atelier de perfectionnement sur l'information sanitaire et l'évaluation de données à Moscou, en juillet 2015, pour assurer une formation plus approfondie.

Le Réseau d'information sanitaire des républiques d'Asie centrale (CARINFONET) est une plate-forme pour l'amélioration des systèmes d'information sanitaire. Le Réseau pour des politiques inspirées de bases factuelles (EVIPNet) européen vise à renforcer les capacités des pays. Nous en discuterons lors de la séance d'information technique de mercredi, lors de laquelle nous présenterons une feuille de route accélérée pour des politiques inspirées de bases factuelles.

Le Réseau des bases factuelles en santé (HEN) propose des synthèses des meilleures bases factuelles disponibles pour les décideurs. Nous avons publié deux rapports l'année dernière ; lors du déjeuner ministériel de tout à l'heure, nous en présenterons trois autres, sur la migration et la santé.

Mesdames et Messieurs,

La récente flambée épidémique de fièvre à virus Ebola en Afrique de l'Ouest a démontré que la communauté internationale n'est pas suffisamment préparée à faire face à d'importants risques sanitaires. Notre contribution aux efforts de lutte s'est traduite par le déploiement de 25 membres de notre personnel dans le cadre de 36 missions. Nous sommes reconnaissants à tous nos partenaires et à tous nos États membres pour le soutien qu'ils ont apporté aux interventions mises en œuvre.

Il s'agit là d'un changement décisif. Nous devons en effet nous assurer que le monde est bien préparé pour détecter efficacement toute situation d'urgence aux conséquences sanitaires et mener les interventions qui s'imposent, partout et à chaque fois qu'un tel événement se produit.

Nous nous engageons totalement à prendre toutes les mesures nécessaires. La déclaration publiée en mars par le directeur général et les six directeurs régionaux ne laisse planer aucun doute à ce sujet. Nous allons de l'avant dans les six domaines d'activité évoqués par le directeur général, et nous examinerons les progrès accomplis à cet égard ainsi que les prochaines étapes plus tard dans la journée.

Au Bureau régional, la préparation aux situations d'urgence humanitaire et de santé publique s'effectue selon une approche intégrée, générique, multisectorielle et tous risques. La communication sur les risques fait d'ailleurs partie intégrante de ce processus.

En 2010, j'ai fusionné trois domaines d'activité, à savoir l'alerte et l'action en cas d'épidémie, le Règlement sanitaire international (RSI) et la préparation des pays en cas d'urgence, dans le cadre d'une structure de commandement et de contrôle transparente. Nous examinons en permanence les signes et manifestations de menaces à la santé publique.

Nous avons révisé nos procédures d'urgence, et le centre des opérations d'urgence du Bureau régional sert aussi de centre régional.

Le respect des obligations du RSI est déterminant pour la sécurité sanitaire nationale et mondiale. De nombreux États membres ont indiqué que l'auto-évaluation des principales capacités de base devait s'accompagner d'une évaluation indépendante. Vos commentaires et suggestions concernant le projet d'approche mondiale pour le suivi et l'évaluation du RSI revêtent une importance capitale, et j'attends avec impatience le débat organisé ce jeudi à ce sujet.

 « De meilleurs laboratoires pour une meilleure santé » est une nouvelle initiative que nous avons lancée pour améliorer la capacité des laboratoires à détecter les maladies et les flambées épidémiques, et d'y riposter. Il s'agit là d'une composante majeure des capacités de base du RSI, et j'invite les États membres et toutes les parties prenantes à participer à cette initiative afin de la mener à bien.

La semaine prochaine, nous signerons l'accord de siège avec le gouvernement turc afin d'implanter un bureau géographiquement dispersé (GDO) à Istanbul pour la préparation aux situations d'urgence humanitaire et sanitaire, et renforcer ainsi les capacités régionales et mondiales dans ce domaine.

