Comment effectuez-vous les tests pour la grippe pandémique H1N1 2009 ?
Comme les tests diagnostiques s’effectuent de la même manière d’un laboratoire à l’autre, voici un résumé des explications d’experts à ce sujet.
Un écouvillonnage du nez ou de la gorge est réalisé sur un sujet suspecté d’être infecté par le virus de la grippe pandémique H1N1 2009. Le prélèvement est ensuite envoyé au laboratoire. L’écouvillon est souvent divisé de manière à pouvoir être testé en parallèle ou analysé plus en détail dans un autre laboratoire.
Lorsque l’échantillon arrive chez nous, nous le déballons en respectant les règles de biosécurité adéquates afin de protéger le personnel du risque d’infection et l’échantillon du risque de contamination, et afin de protéger l’environnement. Le laborantin doit par conséquent porter une tenue de protection, et le spécimen doit être déballé dans une enceinte de sécurité ouverte et soumise à un flux d’air contrôlé. La confirmation de la présence du virus de la grippe pandémique H1N1 2009 dans les spécimens cliniques s’effectue actuellement par réaction en chaîne de la polymérase (PCR), la première étape consistant à ajouter un réactif à une portion du spécimen pour désactiver le virus.
L’analyse PCR (1) prend jusqu’à huit heures et permet d’affirmer ou d’infirmer l’infection par le virus de la grippe H1N1 2009. Le cas échéant, l’échantillon est ensuite envoyé à un laboratoire partenaire ou à un centre collaborateur de l’OMS pour confirmation ou pour procéder à des analyses supplémentaires qui, d’ailleurs, sont essentielles à la détermination de la souche vaccinale et de la sensibilité aux antiviraux, et à la surveillance de toute évolution de la virulence.
Les autorités nationales et internationales (et cela inclut l’OMS) ainsi que l’hôpital ou le médecin et le patient sont ensuite informés des résultats.
Les kits de test ainsi que les procédures d’essai ont été mis au point par les Centres américains de prévention et de contrôle des maladies (CDC) et diffusés par l’OMS. Certains pays, tels que les Pays-Bas et le Royaume-Uni, ont élaboré leurs propres kits et procédures d’essai.
Outre le test diagnostic de cas individuels, les laboratoires procèdent également à l’analyse d’échantillons afin d’étudier la constitution du virus et de détecter les variations à partir du virus d’abord identifié en avril 2009.
(1) La méthode PCR permet de détecter de petites quantités de matériel génétique par ex. dans un spécimen clinique : pour dépister les virus grippaux, un fragment spécifique du matériel génétique viral (ARN) est amplifié, et la présence de cet amplicon est considérée comme un résultat positif. La réaction est spécifique et extrêmement sensible. La méthode PCR peut être utilisée pour diagnostiquer des maladies, notamment la détection de pathogènes difficilement isolables, et pour l’analyse des liens évolutionnaires.