Allocution de la directrice régionale de l’OMS pour l’Europe

Votre Altesse Royale, Mesdames et Messieurs les Ministres, vos Excellences, mes chers collègues, Mesdames et Messieurs,

Nous vivons dans une époque difficile et incertaine. L’année écoulée a été marquée par de nombreux défis politiques et sociaux en Europe comme dans le monde. Je citerai notamment les inégalités du développement mondial, la pauvreté, les troubles civils, la migration, le terrorisme, les situations d’urgence complexes, et le changement climatique accompagné d’événements météorologiques extrêmes.

Tous ces éléments ont très fortement influé sur notre travail.

Nous devons répondre aux exigences de santé publique découlant de ces défis, en poursuivant notre objectif, à savoir, améliorer la santé en Europe, plus durablement, et avec plus d’équité.

En relevant ces défis, nous devons changer notre façon de travailler.

Nous avons mis en place des stratégies et des plans d’action qui, désormais, bénéficient de l’appui d’un nouveau cadre mondial, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et les objectifs de développement durable (ODD). Dans notre Région, Santé 2020 est parfaitement alignée sur les ODD.

J’ai l’intention d’élaborer, en 2016 et 2017, une feuille de route pour la mise en œuvre des ODD conjointement avec Santé 2020 et une nouvelle vision de la santé publique. Je la soumettrai au Comité régional en 2017 en expliquant comment, moyennant un engagement politique, nous pouvons accélérer les progrès.

La réalisation des ODD nécessite obligatoirement l’adhésion des pays, un engagement politique et une planification solide avec une mise en œuvre efficace, les politiques nationales de santé devant constituer une composante essentielle des plans nationaux de développement.

Nous devons veiller à une bonne gouvernance, adopter une approche pangouvernementale et pansociétale impliquant toutes les parties prenantes, et assurer la cohérence des politiques aux niveaux national, régional et sous-national.

Nous avons œuvré ensemble à l’élaboration d’indicateurs pour Santé 2020 et à l’amélioration de la collecte des données. Nous avons aussi mis en place un système de suivi assorti d’objectifs nationaux afin d’améliorer l’établissement de rapports, le suivi et les processus d’évaluation.

À cet effet, nous avons mené un exercice de cartographie détaillé, et nous proposons désormais un cadre commun de suivi pour les indicateurs de Santé 2020, des maladies non transmissibles et des ODD qui sera présenté aujourd’hui lors de la séance d’information technique.

Mesdames et Messieurs,

Ensemble, nous avons accompli maintes choses. Un plus grand nombre de pays alignent leur politique nationale de santé sur Santé 2020, et la portée de ces politiques s’est élargie.

Nous le devons à un engagement politique de haut niveau, non seulement de la part du secteur de la santé, mais aussi des structures multisectorielles, qui ont d’ailleurs augmenté en nombre et en importance.

Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de Santé 2020, comme indiqué dans le Rapport sur la santé en Europe 2015. Les Européens continuent de vivre plus longtemps et en meilleure santé comme jamais auparavant, et la mortalité prématurée est en baisse. Les différences observées entre les pays en matière d’espérance de vie et de mortalité diminuent. Donc, nos stratégies sont efficaces.

Or, nous sommes encore confrontés à de graves défis. Les différences absolues relevées entre les pays en matière de situation sanitaire restent importantes, et les inégalités persistent au sein des pays.

En outre, nous devons relever le défi posé par tous les déterminants de la santé, notamment le comportement en matière de santé. Si les taux actuels de tabagisme, de consommation d’alcool et d’obésité ne diminuent pas de manière significative, nous risquons de perdre les avancées réalisées en matière d’espérance de vie.

L’excellente plate-forme offerte par les ODD nous permet d’établir une coalition pour la santé, dirigée par l’OMS, mais avec la participation des agences des Nations Unies concernées et en collaboration avec les États membres, pour veiller à ce que la santé et le bien-être soient une réalité pour tous et à tout âge.

Les ODD et Santé 2020 nous offrent l’occasion d’agir sur tous les déterminants de la santé.

Ainsi pouvons-nous établir un lien entre les déterminants sociaux, économiques, culturels et environnementaux, et les approches relatives au genre et aux droits humains, en vue d’aplanir les inégalités de santé et de ne laisser personne de côté.

La plupart des États membres prennent déjà en compte tous ces déterminants en concevant leurs politiques de développement et de santé nationales et locales. En outre, les déterminants culturels de la santé occupent de plus en plus une place centrale.

Lors de la session du Comité régional de l’an passé, nous avons convenu de mesures visant à promouvoir le travail intersectoriel entre divers intervenants afin d’appuyer la mise en œuvre de Santé 2020 ainsi que des ODD.

Il importe à cet égard de renforcer la responsabilisation vis-à-vis de la santé aux niveaux pangouvernemental et pansociétal, et de mettre en œuvre l’approche axée sur la Santé dans toutes les politiques.

Nous avons publié plusieurs notes d’information afin de promouvoir les approches et les mesures intersectorielles, et d’aider les pays à cet égard.

Nous avons également entrepris un exercice de cartographie de l’action intersectorielle dans la Région, et élaborons actuellement un cadre analytique pour faciliter ce travail.