Abordons maintenant la migration et la santé, un dossier prioritaire dans l'ensemble de la Région. La situation devient plus difficile, avec l'afflux croissant de réfugiés et de migrants dans de nombreux pays européens. Des mesures doivent être prises d'urgence pour répondre à leurs besoins en matière de santé.

J'ai publié une déclaration sur notre site Web, mettant en exergue les incidences sur la santé publique, qui sont autant de défis pour les réfugiés que pour les pays d'accueil. Le lien fréquemment établi entre migration et importation de maladies infectieuses n'a aucune raison d'être.

Les pays doivent mettre en œuvre des politiques qui permettent aux migrants d'accéder à tout un ensemble de services de santé, notamment dans le domaine de la prévention et des soins. La population des pays d'accueil en profitera également.

Nous avons continué à répondre à une demande croissante à cet égard, et à apporter notre soutien aux pays concernés. Nous avons livré des kits d'urgence afin de répondre aux besoins des réfugiés et des migrants en matière de santé. Nous avons mené de nouvelles études et collecté de nouvelles données factuelles afin d'aider les décideurs à élaborer des politiques sur la santé des migrants.

Je tiens à remercier l'Italie pour son soutien dans ce domaine. Le déjeuner ministériel organisé aujourd'hui est consacré à la migration, et nous attendons avec impatience vos conseils et recommandations afin de faire avancer les initiatives sur ce dossier important.

Le conflit en République arabe syrienne a provoqué l'afflux de 2 millions de réfugiés en Turquie. Nous collaborons actuellement avec le gouvernement turc, qui gère les interventions menées face à cet afflux de réfugiés avec une efficacité remarquable.

Nous sommes le chef de file du groupe de responsabilité sectorielle Santé dans l'aide apportée aux réfugiés syriens en Turquie. Nous contribuons à « l'approche pansyrienne » suite à la résolution 2165 du Conseil de sécurité des Nations Unies, en collaboration avec le Bureau régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale.

En réponse à la crise humanitaire sévissant en Ukraine et touchant plus de 5 millions de personnes, nous dirigeons le groupe de responsabilité sectorielle Santé et nutrition afin de coordonner les interventions ciblant les personnes déplacées ainsi que les communautés affectées. Les équipes de l'OMS dans les bureaux locaux des Nations Unies facilitent la livraison de kits médicaux, de fournitures et de médicaments permettant de traiter des centaines de milliers de personnes.

Le réseau d'unités mobiles de soins primaires d'urgence et de spécialistes de l'impact sanitaire joue un rôle crucial dans l'évaluation des menaces sanitaires et la prestation de services de santé dans les zones difficiles d'accès.

Mesdames et Messieurs,

En ce qui concerne nos activités sur la résistance aux antimicrobiens, cette année a été passionnante. Un plan d'action mondial a d'ailleurs été adopté dans ce domaine. L'Europe montre la voie. Près de la moitié de nos États membres disposent d'un mécanisme de coordination intersectorielle et d'un plan d'action national.

Le réseau de Surveillance de la résistance aux antimicrobiens en Asie centrale et en Europe orientale (CAESAR), qui comprend maintenant environ 250 laboratoires, complète les données de surveillance de l'UE. Je suis heureuse de vous informer que le réseau CAESAR a publié son premier rapport le mois dernier.

Le réseau AMC nous permet de surveiller la consommation des antimicrobiens dans 17 pays non membres de l'UE, en fournissant des éléments de preuve provenant de 45 pays.

S'appuyant sur le succès de la Journée européenne d'information sur les antibiotiques, nous préparons actuellement une campagne mondiale pour lancer la Semaine mondiale d'information sur les antibiotiques en novembre. Cette année, nous espérons que l'ensemble des 53 États membres participeront à cet événement !

Mesdames et Messieurs,

Nous effectuons tout ce travail avec vous, les États membres, et avec nos partenaires pour atteindre notre objectif : une meilleure santé pour tous à des fins d'équité et de durabilité.

Nous avons collaboré avec tous les États membres, en adaptant notre aide à leurs priorités, à leurs besoins et à leur contexte.

