Allocution de la directrice régionale de l’OMS pour l’Europe

Comité régional de l’OMS pour l’Europe, soixante-troisième session

Regional Committee for Europe, Sixty-third session
Çeşme Izmir (Turquie), 16-19 septembre 2013

Monsieur le président, Vos Excellences, Mesdames et Messieurs les ministres, les délégués, les partenaires, Mesdames et Messieurs,

C’est avec le plus grand plaisir que je vous accueille à la soixante-troisième session du Comité régional de l’OMS pour l’Europe. C’est un réel honneur et un privilège de m’adresser à vous pour la quatrième fois dans le cadre d’un Comité régional, et je vais présenter les principales réalisations et progrès accomplis au cours de l’année écoulée.

Avant de poursuivre, je voudrais prendre le temps de remercier chacun d’entre vous. Je vous suis reconnaissante pour l’esprit de coopération qui a régné entre nous. Ces trois dernières années, beaucoup de changements se sont produits pour une amélioration de la santé dans notre Région européenne. Changer demande du courage et, pour cela, je vous félicite.

En 2010, j’ai proposé un plan quinquennal pour améliorer la santé et lutter contre les inégalités dans la Région européenne. La même année, grâce à votre soutien, le Comité régional l’a adoptée. Nous avons convenu de suivre une feuille de route comportant des jalons précis, pour permettre au Bureau régional de l’OMS pour l’Europe de réagir aux mutations de l’environnement et pour le renforcer encore dans son rôle de centre pour la politique sanitaire et l’excellence en santé publique, fondé sur des bases factuelles et pouvant mieux soutenir les États membres très divers de la Région.

Au cours de ces trois dernières années, nous avons travaillé ensemble pour définir nos orientations politiques et pour élaborer un certain nombre de stratégies et de plans d’action importants, dont nous avons convenu conjointement. Vous, le Comité régional, avez approuvé, et c’est là le point le plus important, Santé 2020 en tant que cadre politique pour la santé et le bien-être. Cela venait tout à fait à point nommé, notamment en raison des réformes de l’OMS. Comme je l’ai promis, nous nous attachons désormais à la mise en œuvre et à l’action, de concert avec les États membres et avec nos partenaires, pour faire une différence dans le domaine de la santé.

Trois ans après que vous avez souscrit au plan que je proposais, je suis honorée de vous faire savoir que le travail est soit terminé, soit très avancé dans tous les domaines. S’il n’est pas encore achevé, c’est parce que nous attendons le résultat final du processus de réforme.

Aujourd’hui, je vais surtout me concentrer sur certains domaines prioritaires et vous montrer un aperçu de l’impact et des premiers résultats.

Il s’agit d’une initiative régionale européenne, mais qui est pourtant totalement en phase avec la réforme toujours en cours à l’OMS, et elle était nécessaire si l’on considère les défis mondiaux et régionaux que nous devons tous relever en coordination les uns avec les autres.

Cela montre comment, en agissant sur tout le spectre des déterminants de la santé, on récolte plus d’avantages pour la société, notamment des avantages sociaux, communautaires et économiques.
Pour rappel, Santé 2020 comporte deux objectifs stratégiques et quatre domaines prioritaires, qui structurent mon exposé.

Depuis l’adoption de Santé 2020 à Malte, une année passionnante s’est écoulée, caractérisée par un progrès et une évolution. Nous avons axé notre énergie et les efforts de notre Organisation sur la concrétisation de Santé 2020. Cela a été un exercice systématique, visant à faire connaître Santé 2020 dans toute la Région, dans le cadre de diverses plates-formes nationales et internationales, et nous avons lancé Santé 2020 et ses études fondées sur des données probantes lors de divers événements prestigieux.

Je suis ravie qu’à ce Comité régional, les deux documents publiés soient désormais disponibles dans toutes les langues officielles. Par ailleurs, nous avons complété et étoffé les études de base. Je remercie le professeur Michael Marmot qui a si habilement mené à terme l’Étude européenne sur les déterminants sociaux de la santé et la fracture sanitaire. Nous rendrons public le rapport final au cours de ce Comité régional, et il fera l’objet des débats du déjeuner ministériel d’aujourd’hui. Nous avons également publié un volume qui fait pendant à ce rapport. Placé sous la direction du professeur Ilona Kickbusch, cette étude est consacrée à la gouvernance en matière de santé au XXIe siècle et fournit des conseils pratiques et tout un éventail d’exemples de gouvernance participative récoltés dans toute notre Région et au-delà. Cette année encore, nous prévoyons de lancer l’Étude conjointe de l’OMS et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur les arguments économiques en faveur des interventions dans le domaine de la santé publique.

De nombreux pays de toute la Région ont déjà entrepris des initiatives pour élaborer des politiques sanitaires nationales en phase avec Santé 2020. Je suis convaincue que Santé 2020 continuera d’être mis en œuvre en fonction de vos besoins et de votre situation, et changera les choses. Nous vous avons aidés à adapter les approches de Santé 2020, et je tiens à vous assurer que nous continuerons à vous apporter notre appui inconditionnel.

