Allocution de la directrice régionale à la soixante-septième session du Comité régional de l’OMS pour l’Europe

Discours de la directrice régionale

11 septembre 2017, Budapest (Hongrie)

Je voudrais souhaiter chaleureusement la bienvenue à Son Altesse Royale la princesse héritière de Danemark, à Son Excellence le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, à Mesdames et Messieurs les ministres, aux délégations, à vous tous présents et, bien sûr, au directeur général, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Monsieur le directeur général, nous partageons votre rêve que chacun puisse mener une vie saine et productive, quels que soient son identité ou son lieu de vie.

Désormais, à l’ère du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de la couverture sanitaire universelle, et avec les connaissances dont nous disposons aujourd’hui, nous pouvons réaliser ce rêve.

Nous devons placer la santé au centre du développement, en mettant l’accent sur le droit à la santé, à l’équité, à l’universalité et à la solidarité.

Nous devons considérer la santé comme l’investissement le plus sensé qui existe, et comme un investissement particulièrement rentable. C’est ce que nous faisons dans la Région européenne depuis toutes ces années.

Nous devons avant tout assurer un engagement politique ferme pour atteindre ces objectifs et, sincèrement, « ne laisser personne de côté ».

Car la santé est en fait un choix politique. Je me félicite de la présence des Premiers ministres et vice-Premiers ministres. Leur participation témoigne en effet de ces efforts.

Mesdames et Messieurs,

Les ODD préconisent la prise de mesures concertées en vue de mobiliser les ressources nécessaires et d’assurer la mise en œuvre dans un esprit de solidarité mondiale. Nos priorités sont sans équivoque, et nous honorons actuellement ces engagements conjoints. Nous devons mettre l’accent sur les inégalités, pour « ne laisser personne de côté », en intégrant les questions de genre et les droits humains dans toutes les politiques. Nous devons parvenir à la couverture sanitaire universelle. Nous devons renforcer les systèmes de santé et en particulier les soins de santé primaires. Nous devons œuvrer en amont en accordant la priorité à la promotion de la santé et à la prévention des maladies tout au long du parcours de vie. Nous devons agir sur tous les déterminants de la santé afin de garantir la santé et le bien-être de tous. Nous devons en outre renforcer notre préparation et notre riposte en cas de crise.

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes désormais à même d’établir une parfaite correspondance entre les principaux objectifs stratégiques et priorités politiques de Santé 2020 et les cibles de l’ODD 3 et des autres ODD. Au cours de mon allocution, la conformité entre les ODD et Santé 2020 sera mise en évidence dans la présentation visuelle.

Nous sommes en train d’y parvenir, et nous pouvons nous en féliciter. Notre évaluation à mi-parcours de la mise en œuvre de Santé 2020 l’affirme : nous sommes sur la bonne voie vers une Europe en meilleure santé. Permettez-moi de vous donner quelques exemples.

Nos dernières données indiquent que l’espérance de vie dépasse désormais 77 ans dans la Région européenne. L’espérance de vie en bonne santé est désormais de 68 ans dans la Région. Les tendances de la mortalité pour les principales maladies non transmissibles sont en baisse chez les personnes des deux sexes âgées de 30 à 69 ans. Depuis 2003, quasiment tous les pays affichent un recul annuel de 2 à 3 % en moyenne de la mortalité prématurée. La mortalité infantile n’a jamais été aussi faible puisqu’elle est de 6,7 décès pour 1 000 naissances vivantes.

Pourtant, les progrès sont inégaux.

D’importantes disparités existent dans et entre les pays. Par exemple, l’espérance de vie oscille de 70 à 83 ans dans la Région, soit une différence de 13 ans. L’espérance de vie en bonne santé varie de 60 à 73 ans, soit une différence de plus de 13 ans. L’écart en matière de mortalité infantile est plus que décuplé. Chez les enfants vaccinés contre la rubéole, les différences observées sont alarmantes, de 42 à 99 %. Ces disparités sont inquiétantes et doivent faire l’objet d’actions déterminées.

Mesdames et Messieurs,

Nous savons tous que, dans le Programme 2030, la santé dépasse très largement le cadre du seul ODD 3. La santé constitue en effet une composante essentielle des autres ODD, et en est l’instigatrice, une situation qui met en évidence la complexité ainsi que la nature multidimensionnelle et multisectorielle de la santé et de ses déterminants.