Le Bureau régional organisera une réunion de haut niveau sur la promotion des mesures intersectorielles et interagences pour la santé et le bien-être entre le secteur de la santé, le secteur de l’éducation et le secteur social à Paris en décembre 2016. Je tiens à remercier le gouvernement français de bien vouloir accueillir cet événement.

En novembre, l’OMS organisera la neuvième Conférence mondiale sur la promotion de la santé à Shanghai (Chine). Elle coïncidera avec le 30e anniversaire de la première Conférence internationale sur la promotion de la santé.

La conférence mondiale sera l’occasion pour les États membres de réaffirmer l’importance de la promotion de la santé dans l’amélioration de la santé et de l’équité en santé, et examinera son rôle dans la réalisation des ODD. Je vous encourage tous à assister à cet événement.

Mesdames et Messieurs,

Des rapports alarmants ont récemment montré que, dans la Région européenne, les défis et les changements importants apportés aux politiques influent sur les déterminants sociaux de la santé.

Je mentionnerai notamment la persistance du chômage des jeunes ; la réduction de la couverture des prestations et des droits sociaux et les nouvelles conditions à cet égard ; ainsi que les inégalités en matière d’exposition aux risques environnementaux.

Ces changements expliquent en partie les inégalités de santé ainsi observées et les nouvelles formes de vulnérabilité sanitaire se manifestant dans les pays de la Région.

Cette situation a des conséquences sur les personnes dans une situation sanitaire moins performante, telles que les réfugiés et les migrants, les Roms et les autres groupes vulnérables.

J’ai l’intention de publier régulièrement un rapport de situation sur l’équité en santé dans la Région européenne de l’OMS, qui jouera un rôle essentiel dans le suivi des progrès accomplis en vue de réaliser les objectifs de Santé 2020 dans ce domaine.

Afin de réaliser les ODD, nous accorderons la priorité à la collaboration avec le système des Nations Unies dans les trois dimensions de notre travail : mondial, régional et national. En d’autres termes, nous participerons pleinement aux activités des équipes de pays des Nations Unies, et coopérerons à l’élaboration et à la mise en œuvre des Plans-cadres des Nations Unies pour le développement.

Les réseaux de l’OMS axés sur Santé 2020 et ses conditions de mise en œuvre joueront également un rôle plus important dans la réalisation des ODD. Je voudrais souligner en particulier notre engagement à redynamiser le Réseau européen des Villes-santé de l’OMS.

Le Réseau des Régions-santé se réunira la semaine prochaine à Kaunas (Lituanie), et portera sur la réalisation des ODD aux divers niveaux de gouvernance. Je remercie le gouvernement lituanien de bien vouloir accueillir cette passionnante réunion.

Dans moins d’un mois, j’assisterai à la troisième Réunion de haut niveau de l’Initiative des petits pays, accueillie par Monaco, que je tiens à remercier pour son hospitalité.

Les centres collaborateurs de l’OMS revêtent également une grande importance à cet égard. Afin d’assurer leur plein potentiel, nous avons élaboré une stratégie institutionnelle interne de collaboration avec ces centres, qui définit une vision stratégique, une orientation politique et un plan d’action.

J’ai procédé à l’alignement de la structure organisationnelle du Bureau régional afin de répondre à la demande croissante des pays de faciliter la prise de mesures multisectorielles en faveur de la santé d’une manière globale et coordonnée. J’ai regroupé l’ensemble de nos compétences sur les déterminants sociaux, économiques et environnementaux de la santé, l’équité en santé et la bonne gouvernance au sein d’une même division dans le but de constituer une plate-forme d’excellence. La division héberge également nos activités sur les ODD.

Je tiens ici à exprimer mes sincères remerciements aux gouvernements allemand et italien pour leur généreux soutien à nos bureaux géographiquement dispersés de Bonn et de Venise, respectivement. J’ai le plaisir d’annoncer que le gouvernement italien a prolongé l’accord de siège du bureau de Venise pour une période supplémentaire de dix ans, et que le processus de ratification est désormais terminé. Merci à l’Italie.

Mesdames et Messieurs,

Les réfugiés et les migrants comptent parmi les plus vulnérables des laissés-pour-compte.

Par conséquent, et sur votre sollicitation, le Bureau régional a intensifié l’an passé ses activités afin de répondre aux demandes croissantes des États membres. Je suis reconnaissante au gouvernement italien pour le soutien qu’il apporte à nos travaux dans ce domaine.

Nous avons organisé la Réunion de haut niveau sur la santé des réfugiés et des migrants à Rome en novembre 2015, un événement généreusement accueilli par le gouvernement italien.

Cette réunion a permis de convenir d’un document final définissant un cadre commun d’actions prioritaires en santé publique, et de poser ainsi les fondements d’une stratégie européenne sur la santé des réfugiés et des migrants, que nous avons élaborée avec l’aide du sous-groupe du Comité permanent du Comité régional de l’Europe (CPCR) sur la migration, et que nous soumettons à votre examen.

Nous espérons que le plan d’action européen permettra de formuler un cadre mondial. À cet égard, je suis heureuse d’accueillir la première réunion mondiale pour la préparation de ce cadre.