Nous sommes en train d’élaborer un ensemble d’outils et de ressources pour aider les États membres, ainsi que des outils d’information sur le Web. Ce dispositif se compose de neuf éléments interconnectés, dont vous entendrez parler davantage demain.

Au sein du Bureau régional, nous avons considéré tous les aspects de notre travail sous l’angle de Santé 2020, en intégrant ses priorités stratégiques dans le processus de planification opérationnelle pour 2014-2015. Parallèlement, nous avons renforcé notre capacité à soutenir la mise en œuvre de Santé 2020, et j’ai créé la Division de la politique et de la gouvernance pour la santé et le bien-être, qui comprend aussi le Bureau européen de l’investissement pour la santé et le développement de l’OMS, à Venise (Italie).

Étant donné le nombre de facteurs influençant la santé et le nombre d’aspects de la vie humaine influencés par la santé, le progrès ne peut naître que des efforts de l’ensemble de la société et des pouvoirs publics. C’est pourquoi chacun a son rôle à jouer dans la mise en œuvre de Santé 2020, depuis les Premiers ministres jusqu’aux organisations de la société civile et aux citoyens. Comme indiqué dans le Rapport sur les déterminants sociaux de la santé, les carences en matière de santé résultent de la situation sociale, économique, environnementale et culturelle de la société et requièrent des interventions à tous les stades de l’existence.

Pour ce qui est de nos travaux sur les déterminants sociaux de la santé, je voudrais saluer l’excellent travail effectué par notre Bureau européen de l’investissement pour la santé et le développement, et remercier le gouvernement italien de l’appui qu’il lui fournit.

En 2012, vous avez convenu de six grands buts et vous nous avez demandé d’élaborer un système de suivi pour Santé 2020.

Nous sommes passés par un processus de consultation intensif. La liste complète des indicateurs vous sera présentée demain. Permettez-moi de souligner que le Bureau régional a innové en intégrant dans Santé 2020 le bien-être. Or, afin de quantifier une cible européenne et des indicateurs pertinents sur le bien-être, nous avons commencé à élaborer un concept et une démarche communs qui permettraient une appréciation correcte et fournirait des informations utiles en matière d’élaboration de politiques. Tous ces éléments sont décrits en détail dans le Rapport sur la santé en Europe 2012 : la quête du bien-être, et je tiens à remercier la Pologne d’avoir organisé un événement pour la sortie de ce rapport, en mars de cette année.

Les efforts consentis par le Bureau régional se sont notamment concentrés sur l’adoption d’une perspective portant sur toute la durée de la vie, l’accent étant mis sur la prévention des maladies, la promotion de la santé et la qualité des soins.

Depuis 1990, le taux de mortalité maternelle dans la Région européenne de l’OMS a diminué de 54 %, pour tomber au niveau le plus bas au monde. Néanmoins, les risques de décès dû à des causes en rapport avec la grossesse et l’accouchement en Europe peuvent être jusqu’à 40 fois plus élevés dans certaines régions ; le risque dépend de l’endroit où les femmes vivent et se voient administrer des soins de santé.

Nous nous sommes particulièrement attachés à améliorer l’accès à des soins de santé primaires de qualité pour les femmes enceintes, les mères et les nouveau-nés. Je voudrais remercier la Fédération de Russie pour le soutien apporté en vue de la réalisation de ces objectifs, surtout dans les pays d’Europe orientale et d’Asie centrale. Aider les pays à lutter contre ce manque d’équité fait partie de nos priorités, et avec l’engagement résolu des ministères, nous avons déjà commencé à observer des améliorations dans la qualité des soins de santé maternelle, fondées sur les enseignements acquis.

L’égalité d’accès à des services et à des soins de santé de qualité pour les enfants et les adolescents reste aussi une priorité. Nous avons intensifié nos efforts pour améliorer la qualité des soins en hôpital, surtout en Asie centrale. Des séjours plus courts à l’hôpital, une baisse du nombre d’hospitalisations injustifiées, des réductions significatives du nombre d’injections inutiles et des économies dans les hôpitaux sont quelques-uns des premiers résultats.

Notre dernier rapport sur l’étude consacrée aux comportements de santé des enfants d’âge scolaire (HBSC), relatif aux déterminants sociaux de la santé et du bien-être chez les jeunes, a décroché une distinction dans le cadre du concours 2013 de la British Medical Association pour les ouvrages médicaux.

Nous voudrions, lors de la prochaine session du Comité régional, vous fournir un rapport d’avancement sur la santé des enfants et des adolescents et présenter nos propositions pour un engagement réitéré, en phase avec Santé 2020.

Nous avons intensifié nos travaux par l’intermédiaire du réseau des Villes-santé, afin d’échanger de bonnes pratiques et de fournir des conseils sur les politiques en faveur d’environnements « seniors admis ». Après l’« année européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle », en 2012, ces travaux sont désormais soutenus par un important projet de la Commission européenne, qui est un jalon important pour la mise en œuvre de notre Stratégie et Plan d’action pour vieillir en bonne santé en Europe.