Les principaux objectifs stratégiques de Santé 2020 montrent la voie à suivre.

Pour ce faire, nous devons changer notre façon de travailler. Nous devons créer des synergies entre les secteurs, mobiliser les communautés et les individus, et impliquer la société civile par la recherche d’un consensus sur les objectifs. Nous devons nous efforcer à concrétiser les approches pangouvernementales, pansociétales et intégrant la santé dans toutes les politiques.

La Conférence sur la promotion des mesures intersectorielles et interagences organisée à Paris l’an passé constitue un exemple d’un tel engagement critique. Je remercie le gouvernement français d’avoir accueilli cette conférence qui a réuni pour la première fois les secteurs de la santé, de l’éducation et social de la Région européenne.

À Paris, nous avons convenu de mesures concrètes afin de garantir à tous les enfants le meilleur départ dans la vie, et de ne cesser de leur offrir des chances d’épanouissement grâce à un soutien familial, éducatif, sanitaire et social. Le document final de la conférence donne l’impulsion politique nécessaire à la poursuite de notre action intersectorielle. À la demande des États membres, la plate-forme créée à Paris restera définitive.

Les partenariats sont essentiels à la mise en œuvre efficace. Le Bureau régional dirige la coalition thématique régionale des agences des Nations Unies sur la santé sous l’égide du Mécanisme de coordination régionale. La plate-forme de Paris et la coalition thématique sur la santé sont désormais interconnectées et unifiées.

Les niveaux sous-nationaux jouent également un rôle crucial dans la mise en œuvre. Parmi les principales plates-formes et initiatives assumant ce rôle, je citerai notamment :

  • l’adoption du pacte de Chisinau par le Forum des ministres de la Santé de l’Europe du Sud-Est ;
  • le résultat de la réunion du Réseau des Régions-santé à Kaunas ;
  • les décisions de la réunion de l’Initiative des petits États à Malte ;
  • l’adoption de la Déclaration de Pécs par la Conférence du Réseau européen des Villes-santé de l’OMS.

Toutes ces initiatives peuvent compter sur notre appui indéfectible.

Je tiens à remercier également les centres collaborateurs de l’OMS qui sont également une importante source de soutien.

Afin d’améliorer la santé et l’équité en santé, nous devons concentrer nos efforts sur les politiques de santé et les systèmes de santé du XXIe siècle, dans le contexte de la couverture sanitaire universelle. Cet argument doit être au cœur de la planification du développement national.

Notre évaluation à mi-parcours indique que les politiques nationales tiennent de plus en plus compte de Santé 2020. De nouvelles interventions sont ainsi menées dans les pays. Presque tous les États membres disposent désormais d’une politique nationale de santé alignée sur Santé 2020 qui définit des cibles ou des indicateurs au niveau national ou sous-national. La majorité des pays ont en outre adopté une politique ou une stratégie visant à lutter contre les inégalités de santé.

Il importe d’investir dans la santé, ce que peuvent d’ailleurs se permettre un grand nombre d’États membres. Il s’agit d’un choix politique, plutôt que d’une contrainte économique.

La santé publique joue un rôle clé dans l’amélioration équitable de la santé, et un nouveau mouvement revigoré de la santé publique doit donc être mis en marche.

Il est prouvé que les interventions de santé publique génèrent des économies, et que l’investissement dans les politiques de santé publique dans la Région s’avère particulièrement rentable en termes de santé et de développement durable. Une réduction annuelle de 1 % des inégalités de santé permettrait d’accroître de 0,15 % le taux de croissance annuel du PIB national.

La promotion de la santé et la prévention sont efficaces : une réduction de 10 % des maladies cardiovasculaires permettrait une économie de 20 milliards d’euros par an dans les pays à revenus faible et intermédiaire. Nous devons investir en particulier dans la protection sociale. Selon les estimations, chaque euro investi dans le développement dans la petite enfance rapporte 17 fois plus. Le coût du statu quo est important : les coûts directs et indirects d’une charge de morbidité élevée dans les pays peuvent absorber 15 à 20 % du PIB. En outre, il est possible d’augmenter l’investissement dans la santé publique.