Nous disposons désormais d'un réseau entièrement fonctionnel d'homologues nationaux, qui simplifie l'ensemble de la correspondance et améliore le flux de connaissances et d'informations.

J'ai eu le privilège de me rendre dans de nombreux pays et de m'entretenir avec des chefs d'État, des premiers ministres et des ministres afin de sensibiliser à la santé et de promouvoir le travail intersectoriel.

Avec le directeur général, j'ai eu l'honneur de recevoir le prix de l'État du Turkménistan de S. E. le Président du Turkménistan, au nom de l'OMS, en reconnaissance de notre collaboration au cours de ces deux dernières décennies.

Au nom de l'Organisation, j'ai également eu l'honneur de recevoir la Médaille d'or du ministre portugais de la Santé qui récompense les éminents services que nous avons rendus lors de l'élaboration de la politique multisectorielle de la santé au Portugal.

Nous avons accueilli des ministres et des hautes délégations au Bureau régional, et avons permis aux États membres de mieux se faire entendre grâce à l'initiative des « country days », ou journées consacrées à un pays particulier. Elles se sont avérées utiles à la définition des priorités de notre collaboration.

Pour que le Bureau régional soit une organisation robuste, fondée sur des bases factuelles, pertinente pour l'ensemble de la Région, nous avons continué à renforcer les capacités techniques. Nous avons conféré davantage de pouvoirs et de responsabilités aux bureaux de pays. Je remercie tous les membres de mon personnel pour leur dévouement et leur travail acharné.

Nous investissons dans les partenariats afin d'accroître la cohérence des politiques, d'améliorer la santé dans notre Région et de mieux servir les États membres. Je suis ravie que bon nombre de nos partenaires, y compris des organisations de la société civile, soient présentes ici avec nous.

Cette année, la séance sur les partenariats, avec la participation du Fonds mondial et l'Alliance GAVI, mettra l'accent sur les opportunités et les défis liés à la transition réussie d'un financement international à un financement national.

Dans l'optique de « l'Unité d'action » des Nations Unies, permettez-moi de souligner un élément important de nos activités à cet égard. Nous coordonnons un groupe thématique régional des Nations Unies sur les maladies non transmissibles et les déterminants sociaux de la santé, en vue d'appuyer la mise en œuvre de la déclaration politique des Nations Unies sur la maîtrise des maladies non transmissibles ainsi que de Santé 2020. Nous sommes heureux de l'importance accordée à la santé et à la lutte contre les maladies non transmissibles dans les nouveaux Plans-cadres des Nations Unies pour le développement (UNDAF), et nous attendons avec impatience leur mise en œuvre conjointe.

Mesdames et Messieurs,

La réforme de l'OMS reste une priorité. Plus tard dans la journée, nous examinerons les initiatives en cours en matière de réforme de la gouvernance, et évoquerons également les efforts que nous menons afin de renforcer la responsabilisation et la transparence du Bureau régional. Permettez-moi ici de souligner deux points.

Nous poursuivons la période biennale sur une base financière solide, avec davantage de fonds flexibles faisant désormais l'objet d'une répartition stratégique. Je tiens d'ailleurs à remercier les États membres et le directeur général sans qui rien de tout cela n'aurait été possible.

L'adoption par l'Assemblée mondiale de la santé du budget programme pour 2016-2017, majoré de 8 %, a été un moment historique, démontrant ainsi la confiance des États membres.

Le plan d'exécution régional du budget programme 2016-2017, présenté ce jeudi, sera le principal instrument de responsabilisation au niveau institutionnel dans la Région, et fera office de contrat entre vous et moi.

Vos Excellences, Mesdames et Messieurs,

Nous assumons une importante responsabilité à l'égard de la santé et du bien-être de nos populations. La semaine prochaine, nous approuverons le programme de développement durable d'ici 2030.

Assurons-nous que nous sommes prêts, et que nous n'oublierons personne !