Santé 2020 porte principalement sur un ensemble de stratégies et d’interventions intégrées afin de relever les grands défis sanitaires de la Région européenne représentés à la fois par les maladies transmissibles et non transmissibles. Commençons donc par les maladies non transmissibles.
L’Assemblée mondiale de la santé 2013 a tenu les promesses de ces deux dernières années : nous avons un nouveau plan d’action mondial de l’OMS contre les maladies non transmissibles. Et le cadre mondial de suivi élaboré sous la présidence de la Norvège, en novembre dernier, a été approuvé à l’unanimité. Nous pouvons nous féliciter d’avoir, en tant que Région, joué un rôle de chef de file en poursuivant sur notre lancée avec ce programme mondial.

Nous pouvons également envisager l’avenir avec confiance. Comme vous pouvez le voir sur ce graphique, nous avons, au cours de la dernière décennie, inversé la tendance en ce qui concerne l’épidémie régionale de maladies de l’appareil circulatoire. Celles-ci sont à présent en recul constant dans toutes les zones de la Région, et nous devrions être en mesure de signaler une baisse spectaculaire tant à l’est qu’à l’ouest aux dates butoirs de 2020 en Europe et de 2025 au niveau mondial.

Cependant, au rythme actuel, un citoyen d’Europe centrale ou orientale courra encore six fois plus de risques de mourir d’une maladie cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral qu’un citoyen de l’Ouest en 2025.

Pour cette raison, nous devons intensifier nos efforts et faire mieux. Par exemple, lors de la Journée mondiale de la santé 2013, nous avons rappelé à la Région les dangers de l’hypertension artérielle. Nous avons cartographié les efforts déployés par les pays pour lutter contre l’hypertension ainsi que l’une de ses causes profondes : la consommation de sel. Avec l’appui de la Fédération de Russie, nous avons lancé un programme sur l’intensification de la lutte contre les maladies non transmissibles dans de nombreux pays, notamment en soutenant des études et l’élaboration de politiques intersectorielles.

Nous avons mis au point un outil d’évaluation des obstacles et des opportunités présentés par les systèmes de santé pour la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles et l’avons utilisé pour réaliser des évaluations intensives en Hongrie, au Kirghizistan, en République de Moldova, au Tadjikistan et en Turquie. Ces expériences, ainsi que la mise en œuvre de la Stratégie européenne contre les maladies non transmissibles (prévention et lutte) et les défis auxquels l’Europe sera confrontée au cours de ces dix prochaines années, seront le thème principal de la Première Conférence ministérielle européenne de l’OMS sur les maladies non transmissibles. Je voudrais remercier le Turkménistan d’accueillir cette conférence à Achgabat en décembre prochain.
Le Plan d’action européen visant à réduire l’usage nocif de l’alcool fournit une structure pour des interventions stratégiques efficaces. À ce jour, 37 pays possèdent des politiques nationales ou sous-nationales sur l’alcool, et 10 autres sont en train d’en élaborer.

Nous avons étudié la consommation et la nocivité de l’alcool, ainsi que les interventions stratégiques en matière de boisson, dans les 53 États membres, et avons publié le rapport d’avancement 2013 sur l’alcool et la santé dans 35 pays d’Europe. La consommation d’alcool par habitant adulte a nettement diminué dans l’ensemble de la Région européenne au cours de ces 20 dernières années. En dépit de la baisse générale de la consommation en Europe occidentale et centrale, la baisse la plus importante se situant dans le sud de l’Europe, la partie orientale de la Région enregistre une tendance à la hausse.

Nous avons constaté les résultats tangibles des politiques de lutte contre le tabagisme. Le Tadjikistan est devenu Etat Partie à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, que seuls trois États membres de notre Région doivent encore ratifier. La Fédération de Russie a adopté une législation sévère en matière de lutte contre le tabagisme. L’Ukraine a dit adieu à la cigarette et interdit la publicité sur le tabac. Le Kazakhstan a pris les rênes en adoptant les mises en garde les plus percutantes d’Europe sous forme de photos. Et l’Irlande a commencé à introduire des emballages standard pour les produits du tabac.

Les politiques menées apportent des résultats tangibles. Entre 2008 et 2012, la Turquie a enregistré une baisse de 13 % de la prévalence du tabagisme chez les adultes, un pourcentage qui laisse présager que la Région pourrait atteindre les objectifs mondiaux si d’autres pays lui emboîtent le pas.

Les débats en cours concernant la directive de l’Union européenne (UE) sur les produits du tabac représentent un immense potentiel pour le renforcement des politiques européennes de lutte antitabac. L’OMS a promis un appui technique et politique au projet de directive. Mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. L’industrie du tabac se démène, et j’exhorte toutes les délégations ici présentes à rester fermes face à ses multinationales.
Nous discuterons de la mise en œuvre de la Convention-cadre demain, pendant le déjeuner ministériel, et j’ai le plaisir de souhaiter la bienvenue au docteur Haik Nikogosian, chef du secrétariat de cette Convention.
Ces dernières années, nous avons fait d’énormes progrès dans le domaine de la nutrition et de l’obésité.
Vous avez enregistré de beaux succès dans la mise en place et le renforcement de systèmes de suivi et de surveillance essentiels pour influencer la formulation de politiques. L’évolution des politiques dans les pays a été remarquable : 49 États membres ont élaboré ou actualisé leurs politiques nationales, et plusieurs pays les ont minutieusement évaluées.