Afin de faire progresser l’action de santé publique, j’ai demandé que soit réalisée une étude afin de définir le rôle à venir de la santé publique et l’importance de renforcer les capacités institutionnelles et humaines. Le document de référence à ce sujet est disponible à la présente session du Comité régional.

Demain, nous examinerons la feuille de route pour la réalisation des ODD, ainsi qu’un cadre commun de suivi pour Santé 2020, les maladies non transmissibles et les ODD.

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi maintenant d’aborder les systèmes de santé.

La couverture sanitaire universelle est un concept unificateur, une plate-forme pour la prestation intégrée des services de santé et de santé publique, et l’un des facteurs les plus puissants de l’égalité sociale. Notre définition est générale et inclut « les services de santé, ainsi que la promotion de la santé, la prévention des maladies, le traitement et la réadaptation, sans occasionner de difficultés financières ». En Europe, nous nous sommes engagés à parvenir à la couverture sanitaire universelle, et de nombreux progrès ont été réalisés à cet égard. Son principal message (« On ne doit pas devenir pauvre à cause de problèmes de santé ») est au cœur de la Charte de Tallinn et de Santé 2020.

Si la plupart des pays européens assurent la couverture sanitaire de l’ensemble de leur population, la protection financière n’en est pas pour autant garantie. Les paiements directs à la charge des patients pour les soins de santé sont encore élevés dans de nombreux pays de la Région européenne. Les systèmes de santé les plus performants offrent une bonne protection financière en vue de réduire à un niveau minimal ces paiements (pas plus de 15 % des dépenses totales de santé).

De nombreux pays doivent augmenter la part du financement public consacrée à la santé, tout en mettant en œuvre des politiques plus efficaces en faveur des populations les plus démunies. Nous procédons au suivi de la protection financière et produisons des estimations à l’aide d’une nouvelle approche à l’intention des pays européens à revenus élevé et intermédiaire.

La prestation de services intégrés centrés sur la personne constitue l’une des pierres angulaires des progrès à accomplir à cet égard. Si les preuves s’accumulent sur les politiques efficaces à adopter dans ce domaine, leur mise en œuvre reste complexe et difficile, et les recommandations fiables font défaut. Nous collaborons actuellement avec les responsables politiques afin d’examiner le moyen de surmonter les obstacles pratiques et de faciliter un processus efficace de transformation à grande échelle.

Nous préparons actuellement deux réunions de haut niveau sur les systèmes de santé en 2018.

  • La réunion organisée en avril en Espagne sera consacrée à la riposte menée par les systèmes de santé afin de lutter contre les maladies non transmissibles. Elle permettra d’examiner les progrès réalisés à cet égard, et constituera une source d’inspiration pour la mise en œuvre des interventions basées sur les évaluations que nous avons effectuées au niveau des pays.
  • La réunion intitulée « Des systèmes de santé pour la prospérité et la solidarité – ne laisser personne de côté » sera organisée en juin à Tallinn et sera l’occasion de célébrer le 10e anniversaire de la Charte de Tallinn.

Ces réunions permettront de reconfirmer la notion de systèmes de santé fondés sur des valeurs, et seront l’occasion de présenter notre vision d’avenir à la lumière du Programme 2030.

Nous faisons en sorte que les soins de santé primaires soient au cœur des systèmes de santé, en suivant une approche de santé publique. Le Centre de l’OMS pour les soins de santé primaires d’Almaty est pleinement opérationnel, et je remercie chaleureusement le gouvernement du Kazakhstan pour son soutien. En juin 2017, j’ai institué le Groupe consultatif sur les soins de santé primaires afin de définir la nouvelle vision des soins de santé primaires dans le cadre du 40e anniversaire de la Déclaration d’Alma-Ata en 2018. Je vous invite à assister à cet événement mondial de haut niveau organisé à Almaty. J’y serai d’ailleurs en compagnie du docteur Tedros.