La collaboration traditionnelle entre les secteurs de la santé et de l’environnement a donné des résultats remarquables, témoignant de l’adoption d’une approche multisectorielle afin d’agir sur les déterminants environnementaux de la santé qui, d’ailleurs, concourent jusqu’à 20 % de la charge de morbidité évitable dans la Région.

Une évaluation externe du Centre européen de l’environnement et de la santé de l’OMS à Bonn a permis de confirmer l’excellence du travail réalisé à cet égard. Le Bureau de Bonn suit actuellement une approche « connective » reconnaissant les liens multiples existant entre les facteurs de risque et les déterminants environnementaux, afin de traduire les données de la science en bases factuelles et de soutenir l’élaboration des politiques.

J’ai eu l’honneur d’assister à la Huitième Conférence ministérielle « Un environnement pour l’Europe » organisée en juin dernier à Batumi (Géorgie). Je tiens à remercier le secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-ONU), qui est d’ailleurs avec nous aujourd’hui, pour les excellents préparatifs et les résultats particulièrement concluants de cette conférence, ainsi que pour notre partenariat de longue date.

La Sixième Conférence ministérielle sur l’environnement et la santé aura lieu à Ostrava (République tchèque) du 13 au 15 juin 2017. Il en résultera une modification et une transformation des priorités de la Région européenne dans le domaine de l’environnement et de la santé. Un mécanisme clair pour la mise en œuvre sera mis en place et la gouvernance sera améliorée. Enfin, un ensemble d’actions mesurables et efficaces sera défini pour accélérer les progrès à cet égard. Je remercie la République tchèque pour sa généreuse invitation, et vous encourage tous à assister à cet événement.

Le Programme paneuropéen sur les transports, la santé et l’environnement (PPE-TSE) constitue un autre exemple éloquent de collaboration intersectorielle avec la CEE-ONU. Nous aidons les États membres à élaborer des politiques des transports à la fois favorables à la santé et respectueuses de l’environnement.

J’ai été ravie de la récompense attribuée, en juillet 2016, au Bureau régional de l’OMS pour l’Europe et à la CEE-ONU par le ministre fédéral autrichien de l’Agriculture, des Forêts, de l’Environnement et de la Gestion de l’eau pour leur appui et leurs réalisations dans le cadre du PPE-TSE. Je félicite toutes les personnes collaborant à cette initiative.

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi de passer maintenant à un autre sujet important, à savoir les situations d’urgence sanitaire.

Le directeur général de l’OMS a supervisé, avec le soutien du Groupe de la politique mondiale, le processus de réforme des activités de l’OMS en cas de flambées épidémiques et de crises.

Le nouveau Programme de gestion des situations d’urgence sanitaire est désormais en place. Il se fonde sur le mandat de l’OMS, une agence principalement normative et technique qui a évolué en une organisation pleinement opérationnelle lors des situations d’urgence.

Il s’agit d’un programme unique respectant le principe d’« une seule OMS ». Il opérera dans le cadre d’une structure de commandement et de contrôle transparente, en synergie avec tous les programmes techniques de l’OMS et ses partenaires.

Le programme s’attaque au cycle complet de la gestion des situations d’urgence sanitaire, notamment la prévention, la préparation, l’intervention et le relèvement. Des indicateurs précis de responsabilisation et de performance standard ont été définis.

Dans la Région européenne, nous avons complètement aligné notre structure, nos effectifs et nos processus sur le programme. Nous sommes prêts et déterminés à travailler avec vous et avec tous les partenaires pour que cette initiative soit une réussite.

Les nouvelles procédures ont été testées dans la lutte contre la flambée épidémique de maladie à virus Zika, et se sont avérées efficaces à tous les niveaux.

Nous avons d’ailleurs publié, et je me permets de vous le rappeler, un rapport d’évaluation intérimaire du risque de maladie à virus Zika pour la Région européenne. De nombreux pays l’utilisent dans leur travail de préparation. Bien qu’aucune transmission locale de ce virus n’ait été observée en Europe, nous surveillons la situation de près.

La préparation et le développement des principales capacités du Règlement sanitaire international (RSI) seront au cœur du programme de gestion des situations d’urgence sanitaire dans notre Région. Nous continuerons de soutenir les États membres dans leurs activités de préparation et d’intervention, avec l’adoption d’une approche multisectorielle couvrant l’ensemble des risques.

Nous avons déjà pris des mesures pour qu’un lien soit établi entre la planification et les systèmes de santé et fonctions essentielles de santé publique, un domaine dans lequel nous exerçons un leadership mondial.

L’application accélérée du RSI est un autre domaine dans lequel le Bureau régional joue un rôle de chef de file, sous l’égide du sous-groupe du CPCR sur le RSI.

Nous nous félicitons de l’abandon de l’auto-évaluation des capacités au profit d’une approche davantage axée sur les fonctions, conformément au nouveau cadre de suivi et d’évaluation du RSI.

Dans cette optique, nous avons effectué plusieurs évaluations externes volontaires. Nous estimons que ce cadre et toutes ses composantes, notamment l’établissement de rapports annuels et les exercices, constituent un dispositif complet permettant l’élaboration de plans nationaux pour le développement des principales capacités.