Néanmoins, l’impact négatif d’une mauvaise alimentation et de la sédentarité, notamment de l’obésité chez les enfants, est élevé et s’intensifie de plus en plus dans les pays de la Région européenne.

La Conférence ministérielle européenne de l’OMS sur la nutrition et les maladies non transmissibles dans le contexte de Santé 2020, accueillie par le gouvernement autrichien, a été un extraordinaire succès : 48 États membres y ont assisté et ont approuvé la Déclaration de Vienne, qui représente un tournant dans le domaine de la santé publique en Europe. Vous avez accepté de prendre des mesures coordonnées afin de lutter efficacement contre la mauvaise alimentation, l’obésité, la malnutrition et la sédentarité.

Pendant ce Comité régional, nous discuterons en détail de la Déclaration de Vienne et des mesures qu’elle propose.

Et à présent, permettez-moi de me concentrer sur les questions restées en suspens dans le domaine des maladies transmissibles. Grâce à votre engagement, nous avons bien progressé dans la mise en œuvre du Plan d’action stratégique européen sur la résistance aux antibiotiques. Un réseau de surveillance harmonisé et coordonné est nécessaire pour fournir des informations propres à la Région. En collaboration avec nos partenaires, nous avons encadré le suivi de la consommation d’antibiotiques dans 17 États membres n’appartenant pas à l’UE. Douze d’entre eux sont prêts à publier leurs statistiques pour la première fois. Grâce à un partenariat avec l’Institut national pour la santé publique et l’environnement (RIVM, Pays-Bas) et la European Society of Clinical Microbiology and Infectious Diseases (ESCMID), nous avons mis en place un nouveau réseau en vue de la surveillance de la résistance aux antimicrobiens pour tous les pays non membres de l’UE. Ces réseaux viennent compléter l’excellent système de surveillance existant pour les pays de l’UE. Nous avons également aidé les pays à renforcer leur coordination intersectorielle et leur capacité de surveillance.

Grâce à une bonne collaboration avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), nous avons aidé à étendre la Journée européenne d’information sur les antibiotiques aux pays non membres de l’UE dans la Région, et j’aimerais remercier Son Altesse Royale la princesse Mary du Danemark pour son appui.

Les mesures de mise en œuvre du Plan d’action consolidé pour la prévention et la lutte contre la tuberculose multirésistante et ultrarésistante dans la Région européenne de l’OMS ont commencé à porter leurs fruits ; vous trouverez des détails à ce sujet dans le rapport d’avancement.

Cela n’a pu être possible que grâce à un appui ferme aux pays, fourni avec des partenaires tels que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, la Commission européenne et l’ECDC. Au total, le personnel de l’OMS s’est rendu 71 fois dans les pays ces deux dernières années ; il a fourni un appui à 23 États membres et organisé neuf études approfondies des programmes. J’ai discuté avec vous et avec de nombreux chefs d’État de l’importance d’une démarche axée sur le système de santé pour la lutte contre la tuberculose.

Les pays ont augmenté leurs capacités de dépistage de la tuberculose multirésistante, de sorte qu’aujourd’hui, on estime que plus de la moitié des cas sont dépistés dans notre Région. Et le pourcentage de patients soignés est passé à 96 % en 2012. Néanmoins, le taux de guérison est extrêmement variable, et oscille entre 18 et 80 %. Nous travaillons avec les États membres et le Fonds mondial pour combler les lacunes qui subsistent.

Je vous encourage à aller voir le condensé des meilleures pratiques dans la zone d’exposition.
En réponse à l’augmentation du nombre de personnes vivant avec le VIH dans la Région, nous mettons en œuvre le Plan d’action européen en matière de VIH/sida.

En 2011, le nombre de personnes sous traitement antirétroviral dans la Région européenne est passé à 600 000, mais le traitement n’arrive pas encore à suivre le rythme des infections à VIH, qui sont quelque 1,5 million.

Deux initiatives clés permettront de mieux concrétiser nos engagements. Les nouveaux principes directeurs de l’OMS sur l’usage des médicaments antirétroviraux pour le traitement et la prévention de l’infection à VIH proposent une démarche de santé publique pour intensifier les traitements et maîtriser la transmission. Nous allons organiser une consultation technique régionale en octobre, merci à la Turquie qui l’accueillera.

Nous travaillons également pour faire cesser la transmission mère-enfant du VIH et éliminer la syphilis congénitale dans la Région, grâce à un partenariat avec le Programme conjoint des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), l’UNICEF et le FNUAP.