Notre bureau de Barcelone pour le renforcement des systèmes de santé continue de dispenser des cours sur les systèmes de santé. Je remercie le gouvernement espagnol pour son appui constant à ce bureau. J’ai aussi l’honneur de vous annoncer l’organisation de deux nouveaux cours de l’OMS :

  • l’un porte sur le renforcement des systèmes de santé en vue d’améliorer la prévention et les soins antituberculeux, et s’adresse aux représentants des ministères de la Santé et des Finances et des caisses nationales d’assurance maladie de 11 pays ;
  • l’autre cours est consacré au financement de la santé pour la couverture sanitaire universelle. Il a été organisé pour la première fois en juillet en russe au Kirghizistan dans le cadre d’une université d’été.

La couverture sanitaire universelle n’est pas viable sans effectifs très motivés, adéquatement formés et gérés de manière efficace. De nouveaux emplois ne cessent d’être créés dans le secteur sanitaire. Celui-ci constitue d’ailleurs un secteur économique essentiel et est générateur d’emplois décents. Nous jouons un rôle de chef de file en matière d’élaboration de politiques régissant les effectifs de santé, et nous présenterons ce mercredi le cadre d’action accompagné d’une boîte à outils.

L’accessibilité financière à des médicaments efficaces et de qualité constitue une autre condition majeure de la couverture sanitaire universelle, et une grande source de préoccupation pour de nombreux États membres. Les paiements directs à la charge des patients concernent principalement les produits pharmaceutiques, en particulier dans les pays les plus pauvres, et les populations peuvent de moins en moins se permettre les médicaments nouveaux et essentiels. L’OMS élabore un nouveau pacte social avec l’industrie pharmaceutique afin d’assurer la fixation de prix équitables qui permettent l’accès à des médicaments sûrs et abordables, tout en encourageant les fabricants à innover dans ce domaine. Nous allons présenter ce mercredi une proposition sur le renforcement de la collaboration des États membres en vue d’améliorer l’accès aux médicaments.

En Europe, nous estimons que l’information sanitaire et les bases factuelles de qualité sont la pierre angulaire de toute politique efficace de santé publique. Comme j’ai très largement abordé ce thème les années précédentes, je me permets aujourd’hui de me concentrer sur quelques domaines clés. Je suis heureuse d’annoncer que l’information sanitaire connaît une plus large diffusion, et que plusieurs nouvelles publications sont désormais disponibles. Je citerai notamment à titre d’exemple les rapports du Réseau des bases factuelles en santé (HEN) qui constituent une source essentielle de bases factuelles et proposent des options politiques. Je suis fière d’annoncer que le rapport du Réseau HEN sur les contextes culturels de la santé sera aujourd’hui primé par la British Medical Association.

Je me permets d’attirer votre attention sur l’importance de la santé numérique (ou cybersanté) qui continuera à se développer et à ébranler notre conception du rôle de la santé publique. La Semaine annuelle de la santé numérique, organisée par la Commission européenne et le ministère maltais de la Santé en mai à Malte, a constitué un tournant majeur dans ce domaine. Je vous invite à vous joindre à nous ce jeudi à l’occasion de la séance d’information technique sur ce sujet. À cette occasion, nous examinerons plus en détail le rôle stratégique du « big data » dans le domaine de la santé.

Mesdames et Messieurs,

La maîtrise et la réduction de la charge des maladies non transmissibles sont au cœur des ODD et de Santé 2020.

Comme il a été précédemment mentionné, et il s’agit là d’une bonne nouvelle, les décès imputables aux maladies non transmissibles ont nettement diminué, et la mortalité prématurée affiche un très important recul (en particulier les maladies cardiovasculaires). Ces avancées nous permettent d’espérer que la Région pourra dépasser la cible audacieuse des ODD qui est de faire baisser cette mortalité. Je me réjouis d’avance d’être l’ambassadrice de ce succès en votre nom lors de la Conférence mondiale de l’OMS sur les maladies non transmissibles organisée en octobre en Uruguay.

Les pays de la Région ont amélioré leur gouvernance, des plans et des objectifs sont formulés au niveau national et l’on dispose de meilleurs systèmes d’information. La prise en charge des affections non transmissibles est en outre renforcée. Le Bureau de l’OMS à Moscou pour les maladies non transmissibles a permis de développer nos capacités de soutien aux États membres. J’exprime mes plus chaleureux remerciements au gouvernement de la Fédération de Russie pour son aide généreuse.