Je peux vous assurer que l’OMS continuera de faire preuve de leadership dans cet important domaine d’activité de manière transparente et inclusive, avec la participation de tous les États membres et des partenaires.

Notre équipe chargée des informations sur les urgences sanitaires et de l’évaluation des risques fonctionne à tout moment, examinant plus de 15 000 signaux chaque année afin de détecter à temps les événements de santé publique, en étroite collaboration avec les États membres et les partenaires.

Nous intervenons actuellement dans le cadre de deux situations d’urgence prolongées et de grande ampleur : la crise en République arabe syrienne et ses incidences sur la Turquie, où résident plus de 2,7 millions de réfugiés, et la crise humanitaire dans l’Est de l’Ukraine.

En Turquie, l’OMS, avec sa présence sur le terrain, dirige le groupe de responsabilité sectorielle Santé pour le nord de la République arabe syrienne, et le secteur de la santé pour les partenaires s’occupant des réfugiés en Turquie.

Dans le nord de la République arabe syrienne, l’OMS soutient les systèmes d’alerte rapide, en organisant des campagnes de vaccination et en assurant l’approvisionnement des hôpitaux et autres services de soins de santé en médicaments et en fournitures médicales.

En Ukraine, l’OMS continue de diriger le groupe de responsabilité sectorielle Santé et nutrition à Kyev ainsi que quatre bureaux de terrain dans la partie orientale du pays. Le programme de gestion des situations d’urgence sanitaire en Ukraine se concentre aussi sur les activités de développement et de relèvement.

Nous continuerons d’aider les pays à prévenir et à combattre les agents pathogènes à haut risque, tels que le virus Ebola, le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) et la pandémie de grippe.

Entre-temps, l’exercice de cartographie que nous avons mis en œuvre sur les agents pathogènes à haut risque les plus pertinents pour la Région et les pays permettra d’améliorer la préparation.

Nous avons intensifié nos activités afin de faire face à une autre menace importante pour la santé publique mondiale : la résistance aux antimicrobiens. Le nombre de pays participant activement à ces efforts est en hausse dans le monde entier.

Grâce à l’engagement des pays européens, notre Région continue de montrer la voie et de servir de source d’inspiration, de données d’expérience et d’expertise pour les efforts déployés dans ce domaine au niveau mondial.

L’Assemblée générale des Nations Unies se penchera sur la résistance aux antimicrobiens la semaine prochaine, afin d’assurer l’engagement politique le plus élevé possible à cet égard, et la prise de mesures multisectorielles et pansociétales.

En novembre prochain, la communauté internationale marquera la deuxième Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques. L’an dernier, 44 pays ont participé à cette campagne et, cette année, j’invite tous les pays européens à y prendre part.

Je tiens à exprimer ma gratitude à Son Altesse Royale la Princesse Mary de Danemark pour ses efforts de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens, et je me réjouis de la visite de pays que nous effectuerons conjointement plus tard dans l’année.

Mesdames et Messieurs,

En ce qui concerne les maladies transmissibles, je mentionnerai d’abord une bonne nouvelle et une réussite collective dont nous pouvons d’ailleurs être fiers.

En avril 2016, j’ai eu l’honneur d’annoncer que la Région européenne était la première Région de l’OMS dans le monde à interrompre la transmission du paludisme. Merci et félicitations à vous tous pour ce succès extraordinaire.

Pourtant, nous devons nous rappeler que ce succès est fragile, et que le maintien de l’absence de cas exige un engagement politique durable, des ressources ainsi qu’une vigilance constante. Une consultation de haut niveau organisée en juillet à Achgabat (Turkménistan) s’est penchée sur cette problématique.

Le maintien du statut d’absence de poliomyélite de la Région constitue une autre réussite, notamment les efforts déployés avec succès en Ukraine au cours de l’année écoulée pour interrompre la transmission du poliovirus circulant dérivé d’une souche vaccinale dans le cadre de campagnes nationales de vaccination.

Les États membres ont franchi des étapes décisives dans la réalisation du Plan stratégique pour l’éradication de la poliomyélite et la phase finale, notamment l’introduction du vaccin antipoliomyélitique inactivé, l’arrêt de l’utilisation du vaccin antipoliomyélitique oral trivalent et le confinement des poliovirus de type 2 dans les installations de la Région européenne.

Toutes ces réalisations méritent un grand applaudissement.

Trente-quatre pays de la Région ont interrompu la transmission de la rougeole et/ou de la rubéole endémiques en 2015. Des lacunes dans la surveillance et la couverture vaccinale compromettent cependant l’élimination de ces deux maladies dans les pays toujours endémiques.

Alors que nous nous approchons du but, les pays qui n’ont pas interrompu la transmission doivent prendre des mesures accélérées, et je sollicite votre engagement continu dans le cadre du Plan d’action européen pour les vaccins. Cet objectif réalisable fera l’objet d’un débat plus approfondi lors du déjeuner ministériel d’aujourd’hui.

