Facteurs nuisant à la comparabilité transculturelle des mesures du bien-être subjectif
Langue
Les problèmes d'équivalence sémantique et conceptuelle doivent être pris en compte. L'équivalence sémantique fait référence au choix de termes et de structures sémantiques qui garantissent l'équivalence de la traduction. L'équivalence conceptuelle désigne l'existence d'un concept plus ou moins identique dans la langue cible, quels que soient les mots utilisés. De plus, des difficultés opérationnelles peuvent surgir lorsqu'on utilise une mise en valeur (par exemple, des majuscules) dans un texte rédigé dans un alphabet non latin.
Difficultés cognitives
L'échelle de Cantril (Cantril Self-Anchoring Striving Scale, voir la section du chapitre 2 consacrée à la cible n° 4) a donné lieu à des difficultés d'ordre cognitif dans différents contextes culturels, en partie parce que la formulation du concept est relativement complexe. En outre, le recours à des représentations métaphoriques n'est peutêtre pas aussi utile dans toutes les cultures.
Effets contextuels
Dans le cas du bien-être ressenti, les événements à court terme peuvent avoir des effets importants sur les scores. Par exemple, si la période considérée est un dimanche, l'évaluation du bien-être ressenti tend à être en moyenne supérieure, même s'il existe des variations culturelles : comme on peut s'y attendre, les résultats sont plus élevés le vendredi dans les sociétés musulmanes, puisqu'il s'agit du jour de la prière, où la plupart des gens ne travaillent pas.
Biais de réponse
Il arrive que certaines cultures préfèrent des chiffres à d'autres sur une échelle numérotée de 0 à 10, mais il est difficile de dire si ce choix est dû à des niveaux de bien-être subjectif réellement différents, ou à une attitude profondément ancrée sur le plan culturel.
Fonctionnement des items
Certains items, par exemple ceux qui visent à l'évaluation de la vie au cours des cinq prochaines années, peuvent ne pas fonctionner aussi bien dans certaines cultures.