Nous sommes cependant dans une situation paradoxale en Europe en ce qui concerne les maladies non transmissibles.

Les systèmes de santé ne dispensent toujours pas les services de prévention et de soins qu’ils sont capables de fournir ; le prix du tabac et de l’alcool est encore trop abordable et la population européenne consomme encore trop de sucre, de matières grasses, de sel et d’acides gras trans. N’oublions pas non plus les facteurs sociaux et environnementaux. Trop d’hommes en âge de travailler meurent d’une mort prématurée et évitable dans la Région européenne. L’heure est venue de prendre des mesures audacieuses en vue d’inverser ces tendances et de vaincre les maladies non transmissibles.

La prise en charge des maladies non transmissibles, comme les maladies cardiovasculaires, l’hypertension, le diabète et le cancer, peut être encore améliorée. Nous pouvons alléger davantage la charge de morbidité en mettant intégralement en œuvre les interventions rentables dans ce domaine.

Mesdames et Messieurs,

Notre objectif est d’éliminer les principales maladies à prévention vaccinale dans la Région européenne, et nous sommes en bonne voie d’éliminer la rougeole et la rubéole. Depuis la dernière session du Comité régional, cinq autres pays ont réussi à interrompre la transmission endémique de ces deux maladies, ce qui porte leur nombre total à 42. Or, les flambées épidémiques de rougeole observées récemment dans certains pays, et la mortalité et les complications qu’elles ont entraînées, constituent non seulement un échec inacceptable, mais mettent aussi en avant les lacunes existant dans la prestation des services de vaccination.

Le Plan d’action européen pour les vaccins reconnaît le droit de chaque enfant et de chaque adulte à la vaccination. Nous avons certes réalisé d’importants progrès, mais la route est encore longue.

Des obstacles complexes entravent nos efforts, comme les pénuries de vaccins, le manque de financement durable et de volonté politique, et le relâchement de la vigilance du public en ce qui concerne les maladies qui ne sont plus courantes. Assurer un accès équitable à la vaccination reste une priorité. Personnellement, je n’ai ménagé aucun effort pour contrer cette tendance, en plaidant en faveur de l’engagement politique et de la sensibilisation du public en vue d’opérer des choix avisés et responsables à cet égard.

La Semaine européenne de la vaccination reste notre activité phare, et nous avons le privilège de bénéficier du soutien indéfectible de notre protectrice, Son Altesse Royale la princesse héritière de Danemark.

Après cette étape importante que fut l’interruption de la transmission du paludisme indigène dans la Région l’an passé, nous nous concentrons désormais sur la prévention de sa réintroduction. Il importe à cet égard de mener une vigilance permanente et une surveillance efficace, d’engager une collaboration intersectorielle et transfrontalière afin de maintenir le statut « exempt de paludisme », et de lutter également contre d’autres maladies à transmission vectorielle. Comme convenu lors de la session de l’Assemblée mondiale de la santé, nous vous consulterons ce jeudi afin d’élaborer un plan régional de lutte antivectorielle, sur la base du Cadre régional de lutte contre les maladies à transmission vectorielle.

Grâce à vos efforts intensifs, ainsi qu’à ceux de nos partenaires, en particulier ceux du Fonds mondial, notre Région a été la Région de l’OMS qui a enregistré le déclin le plus rapide des taux d’incidence et de mortalité pour la tuberculose ces cinq dernières années. Cependant, la tuberculose, particulièrement ses formes pharmacorésistantes, reste une préoccupation majeure pour la santé publique, puisque l’on comptabilise cette année plus de 300 000 cas.

De plus, les cas de co-infection avec le VIH augmentent chaque année de 6,2 %.

L’un des grands axes d’intervention actuels concerne la levée des obstacles en rapport avec les systèmes de santé, pour passer à des modèles de soins intégrés, avec un financement durable.

Permettez-moi de vous rappeler que la Fédération de Russie accueillera, en novembre de cette année, la toute première Conférence ministérielle mondiale sur la tuberculose, afin d’éclairer les débats de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies, en 2018. Le directeur général et moi-même y assisterons, et je vous exhorte tous à nous rejoindre pour cet important événement.