L’utilisation des vaccins comme outil majeur de santé publique a rendu possibles les progrès accomplis à cet égard. La Semaine européenne de la vaccination a, une fois encore, vu la participation de l’ensemble des 53 États membres de la Région européenne lors de son édition de 2016. Elle a d’ailleurs été marquée par le lancement d’un nouveau forum en ligne : Immunize Europe. Nous sommes extrêmement reconnaissants de l’énorme soutien apporté par Son Altesse Royale la Princesse Mary de Danemark afin que cette campagne soit un véritable succès.

L’an dernier, j’ai fait état de la situation alarmante en ce qui concerne le VIH, et préconisé la prise de mesures audacieuses pour nous mettre sur la voie d’une élimination de cette épidémie en 2030.

La situation reste critique, et 142 000 nouvelles infections à VIH se sont déclarées depuis notre dernière réunion. Il s’agit là du plus grand nombre d’infections jamais enregistré, et les cas ont plus que doublé dans la partie orientale de la Région.

Si le nombre de patients sous traitement antirétroviral dépasse désormais le million, cela ne suffit pas. Nous avons besoin de « dépister tous les cas et d’assurer un traitement pour tous », comme l’indique le nouveau plan d’action. Nous devons, pour ne laisser personne de côté, mettre pleinement en œuvre les politiques fondées sur des bases factuelles recommandées par l’OMS.

Nous avons maintenant l’occasion de renouveler notre engagement politique pour mettre en œuvre de toute urgence une riposte plus rapide et centrée sur la personne face au VIH. Vous avez collaboré avec nous dans l’élaboration du nouveau plan d’action pour la riposte du secteur de la santé au VIH.

Désormais, il est temps d’agir. Je sollicite votre engagement pour inverser l’évolution de l’épidémie, et je me réjouis de notre débat de mercredi.

L’élimination de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis a été validée dans cinq pays du monde. Je suis fière d’annoncer que trois d’entre eux se trouvent dans notre Région. Félicitations à l’Arménie, au Bélarus et à la République de Moldova. De nombreux autres pays sont prêts à recevoir cette validation. Nous en parlerons davantage lors du déjeuner ministériel d’aujourd’hui.

Nous estimons que 400 personnes décèdent chaque jour dans la Région de causes liées à l’hépatite virale, alors que des méthodes de prévention et des traitements salvateurs existent.

Le Bureau régional a mis cette maladie au devant de la scène en élaborant le tout premier plan d’action pour la riposte du secteur de la santé à l’hépatite virale, qui sera examiné mercredi.

Ce plan ouvre la voie à l’élimination de l’hépatite virale de la Région d’ici 2030, et plaide en faveur d’une intervention coordonnée, globale et intégrée des systèmes de santé.

Je vous ai précédemment fait part de ma vision de faire de la tuberculose une maladie du passé.

Grâce aux efforts concertés de la part des pays et des partenaires, l’incidence de cette maladie a diminué de façon constante (en moyenne de 4 %) chaque année depuis 2000. Il s’agit de la baisse la plus rapide au monde.

Néanmoins, 340 000 nouveaux cas de tuberculose et 33 000 décès sont encore signalés chaque année dans la Région. Malgré les progrès accomplis à cet égard, le taux de réussite thérapeutique chez les patients atteints de tuberculose multirésistante est globalement faible.

Une telle situation exige la mise en œuvre accélérée du plan d’action régional approuvé l’année dernière. Votre engagement à cet égard nous permettra de mettre fin à cette épidémie en 2035 et d’éliminer la tuberculose en 2050.

Mesdames et Messieurs,

Je vais désormais aborder un autre domaine important et porteur pour l’avenir, à savoir la démarche axée sur le parcours de vie. Davantage d’attention est actuellement accordée aux interactions entre les déterminants de la santé pendant toute la durée de l’existence.

Cela a été réaffirmé lors de la Conférence ministérielle européenne de l’OMS sur l’adoption d’une perspective portant sur toute la durée de la vie dans le contexte de Santé 2020, organisée à Minsk (Bélarus), ainsi que dans la Déclaration qui a été adoptée à cette occasion et sera d’ailleurs examinée plus tard dans la journée. Je tiens à exprimer mes plus vifs remerciements au gouvernement du Bélarus pour avoir accueilli la conférence et pour le soutien qu’il a généreusement apporté.

Or, notre travail ne se limite pas à cela, et nous déploierons davantage d’efforts afin d’élaborer un document politique, probablement pour la session du Comité régional de 2017, sur les incidences de la perspective portant sur toute la durée de la vie et la Déclaration.

Maintenant, permettez-moi de vous donner quelques brefs aperçus du travail que nous menons dans le cadre de la perspective portant sur toute la durée de la vie, à commencer par les enfants.

Il ressort du rapport 2016 de l’enquête de l’OMS sur le comportement des enfants d’âge scolaire en matière de santé que, si les jeunes n’ont jamais eu de meilleures possibilités qu’aujourd’hui dans le domaine de la santé et du développement, beaucoup adoptent des comportements qui compromettent leur santé.

Il importe donc de mettre en œuvre des interventions plus efficaces et plus ciblées afin d’agir sur les effets des inégalités sociales, sanitaires et sexospécifiques chez les jeunes européens.