En 2012 et 2013, il y a encore eu des flambées épidémiques de rougeole et de rubéole dans différents pays. Elles compromettent l’objectif d’élimination de ces maladies dans la Région pour 2015. C’est la principale raison pour laquelle un programme de mesures accélérées vous est présenté, ainsi qu’une exhortation à vous engager plus résolument en vue de l’élimination de ces maladies. J’attends avec impatience les discussions sur ce point de l’ordre du jour, mercredi.
Permettez-moi à présent de vous dresser un bilan sur le maintien du statut « exempt de poliomyélite » dans la Région européenne, comme le demandait le Comité régional en 2010. Lors de sa réunion annuelle, en mai, la Commission régionale européenne de certification a répertorié les pays à risque pour la transmission après importation du poliovirus et souligné la nécessité de faire preuve de vigilance. La Commission avait de bonnes raisons de le faire. En 2010, une flambée épidémique importante a menacé le statut « exempt de poliomyélite » de la Région, et l’importation récente du virus sauvage de la poliomyélite dans la Région nous rappelle la nécessité de ne pas baisser sa garde.

Au cours de ces 25 dernières années, Israël a mené une surveillance environnementale systématique, et dans le courant de cette année, a détecté un poliovirus sauvage de type 1, étroitement apparenté aux virus isolés en Égypte et au Pakistan. Cela dénote une circulation du virus dans l’environnement en Israël. Je tiens à souligner que, grâce à la très haute couverture vaccinale d’Israël, il n’y a pas eu de cas de poliomyélite paralytique.

En effet, les excellents systèmes de surveillance et de notification d’Israël lui ont permis de réagir efficacement en menant des activités de vaccination supplémentaires afin d’interrompre la transmission et d’empêcher l’exportation et l’apparition de cas. Depuis le mois de mai de cette année, nous avons collaboré avec les autorités nationales pour les aider à mener leurs enquêtes et à organiser leur réaction. L’introduction du vaccin antipoliomyélitique oral bivalent (VPOb) et la vaccination de près de 800 000 enfants depuis la mi-août représentent un véritable exploit. Je remercie la ministre de la Santé, le directeur général de la Santé et le Premier ministre d’avoir pris des mesures et de s’être engagés personnellement dans cette campagne.

La Commission de certification se réunira le mois prochain pour examiner les résultats des mesures prises par Israël pour interrompre la transmission, et pour étudier le risque pesant sur le statut « exempt de poliomyélite » de la Région.

Une couverture vaccinale nationale et sous-nationale étendue, couplée à une surveillance rigoureuse, est essentielle pour la concrétisation des objectifs de lutte contre les maladies. L’engagement politique est une nécessité absolue et non plus seulement une option. Nous, à l’OMS, comptons bien faire notre part. Pendant la session de jeudi sur les questions soulevées par les résolutions et décisions de l’Assemblée mondiale de la santé, nous vous consulterons au sujet de la rédaction d’un Plan d’action régional européen sur les vaccins, qui sera harmonisé par rapport au Plan d’action mondial pour les vaccins et mis en phase avec Santé 2020.

Permettez-moi de signaler brièvement que la Semaine européenne de la vaccination a de nouveau été une réussite, avec la participation des 53 États membres.

On a observé d’importants progrès dans l’élimination du paludisme, avec seulement 253 cas signalés en 2012. La Région européenne pourrait être la première Région de l’OMS à parvenir à l’élimination d’ici 2015.

Néanmoins, les maladies réémergentes à transmission vectorielle, en particulier la dengue et le chikungunya, font l’objet d’une préoccupation croissante dans la Région. L’activité des moustiques vecteurs de maladies constitue un problème de plus en plus grave, causé principalement par la mondialisation des voyages et du commerce, ainsi que l’urbanisation et le changement climatique. Comme l’a demandé le Comité régional en 2012, nous avons élaboré un cadre d’action régional, en coopération avec vous, l’ECDC et l’European Mosquito Control Association (EMCA), qui sera d’ailleurs examiné ce mardi.

L’amélioration de la santé publique et la mise en place de systèmes de santé centrés sur la personne (notamment les ressources humaines pour la santé, le financement de la santé et l’amélioration de la gouvernance) sont tous des domaines prioritaires de Santé 2020. En ce qui concerne la recherche en santé, je tiens à remercier le Comité consultatif européen de la recherche en santé (EACHR) et son président, le professeur Tomris Turmen, qui est représenté ici par la vice-présidente, le docteur Laura Rosen, et le président sortant, le professeur Martin McKee, pour leur soutien à la recherche en santé internationale et la coordination de ces activités.

La couverture sanitaire universelle garantit à l’ensemble de la population un accès aux services de santé de qualité dont elle a besoin (notamment la prévention, la promotion, le traitement et la réadaptation), tout en protégeant les individus et leur famille des difficultés financières. Et c’est important pour toute la Région : les pays touchés par la crise économique doivent préserver l’accès aux services nécessaires. Dans les pays de la partie orientale de la Région, on observe un engagement politique grandissant envers la réalisation de la couverture sanitaire universelle.
La couverture sanitaire universelle constitue l’une de mes priorités, et je suis déterminée à intensifier notre soutien en vue d’y parvenir et de la préserver dans les années à venir.