Concernant le VIH, nous devons agir immédiatement, puisque l’épidémie de la partie orientale de la Région se propage à un rythme alarmant. Depuis 2006, le nombre de cas de VIH nouvellement diagnostiqués a augmenté de 75 % pour l’ensemble de la Région européenne, et a plus que doublé en Europe orientale et en Asie centrale. Cette augmentation est surtout le fait de deux pays.

L’année dernière, vous avez approuvé le nouveau plan d’action et vous vous êtes engagés à redoubler d’efforts face au VIH et à lui opposer une réaction innovante. J’appelle une fois encore les pays touchés à agir de toute urgence et à s’engager contre le VIH. Nous devons mettre en œuvre ce plan intégralement, en adoptant des politiques fondées sur des bases factuelles pour inverser l’évolution de cette épidémie.

Permettez-moi de vous rappeler la 22e Conférence internationale sur le sida, un excellent forum pour l’échange des données scientifiques et des bases factuelles les plus récentes sur le VIH, qui sera accueillie par les Pays-Bas en juillet 2018.

Le plan régional contre l’hépatite virale a suscité un engagement croissant et permis un meilleur accès aux services contre l’hépatite virale, notamment pour le traitement de l’hépatite C dans toute la Région. Afin de réussir à éliminer l’hépatite virale, nous devons exploiter cette dynamique positive et mener des interventions de grande ampleur pour la prévention, le diagnostic et le traitement.

Alors que la dynamique mondiale de lutte contre la résistance aux antimicrobiens se maintient, je suis heureuse que les pays de notre Région soient plus nombreux à se lancer dans des plans d’action nationaux multisectoriels. Pour réagir à cette menace mondiale, nous collaborons de plus en plus avec les agences des Nations Unies et les institutions de développement. Je voudrais remercier le gouvernement allemand d’avoir mis la santé au cœur du programme du G20 et de s’être engagé pour la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, ainsi que pour d’autres problématiques mondiales de santé, dans la Déclaration de Berlin cette année.

Nous œuvrerons ensemble à la mise à exécution du plan d’action européen de l’OMS, parallèlement à celle du plan d’action « Une seule santé » contre la résistance aux antimicrobiens, lancé récemment par l’Union européenne. En novembre, la communauté internationale marquera la troisième Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques. L’année dernière, 47 pays européens ont rejoint cette campagne, et j’espère sincèrement que cette année, les 53 pays de la Région célébreront tous cette Semaine mondiale. Ici, je voudrais une fois encore exprimer ma reconnaissance à notre Protectrice pour son appui précieux.

Mesdames et Messieurs,

La préparation et la réaction aux situations d’urgence sanitaire constituent une autre priorité du Bureau régional.

Je suis ravie de pouvoir vous annoncer que le Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire est à présent tout à fait opérationnel. De nouvelles procédures opératoires normalisées sont en place, et le Cadre d’action d’urgence actualisé est déjà mis en œuvre, comme en témoigne la réaction rapide et efficiente à toutes les situations d’urgence sanitaire récentes.

Dans la Région européenne, notre priorité est de renforcer la préparation aux situations d’urgence et les capacités dans le cadre du RSI, en lien avec les systèmes de santé et les fonctions de la santé publique. En prenant pour guide le RSI et en appliquant des stratégies tous risques, multisectorielles et pansociétales, des interventions ciblées sont menées dans les pays prioritaires. L’accent est mis sur les communautés vulnérables, sur un rapprochement entre la réaction humanitaire et le développement, axé sur l’équité.

Notre travail pour la sécurité sanitaire s’articule autour du renforcement des principales capacités du RSI et de l’élargissement des partenariats avec la participation de tous les acteurs concernés sur le plan national et international, ainsi que de la société civile. Il est essentiel que les pays s’engagent en faveur d’une mise en œuvre intégrale et générale du RSI. La création du Bureau de l’OMS pour la préparation aux situations d’urgence humanitaire et sanitaire, à Istanbul, renforcera encore nos capacités, et je remercie le gouvernement turc pour son engagement.

Grâce à une meilleure coordination et à une intervention collective, et avec nos partenaires, nous avons pris les rênes face à deux situations d’urgence prolongée dans la Région européenne.