Je me permets de vous rappeler qu’en Europe, 1 femme sur 4 est exposée à des actes de violence commis par un partenaire intime au cours de son existence. Et cette situation est inacceptable. En outre, 1 femme sur 10 subit des actes de violence par d’autres personnes que les partenaires intimes.

Au cours de cette session du Comité régional, nous examinerons la Stratégie pour la santé et le bien-être de la femme, qui établit un lien entre le genre, les droits humains et les déterminants afin d’aboutir à des résultats sanitaires plus équitables.

Permettez-moi de vous rappeler que la Région européenne a accusé les plus hauts taux d’avortements pendant 20 ans. Or, et j’en suis ravie, les dernières estimations confirment une baisse des interruptions volontaires de grossesse, en particulier en Europe orientale, où les taux ont diminué de plus de moitié. Cette tendance s’explique par un développement de l’accès aux informations fondées sur des bases factuelles, à l’éducation sexuelle et aux services de planification familiale. Nous discuterons de tout cela demain quand vous examinerez le plan d’action pour la santé sexuelle et reproductive.

Mesdames et Messieurs,

Le renforcement de nos efforts de lutte contre les maladies non transmissibles constitue l’une de nos principales priorités de santé publique. En 2018, nous devrons tous rendre compte des résultats de nos engagements pris au niveau national lors de la réunion de haut niveau des Nations Unies organisée en 2012.

Je tiens ici à remercier particulièrement la Fédération de Russie pour son appui généreux à la mise en place du bureau géographiquement dispersé sur les maladies non transmissibles à Moscou, ainsi que pour le soutien que le pays apporte dans ce domaine d’activité.

Abordons maintenant les facteurs de risque des maladies non transmissibles.

D’excellents progrès ont encore été observés dans la Région en matière de lutte antitabac. Plusieurs États membres ont apporté des changements législatifs importants, à savoir : introduction de l’emballage neutre, interdictions d’étalage, interdiction de fumer dans les voitures en présence d’enfants et apposition d’avertissements sanitaires sur les produits.

Or, il reste encore à intervenir dans un domaine ; le Protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac de la Convention-cadre pour la lutte antitabac compte 19 parties au niveau mondial, parmi lesquelles six pays de la Région européenne. Quarante ratifications sont nécessaires pour que le protocole entre en vigueur. Une fois encore, j’exhorte tous les États membres à ratifier sans attendre le protocole.

Nous pouvons noter un point positif en ce qui concerne la consommation d’alcool dans la Région : elle a diminué de 11 % entre 1990 et 2014, mais il existe d’importantes différences entre les pays.

Pourtant, le niveau historiquement élevé de la consommation d’alcool dans la Région est toujours associé à une importante mortalité, qui a d’ailleurs augmenté de 4 %.

Veuillez consulter nos nouvelles publications à ce sujet, dont une étude sur la mortalité imputable à l’alcool en Europe, qui sera présentée lors de cette session du Comité régional.

La Région a réalisé d’importants progrès en vue d’éliminer toutes formes de dénutrition. Je citerai à titre d’exemple l’initiative lancée récemment sur la bonne nutrition maternelle : le meilleur départ dans la vie.

Néanmoins, notre Région fait face à des défis importants liés à l’obésité infantile. L’Initiative pour la surveillance de l’obésité infantile permet de procéder à un suivi de la population à cet égard, et de surveiller le surpoids et l’obésité chez les élèves des écoles primaires. Nous estimons que, dans de nombreux pays, 20 à 50 % de tous les enfants d’âge scolaire sont en surpoids.

Notre plan d’action européen pour une politique alimentaire et nutritionnelle et la stratégie sur l’activité physique fournissent un cadre idéal pour l’élaboration d’initiatives nationales.

Mesdames et Messieurs,

La dernière décennie a vu une baisse de 28 % des décès dus aux traumatismes. Néanmoins, de grandes inégalités subsistent entre les pays. Les mesures intersectorielles qui ont permis une diminution de la mortalité doivent être réparties d’une manière plus équitable, afin que notre Région soit plus sûre et plus juste. L’OMS coparraine la 12e Conférence mondiale sur la prévention des traumatismes et la promotion de la sécurité, qui se tiendra la semaine prochaine à Tampere (Finlande), et j’aurai l’honneur d’inaugurer cet événement avec le ministre finlandais de la Santé et des Services sociaux.

Si les décès dus aux accidents de la route ont diminué de 8,1 % depuis 2010, de grandes inégalités subsistent. Ce qui est inquiétant, c’est que huit pays de la Région font état d’une hausse de la mortalité.

Conformément aux objectifs de la Décennie d’action pour la sécurité routière, nous devons sécuriser davantage les routes et encourager les formes de transports physiquement actifs, comme le vélo et la marche, qui entraînent des retombées positives supplémentaires sur le plan sanitaire et environnemental.

Mesdames et Messieurs,

Je vais aborder un thème phare pour la Région, et vous faire part maintenant de nos activités sur les systèmes de santé et la santé publique.

Lors des sessions du Comité régional précédentes, j’ai souligné à plusieurs reprises la nécessité de parvenir à la couverture sanitaire universelle.