Deux événements importants relatifs au renforcement des systèmes de santé seront organisés plus tard cette année.

Cinq ans après son adoption, nous allons examiner la mise en œuvre de la Charte de Tallinn lors d’une réunion de haut niveau organisée en octobre. Je tiens d’ailleurs à remercier l’Estonie qui va accueillir cet événement. Nous procéderons à un échange d’exemples inspirants de renforcement des systèmes de santé, et convenir des orientations futures pour honorer nos engagements dans le contexte de Santé 2020.

En outre, le 35e anniversaire de la Déclaration d’Alma-Ata sur les soins de santé primaires sera célébré en novembre. Nous œuvrons en étroite collaboration avec le Kazakhstan à la préparation d’une réunion au cours de laquelle nous décrirons la situation régionale en ce qui concerne les soins de santé primaires, et présenterons la marche à suivre en vue d’y intégrer les opérations essentielles de santé publique (EPHO).

Nous disposons de bases factuelles convaincantes prouvant la nécessité d’une action en amont en vue d’intégrer la prévention des maladies, la promotion de la santé et d’autres fonctions essentielles de santé publique, ainsi que les travaux sur les déterminants sociaux, dans les systèmes de santé, comme l’a d’ailleurs demandé le Comité régional en 2012.

Nous avons activement collaboré avec les États membres afin de soutenir la prise de décisions politiques efficaces permettant de réduire les effets néfastes de la crise économique sur les résultats sanitaires et l’équité en santé. Cette initiative est principalement menée par le Bureau de l’OMS pour le renforcement des systèmes de santé à Barcelone, et je remercie ce bureau, ainsi que l’Espagne, pour leur soutien.

Quatre ans après la première réunion sur ce sujet, nos travaux dans ce domaine ont débouché sur l’organisation, en avril, de la Conférence d’Oslo sur les systèmes de santé en période de crise économique mondiale, généreusement accueillie par la Norvège. Celle-ci a permis de réunir les secteurs de la santé et des finances, et un accord a été conclu sur le document final dont nous reparlerons ce mardi. Les participants ont d’ailleurs insisté sur le fait que, et je tiens à le souligner, malgré les contraintes budgétaires, les gouvernements et les ministères de la Santé ont le choix, et peuvent se concentrer sur les domaines et les services qui favorisent la croissance économique et renforcent l’équité.

Outre le travail que nous avons effectué en vue de rassembler des éléments de preuve, nous cherchons également à renforcer les capacités des responsables politiques. Tous les commentaires des participants montrent que notre cours de Barcelone sur le financement de la santé, que nous organisons tous les ans, est excellent, et je vous encourage à y envoyer des représentants.

En outre, nous recevons un nombre croissant de demandes de la part des États membres afin d’apporter notre appui à la mise en œuvre de réformes d’ensemble. Par exemple, le gouvernement grec s’engage à réaliser la réforme de son système de santé. À la demande du gouvernement grec et de la Task Force de l’UE pour la Grèce, l’OMS a récemment accepté de renforcer son rôle technique et normatif dans le processus d’élaboration des politiques relatives aux systèmes de santé en Grèce, avec la Grèce.

Je tiens également à féliciter Chypre, l’Irlande et le Portugal avec lesquels nous menons une collaboration similaire et fructueuse sur les réformes du système de santé en vue de préserver l’accès à des services de qualité et à la couverture sanitaire universelle.

En notre qualité d’agence chef de file du groupe de responsabilité sectorielle Santé pour les urgences humanitaires, nous aidons les pays à se préparer et à faire face aux situations d’urgence et aux crises sanitaires.

Nous avons révisé nos procédures concernant les crises, renforcé le Centre des Opérations d’urgence dans nos nouveaux locaux de la nouvelle « UN City », conformément au nouveau Cadre mondial d’action d’urgence de l’OMS, et l’avons testé dans le cadre de plusieurs exercices de simulation, notamment lors d’un récent exercice mondial interinstitutions.

Nous aidons également des pays comme l’Azerbaïdjan, la Fédération de Russie et la Slovénie à se préparer aux rassemblements de masse.

Le renforcement des principales capacités pour appliquer le Règlement sanitaire international (RSI), par la formation d’experts et la réalisation d’exercices de simulation, constitue un autre domaine important de la sécurité sanitaire. En février 2013, en collaboration avec la Commission européenne et avec le soutien de l’Allemagne et du Royaume-Uni, nous avons tenu une réunion à Luxembourg afin de dresser le bilan du processus de mise en œuvre, cinq ans après l’entrée en vigueur du RSI. De plus amples informations sont disponibles dans le rapport de situation, et nous vous demanderons conseil ce jeudi concernant les critères de prolongation du délai au-delà de 2014 pour la mise en place des principales capacités.

Comme la crise en République arabe de Syrie est à l’origine d’un important déplacement de populations et de l’afflux d’un nombre croissant de réfugiés dans les pays voisins, nous avons coordonné, en décembre 2012, une mission interinstitutions des Nations Unies pour l’évaluation des besoins de santé dans des camps de réfugiés du sud de la Turquie. Elle a conclu que des services de santé de qualité sont dispensés aux réfugiés en Turquie.