En Ukraine, l’OMS dirige la réaction sanitaire humanitaire internationale par le biais du bureau de pays de Kyev et de trois bureaux de terrain. Avec ses partenaires, l’OMS a distribué des fournitures médicales et établi des unités mobiles pour soins de santé primaires qui dispensent des services le long de la ligne de contact, le plus souvent à des personnes déplacées. Des équipes multidisciplinaires ont aidé à apporter un soutien en matière de santé mentale et à assurer un appui psychosocial, et des sites sentinelles ont commencé à communiquer régulièrement des données sur les maladies infectieuses.

La Turquie, le pays qui compte le plus de réfugiés au monde, accueille plus de 3 millions de réfugiés syriens. Avec le ministère turc de la Santé, nous prenons les rênes du secteur de la santé pour améliorer l’accès des réfugiés à des services de santé essentiels. Une importante nouvelle législation turque permet aux professionnels de santé syriens de dispenser des soins de santé aux réfugiés après avoir achevé la formation requise. Jusqu’à présent, nous avons formé près de 2 000 médecins, infirmiers et traducteurs syriens pour qu’ils fournissent des soins primaires et secondaires. Ce nouveau système turc s’est révélé efficace pour garantir un accès universel des réfugiés à la santé, et est un bon exemple pour d’autres pays dans des situations similaires.

Dans le cadre de la démarche « pansyrienne », le bureau de l’OMS à Ankara et le bureau de terrain de Gaziantep continuent à dispenser une aide humanitaire transfrontalière dans le nord de la Syrie, dans un contexte extrêmement difficile. L’OMS, avec ses partenaires du secteur de la santé, a distribué des kits d’urgence, des médicaments et des fournitures ; elle a assuré des soins de santé primaires, une aide psychique et psychosociale, et fourni des vaccins pour les enfants.

La détection de 39 cas de poliomyélite due à un poliovirus circulant de type 2 dérivé d’une souche vaccinale dans le nord de la Syrie est une source de préoccupation. Malgré le conflit en cours et grâce à un partenariat efficace avec le Bureau régional de la Méditerranée orientale, un contact a pu être établi avec 84 % des enfants vulnérables afin de contenir la flambée de maladie.

Mesdames et Messieurs,

Nous devons abandonner le confinement extrême des soins de santé pour entrer dans un cadre multisectoriel plus large, abordant tous les déterminants de la santé de manière globale, avec un engagement politique total. Tout au long du parcours de vie, la santé est influencée par une série de déterminants liés entre eux et influencés par les politiques, les contextes et les normes créés par la société. Les déterminants tels que les inégalités de santé présentent une lourde menace pour le développement économique et social d’un pays, ainsi que pour la stabilité politique. L’éducation, l’emploi et les conditions de travail ont de puissants effets sur la santé et l’équité.

Le progrès en matière de santé et de bien-être n’est pas possible sans une gestion de tous les déterminants de la santé : politiques, économiques, environnementaux, sociaux, comportementaux, ainsi que culturels et commerciaux. Le Bureau régional a été un acteur de premier plan en matière de déterminants de la santé : il a sensibilisé, réuni des bases factuelles et facilité les interventions au niveau des pays.

En ce qui concerne le comportement, les possibilités d’opérer des choix sains sont déterminées par la société, puisqu’elles sont influencées par des normes et politiques sociales et économiques. Permettez-moi de présenter maintenant quelques exemples de déterminants comportementaux.

En matière de lutte contre le tabagisme, nous faisons des progrès. Prenons pour exemple le mouvement mondial en faveur de l’emballage neutre des produits du tabac. Je voudrais remercier les sept États membres européens qui, ayant adopté une législation sur l’emballage neutre, sont à l’avant-garde dans cette entreprise mondiale. Malheureusement, en dépit d’une diminution de la consommation de tabac chez les adultes dans certains pays, le recul du tabagisme à l’échelle régionale reste lent.

Merci au gouvernement du Turkménistan pour son soutien à nos activités de lutte antitabac. Nous finaliserons les résultats en temps voulu pour la Deuxième Conférence ministérielle sur les maladies non transmissibles, l’année prochaine. Permettez-moi de réitérer mon appel à tous les États membres en faveur d’une ratification du Protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac. Comme l’a d’ailleurs également mentionné le directeur général ce matin, nous avons encore besoin de 10 ratifications pour que ce protocole entre en vigueur.