Il importe à cet égard de redoubler d’efforts pour renforcer les services de santé publique, de mettre en œuvre des solutions centrées sur la personne et d’instaurer des systèmes de santé solides et efficaces qui permettent d’agir sur l’ensemble des déterminants de la santé, tout en continuant à faire preuve de résilience face aux récessions économiques.

Ces efforts ne datent pas d’hier. En juin, nous avons marqué le 20e anniversaire de la Charte de Ljubljana sur la réforme des systèmes de santé en publiant une édition spéciale de la revue Eurohealth, qui présente des exemples de transformation des services de santé dans la Région.

Nous nous préparons également à célébrer le 10e anniversaire de la Charte de Tallinn : « des systèmes de santé pour la santé et la prospérité », qui aura lieu en Estonie en 2018, en nous inspirant de notre vision approuvée par le Comité régional l’année dernière « joindre le geste à la parole concernant les systèmes centrés sur la personne ».

Maintenant, je vais vous présenter quelques exemples de nos activités sur le renforcement des systèmes de santé.

Nous avons redynamisé notre travail sur l’évaluation de la performance des systèmes de santé, en collaboration avec la Commission européenne et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Nous avons mis en place un nouvel axe d’intervention intéressant qui permet d’apporter un soutien collégial dans le cadre d’un réseau de responsables politiques de haut niveau dans le domaine de la santé et de la finance. Il aide les États membres à déterminer comment transformer leur système de santé et comment mener les changements.

Nous avons surmonté les obstacles rencontrés par les systèmes de santé dans la lutte contre des maladies et affections spécifiques, notamment la tuberculose et les maladies non transmissibles. Désormais, nous élargissons notre champ d’activité pour inclure les systèmes de santé viables sur le plan environnemental, la résistance aux antimicrobiens, le VIH, la santé des migrants et les situations d’urgence sanitaire.

Nous avons également lancé une série de synthèses sur la prestation de services de santé centrés sur la personne, mettant en évidence les bonnes pratiques, les réussites et leur impact.

Nous déployons actuellement d’importants efforts pour que les soins de santé primaires, dispensés dans une approche de santé publique, soient au cœur des soins intégrés, selon les trois axes principaux illustrés sur cette diapositive [intégration de la santé publique dans les soins primaires, intégration des soins primaires, et de l’aide sociale et amélioration de la coordination entre les soins primaires et les hôpitaux].

J’ai le plaisir de vous annoncer que le Centre européen pour les soins de santé primaires est désormais entièrement opérationnel. Je remercie le gouvernement du Kazakhstan d’avoir permis la réalisation de ce projet et d’accueillir le centre.

Tout comme les années précédentes, les cours de formation sur le financement de la santé pour la couverture sanitaire universelle, et sur le renforcement des systèmes de santé axés sur les maladies non transmissibles, dispensés dans notre bureau de Barcelone pour le renforcement des systèmes de santé, se sont poursuivis avec succès.

Je remercie le gouvernement espagnol d’accueillir généreusement le bureau de Barcelone et d’avoir fourni des installations exceptionnelles pour ses activités.

Cette année, nous sommes ravis de lancer un nouveau cours sur le renforcement des systèmes de santé en vue d’améliorer les résultats sanitaires en matière de tuberculose, en ciblant les pays particulièrement touchés par cette maladie.

En ce qui concerne le financement de la santé, nous collaborons avec les pays pour surveiller la protection financière, et élaborer des politiques visant à réduire les paiements directs par les patients et à éliminer les dépenses exorbitantes.

En réponse à vos besoins, nous avons développé nos activités visant à assurer l’accès à des médicaments efficaces et de qualité, moyennant des outils et des options politiques qui permettent de gérer les prix élevés des nouveaux médicaments, et de stratégies d’achat efficaces qui garantissent la sécurité de l’approvisionnement. Nous avons organisé la première Université d’été sur les politiques de fixation des prix et de remboursement des produits pharmaceutiques à Vienne (Autriche).

Une séance d’information technique sur ce sujet sera organisée demain, et je vous demande d’y assister.

Mesdames et Messieurs,

Nous continuons à accomplir de véritables progrès dans le domaine de l’information sanitaire, des bases factuelles et de la recherche. Aujourd’hui, je me concentrerai uniquement sur les nouvelles activités réalisées dans le cadre de l’Initiative européenne d’information sanitaire, qui compte désormais 25 membres et joue un rôle fondamental dans le renforcement du processus d’élaboration et de mise en œuvre des politiques dans les États membres.

Le Rapport sur la santé en Europe est notre produit phare, et j’ai le plaisir de vous faire savoir que le rapport de 2015, témoignant des progrès accomplis dans la réalisation des cibles de Santé 2020, est devenu la publication la plus populaire du Bureau régional en 2015.

Les responsables politiques ont utilisé le Portail européen d’information sanitaire tout au long de 2015, bien qu’il ait été publiquement lancé en mars 2016. Le portail est désormais disponible sur une application smartphone, qui rassemble les données gérées par l’OMS et d’autres sources reconnues, notamment l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Le Bureau régional publie désormais chaque année quatre numéros de Public Health Panorama, sa revue bilingue avec comité de lecture, et les thèmes des futurs numéros sont déjà fixés jusqu’en 2018.