En étroite consultation avec les autorités turques, nous renforçons notre capacité d’intervention en assurant la présence de l’OMS sur le terrain dans le sud de la Turquie.

Il est essentiel de procéder à une évaluation systématique des répercussions sur la santé provoquées par un environnement en mutation rapide. Cette évaluation doit être suivie d’une prise de mesures pour garantir des retombées positives pour la santé.

Demain, il vous sera présenté un rapport sur les activités du Conseil ministériel européen de l’environnement et de la santé et du Groupe de travail.

En tant que précurseurs dans l’adoption d’une approche axée sur la santé dans toutes les politiques, nous nous employons, en collaboration avec les États membres et avec des partenaires clés, à apporter des éléments de preuve par l’intermédiaire du Processus européen Environnement et santé, et à aider les États membres à mettre en œuvre des approches intersectorielles.

Nous avons intensifié notre appui technique aux pays pour honorer les engagements pris dans la Déclaration de Parme sur l’environnement et la santé, en produisant un certain nombre de nouvelles évaluations et de nouveaux outils, et en établissant de nouveaux réseaux sur la sécurité chimique et l’économie.

Nous sommes reconnaissants à tous les États membres et partenaires qui soutiennent généreusement nos activités sur l’environnement et la santé, et en particulier à l’Allemagne pour son appui continu au Centre européen de l’OMS pour l’environnement et la santé de Bonn, et un projet qui a permis de faire progresser la préparation de plusieurs pays et leurs capacités de relever les défis posés par le changement climatique.

Je vais maintenant vous donner un aperçu de plusieurs initiatives et événements majeurs au Bureau régional et à l’OMS au niveau mondial, en m’attardant particulièrement sur les aspects de la gestion et de la gouvernance de notre travail. Nous avons continué à améliorer notre efficacité, à rechercher un financement durable, à approfondir et à développer nos partenariats, et à renforcer la communication.

En avril 2013, nous avons déménagé notre siège de Copenhague dans nos nouveaux locaux d’UN City, avec toutes les agences des Nations Unies présentes au Danemark. Nous sommes profondément reconnaissants au gouvernement danois pour ces excellentes installations et pour sa générosité. Sa Majesté la Reine Margrethe du Danemark ainsi que le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, nous ont fait l’honneur d’inaugurer UN City.

L’OMS a engagé un processus de réforme afin de mieux se préparer aux défis sanitaires de plus en plus complexes du XXIe siècle. Des progrès importants ont été accomplis depuis que je vous ai entretenu de la situation l’an passé, et ce principalement grâce à l’engagement sans précédent et à la participation active des États membres. Je vous suis immensément reconnaissante pour l’importante contribution que vous apportez de tant de manières différentes.

Je profite de cette occasion pour exprimer ma gratitude à tous les membres du personnel de la Région pour leur participation au processus, et pour avoir su s’adapter aux changements requis par la réforme. Tous les niveaux de l’OMS ont étroitement collaboré à ce processus ; le directeur général a pleinement assumé un rôle de chef de file et l’ensemble des directeurs régionaux au sein du Groupe de politique mondiale se sont résolument engagés dans ce processus. J’ai très particulièrement apprécié l’occasion qui m’a été offerte de coprésider, avec le docteur Asamoa-Baah, le Groupe spécial de l’OMS sur la mobilisation et la gestion des ressources, et de jouer un rôle actif dans le dialogue sur le financement.

La réforme de l’OMS a un impact évident. Le travail réalisé par le Comité régional et le Comité permanent du Comité régional (CPCR) démontre que l’OMS est bien une organisation d’États membres qui exerce ses fonctions importantes principalement par l’intermédiaire des États membres. Sur les conseils du Comité régional et du CPCR, nous avons garanti une plus grande cohérence et une meilleure gouvernance dans la Région européenne. Le Groupe de travail du CPCR sur la gouvernance a examiné certains dossiers tels que la composition des organes directeurs, la proposition en temps opportun d’amendements aux projets de résolutions et l’examen des pouvoirs, qui seront examinés plus en détail ce mercredi.

L’Assemblée mondiale de la santé a donné des indications claires à l’OMS eu égard à la composante programmatique de la réforme en approuvant le Douzième Programme général de travail et le budget programme pour 2014-2015. Ainsi disposons-nous d’une vision et d’un plan d’action.

Le budget programme possède plusieurs nouvelles caractéristiques : une évaluation plus réaliste des recettes et des dépenses, une chaîne de résultats solide et une description claire de la contribution des différents niveaux de l’OMS aux travaux. Les concepts sous-tendant le « contrat » de la Région européenne pour 2012-2013, que j’ai d’ailleurs présenté il y a deux ans comme « outil stratégique de responsabilisation », ainsi que les enseignements tirés à cet égard ont largement contribué au processus mené au niveau mondial.

