Nouveau cours pour renforcer les « compétences générales » en vue d’améliorer l’équité en santé et le bien-être dans les politiques

WHO

Du 8 au 10 juin 2016, l'OMS/Europe a organisé le premier cours de formation pilote sur l'équité en santé dans toutes les politiques. Celui-ci vise à renforcer les « compétences générales » nécessaires en vue de combler le fossé entre les politiques et les secteurs, et d'améliorer l'équité en santé et le bien-être. Les capacités requises pour la mise en œuvre des politiques sont la définition des priorités, l'analyse des intervenants et la négociation avec un large éventail de décideurs. Le cours a réuni des représentants des pays nordiques et des États baltes œuvrant aux niveaux national, régional et local à l'élaboration et à l'adoption de politiques visant à améliorer les résultats sanitaires. 

Lisabeth Holm Olesen, employée à la ville de Copenhague, s'est félicitée de l'organisation de ce cours de formation visant à améliorer les compétences générales : « L'OMS joue traditionnellement un rôle essentiel dans la communication avec les autorités, et s'appuie sur ses compétences techniques afin de s'adresser aux responsables et aux dirigeants. Il est en fait plus difficile de recourir aux compétences générales, bien que cela soit plus utile pour l'écoute et l'instauration d'un dialogue fructueux entre les secteurs ». Selon elle, la compétence la plus importante qu'elle a pu acquérir à cette occasion porte sur la « manière de bien définir les défis afin qu'ils deviennent un « objectif commun » que tous les secteurs s'emploient à réaliser en atteignant des cibles individuelles et plus précises ».

Un membre du cabinet du Premier ministre islandais, Una María Óskarsdóttir, a déclaré que « souvent, nous ne nous rendons pas compte des facteurs à l'origine de la réussite de nos initiatives ; nous oublions de revenir en arrière et d'analyser les efforts qui ont contribué à ce succès. Ce cours fut une bonne occasion d'examiner ce qui fonctionne bien ou mal, et de faire part de cette réflexion aux autres à différents niveaux et dans plusieurs pays d'Europe ». 

Il n'est plus question de « se battre contre un mur »

Tone Poulsson Torgersen, employée à la Direction norvégienne de la santé, acquiesce et ajoute : « Certes, on a peut-être adopté la meilleure politique, mais si l'on ne définit pas les problèmes correctement et d'une manière qui rappelle les ambitions politiques, on n'avancera jamais… c'est comme se battre contre un mur ». Elle explique que le cours de formation sur l'équité en santé dans toutes les politiques aide les décideurs à « se regarder dans un miroir afin de s'assurer qu'ils procèdent de la bonne manière, en remettant en cause les méthodes traditionnelles ».

Elisabeth Skoog Garås, conseillère principale à l'Association suédoise des autorités locales et des régions estime que l'équité en santé constitue un terrain d'entente pour tous les secteurs : « Si l'on envisage l'équité au sens général, il y a rupture entre les personnalités politiques ; on est rouge ou bleu. Mais lorsqu'on mentionne l'équité en santé, alors on est tous d'accord. C'est un sujet que tout le monde peut aborder. Personne ne pense que le manque d'équité en santé est acceptable, parce que l'on ne peut jamais accepter le fait que quelqu'un puisse vivre en mauvaise santé.

Inspirés par les commentaires positifs des participants, d'autres cours de formation sur l'équité en santé dans toutes les politiques seront organisés au début du printemps 2017 pour les pays d'Europe centrale, et à l'automne 2017 pour les pays d'Europe méridionale et orientale, dans le cadre des efforts déployés pour améliorer les politiques relatives à l'équité en santé dans la Région européenne.