Nous avons relancé la série des profils de pays et des panoramas de la santé, des publications qui remontent à 30 ans. Nous avons produit jusqu’à présent de nouveaux profils et de nouveaux panoramas sur deux pays, et en publierons davantage cette année.

Ces dernières années, nous avons relancé les publications du Réseau des bases factuelles en santé (HEN), et nous publierons son 50e rapport en 2016.

Nous avons inauguré, en novembre 2015, notre Réseau européen sur la charge de morbidité à l’occasion de sa première réunion qui a d’ailleurs porté sur les moyens de garantir l’harmonisation et la comparabilité des données et des informations.

Je suis très heureuse que 19 pays de notre Région aient désormais adhéré au Réseau EVIPNet (le Réseau de l’OMS pour des politiques inspirées de bases factuelles) dont l’objectif est de développer les capacités d’élaboration de documents de politique générale et d’établir des mécanismes pour traduire les bases factuelles en politiques.

Je tiens à remercier le Comité consultatif européen de la recherche en santé pour ses conseils dans la définition des priorités de la recherche dans la Région, ainsi que pour son rôle central dans l’élaboration du plan d’action européen pour l’élaboration de politiques fondées sur des bases factuelles que vous examinerez ce jeudi.

En 2015 et en 2016, nous avons mis en place un partenariat avec la Commission européenne dans le cadre de la Semaine de la cybersanté. En 2017, cet événement très réussi sera organisé conjointement avec le ministère maltais de la Santé.

L’Université d’automne sur l’information et les bases factuelles en santé pour l’élaboration de politiques, un cours de formation phare organisé chaque année, s’est tenue en Fédération de Russie en octobre dernier, suivie par un cours de perfectionnement en juin à Chypre.

Tout comme les années précédentes, nous allons nous concentrer sur plusieurs aspects de la réforme de l’OMS au cours de cette session du Comité régional. Maintenant, je tiens à vous remercier, les États membres de la Région européenne, pour votre leadership dans la mise en œuvre de la réforme, et pour votre rôle actif tant au niveau régional qu’au niveau mondial.

Permettez-moi de souligner également que la situation et la viabilité financières du Bureau régional se sont améliorées en 2016-2017, et que nous espérons maintenir cette situation avec le soutien du directeur général et des États membres.

Mesdames et Messieurs,

Nous continuons de collaborer intensivement avec nos partenaires. Au cours de ces dernières années, j’ai évoqué notre étroite collaboration avec de nombreux partenaires importants, notamment la famille des Nations Unies ; l’Union européenne ; le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ; l’alliance du vaccin GAVI ; et l’OCDE.

Maintenant, avec l’adoption du Cadre de collaboration avec les acteurs non étatiques de l’OMS, nous allons préparer une nouvelle stratégie de partenariat qui sera examinée lors de la session du Comité régional de 2017.

Nous avons encore intensifié notre collaboration avec les États membres, et renforcé notre présence dans les pays par la désignation de représentants de l’OMS. La plupart des accords de collaboration biennaux ont été signés et ont reçu une nouvelle impulsion, ainsi que les nouvelles stratégies de coopération avec les États membres.

En décembre, lors de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques tenue à Paris, j’ai eu l’honneur de participer à un événement de haut niveau, organisé par Monaco, avec Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II, Prince de Monaco.

Comme lors des années précédentes, les visites ministérielles au Bureau régional ont toujours constitué une excellente occasion d’aborder les priorités et de renforcer la collaboration. Nous avons eu l’honneur d’accueillir de nombreuses délégations des États membres, notamment les ministres de la Croatie, du Monténégro, de la Pologne, du Portugal et de la République de Moldova.

Nous avons également été heureux d’accueillir des délégations nationales de haut niveau au Bureau régional qui, à cette occasion, en ont appris davantage sur nos activités et abordé en détail les domaines techniques de collaboration.

J’ai eu l’occasion de me rendre dans de nombreux pays au cours de l’année écoulée : en Arménie, en Fédération de Russie, en Grèce, en Hongrie, en Slovénie et en Slovaquie, pour n’en citer que quelques-uns.

J’ai eu le privilège de m’entretenir avec des chefs d’État, des Premiers ministres et des ministres, pour sensibiliser à la santé et promouvoir le travail intersectoriel.

Je remercie chaleureusement ces pays pour leur hospitalité.

Vos Excellences, Mesdames et Messieurs,

Nous sommes en bonne voie de garantir une santé équitable et durable dans la Région européenne. Nous avons mis en place des politiques à cette fin et nous bénéficions du très important appui, au niveau mondial, du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies.

Nous avons certes réalisé de nombreux progrès, mais sommes aussi confrontés à des défis évidents. Afin de surmonter ces difficultés à travers tous les aspects des déterminants et de la charge de morbidité, nous savons très bien ce que nous devons faire. J’ai souligné ces efforts dans mon allocution.

Mesdames et Messieurs,

En faisant preuve de volonté politique et d’un engagement technique et professionnel durable, nous continuerons, pour l’essentiel, à aller de l’avant afin de donner à la santé et au bien-être la place qu’ils méritent dans le développement humain.

Merci de votre attention