Au cours de cette session du Comité régional, je vais évoquer l’exécution du budget programme pour 2014-2015 dans la Région européenne, qui a d’ailleurs déjà bien progressé. Santé 2020 aide à traduire le budget programme approuvé par l’Assemblée en un plan opérationnel pour l’Europe. Nous avons organisé une retraite de dix jours à l’échelle du Bureau régional pour assurer la cohérence, en particulier dans la mise en œuvre de Santé 2020, et nous avons consulté les États membres pour définir les priorités des accords de collaboration biennaux (ACB). Selon notre modèle institutionnel, le personnel basé à notre siège de Copenhague continuera de fournir un soutien technique à nos États membres.

Pourtant il faut encore financer le projet de budget programme. Notre premier dialogue sur le financement a eu lieu en juin, une réunion d’ailleurs fructueuse entièrement soutenue par les États membres et les partenaires. J’attends avec impatience de collaborer avec vous à l’organisation de la deuxième réunion prévue en novembre. J’ai grand espoir que ce mécanisme innovateur permettra le financement complet du budget programme, et mettra fin à l’incertitude financière quant à la réalisation de nos plans de travail.

Afin d’assurer la durabilité au Bureau régional, nous avons pris des mesures sans pour autant nous empêcher d’honorer nos engagements envers les États membres, notamment la baisse des coûts de personnel (en limitant le recrutement tout en préservant les capacités techniques et l’excellence) et la réduction des coûts de déplacement et des dépenses consenties aux services de consultants.

Lors de sa session de 2010, j’ai promis au Comité régional que nous mettrions au point une stratégie de partenariat pour la Région européenne. Quoique nous attendions certaines décisions sur la collaboration avec des acteurs non étatiques pour remplir cet engagement, je suis heureuse de vous annoncer que nous continuons de travailler avec tout un ensemble de partenaires, dans le cadre d’une collaboration active qui ne cesse de s’approfondir au fil des années.

Au Bureau régional, nous avons renforcé la coopération avec l’UE et ses institutions. Permettez-moi de vous présenter quelques faits saillants à cet égard.

Nous avons poursuivi notre collaboration avec les pays assurant la présidence de l’UE, à savoir Chypre, l’Irlande et la Lituanie, et continué à apporter notre soutien à leurs priorités en matière de santé.

Nous avons accueilli une délégation du Comité des régions de l’UE au Bureau régional.

Un grand nombre d’événements importants ont été organisés, et nous avons collaboré avec le Parlement européen.

Nous avons examiné nos feuilles de route conjointes avec la Commission européenne lors de la très fructueuse réunion annuelle des hauts responsables qui s’est tenue au Siège de l’OMS en juin. Ces feuilles de route ont sensiblement renforcé notre collaboration.

Nous avons accru l’envergure et la portée des activités réalisées avec les partenaires comme les agences des Nations Unies, la Banque mondiale, l’OCDE, les partenariats mondiaux pour la santé (en particulier le Fonds mondial et l’alliance GAVI), les réseaux sous-régionaux et les organisations de la société civile.

J’ai l’honneur d’accueillir les directeurs régionaux de l’UNICEF et du FNUAP. Nous signerons tous les trois un cadre d’action commun lors de la séance consacrée aux partenariats de ce mercredi. Il doit vous aider à réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé et à relever de nouveaux défis dans le contexte des politiques de Santé 2020.

Outre plusieurs conférences et événements régionaux, l’année écoulée a offert de nombreuses occasions d’engager des discussions bilatérales avec les États membres. Je me suis rendue dans 18 pays et j’ai pu m’entretenir avec vous, ainsi qu’avec vos Présidents et Premiers ministres, afin de promouvoir l’adoption d’approches intersectorielles et de veiller à ce que la santé constitue une priorité importante auprès des autorités publiques.

J’ai eu l’honneur d’accueillir 13 ministres de la Santé et délégations au Bureau régional au cours de l’année. J’accorde une grande importance à ces visites, dans la mesure où elles s’avèrent particulièrement utiles pour orienter notre travail et choisir les domaines de collaboration future.

En outre, nous avons commencé à élaborer des stratégies de coopération avec les pays. La première de ces stratégies a d’ailleurs été signée dans la Région avec la Suisse en mai, en présence du directeur général. Nous avons commencé à mettre en place de telles stratégies avec la Belgique, Chypre, la Fédération de Russie, la Grèce et la Turquie.

Les mécanismes sous-régionaux restent un moyen de plus en plus efficace de collaborer avec les États membres. Nous mettons en œuvre des activités avec le Réseau-santé de l’Europe du Sud-Est et des projets sous-régionaux avec les pays de la Communauté des États indépendants.

Notre Région, à la fois belle et complexe, constitue l’espace de vie pour 900 millions d’habitants de la planète, et environ 90 langues y sont parlées. Sa diversité nous donne une occasion unique de puiser dans un incroyable réservoir d’expertise et d’expérience.

Nous sommes à la pointe du progrès dans de très nombreux domaines de la santé publique. Je suis sûre qu’avec vous, nous pouvons remplir notre mission.

Je vous remercie pour votre attention.