En ce qui concerne l’alcool, la baisse de la consommation dans la Région est bien trop lente, car notre objectif est une diminution de 10 % d’ici à 2025 pour atteindre la cible mondiale fixée pour 2030. Beaucoup de pays adoptent les stratégies optimales pour lutter contre la consommation nocive d’alcool et prennent des mesures législatives pour contrôler les prix, la disponibilité et le marketing – mais il faut en faire plus.

La progression de l’obésité et des mauvaises habitudes alimentaires est source de grandes préoccupations, surtout chez les enfants et les adolescents. Ce fait, à lui seul, risque de ralentir les progrès que nous avons faits dans la lutte contre la mortalité prématurée, voire d’en inverser l’évolution. Nous devons rechercher de nouvelles solutions, des mesures préventives plus rapides et plus efficaces.

Mesdames et Messieurs,

Les inégalités en matière de santé trouvent leur origine dans les déterminants sociaux de la santé. Ces inégalités touchent tout le monde, et pas seulement les personnes pauvres. Les conséquences pour un pays sont des résultats économiques médiocres, une injustice sociale durable et, au bout du compte, de l’instabilité politique.

La Région européenne a été et est la principale force motrice de l’action sur les déterminants sociaux, ainsi que de l’élaboration de stratégies durables pour les politiques intersectorielles. Nous avons besoin de réagir à l’échelle pangouvernementale et pansociétale par une gouvernance et des politiques concertées et intégrées, en mettant spécialement l’accent sur la protection sociale. Cela devrait désormais être une priorité pour tous les gouvernements.

Notre Bureau de l’investissement pour la santé et le développement, établi à Venise, a contribué de manière décisive à la compilation de bases factuelles et à un plaidoyer en faveur d’interventions et de politiques pour les déterminants sociaux de la santé. Ses nouveaux locaux ont été maintenant inaugurés, et je remercie le gouvernement italien et la Région de la Vénétie pour leur soutien indéfectible.

Les facteurs de risque environnementaux provoqueraient 1,4 million de décès par an dans notre Région, des décès qui pourraient être évités.

La volonté politique d’alléger ce fardeau inacceptable a été réitérée lors de la Sixième Conférence ministérielle sur l’environnement et la santé, qui s’est tenue à Ostrava en juin. Cet événement était organisé en collaboration avec la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-ONU) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), avec la participation active de villes et de régions. Je remercie sincèrement le gouvernement de la République tchèque et les autorités régionales pour leur hospitalité. Par la Déclaration d’Ostrava, les États membres s’engagent à atteindre les cibles pertinentes des ODD et à améliorer la mise en œuvre nationale pour la fin 2018 au plus tard.

Je remercie le gouvernement allemand pour son soutien sans faille au Centre européen de l’environnement et de la santé, à Bonn. Ce centre continuera à fournir un appui technique de grande envergure pour l’environnement et la santé, l’accent étant mis sur les sept domaines prioritaires de la Déclaration d’Ostrava.

Mesdames et Messieurs, l’année dernière, nous avons évoqué les conclusions de la Conférence ministérielle sur l’adoption d’une perspective portant sur toute la durée de la vie, qui a eu lieu au Bélarus. Nous avons convenu de la nécessité de renforcer l’efficacité des interventions tout au long de la vie afin d’atteindre notre objectif d’équité pour tous en matière de santé et de bien-être. Cette année, je me limiterai donc à aborder quelques thèmes.

Permettez-moi d’insister sur le fait que la santé des femmes, des enfants et des adolescents reste une priorité, au même titre que la mise en œuvre du Plan d’action pour la santé sexuelle et reproductive. Nous aidons les pays à formuler leurs politiques nationales de santé sexuelle et reproductive. Nous avons commencé à organiser la promotion de l’éducation à la sexualité et à la santé, puisque vous nous avez demandé un meilleur encadrement dans ce domaine.

Si nous devons réussir à « ne laisser personne de côté », nous devons redoubler d’efforts pour les personnes souffrant de troubles mentaux et de déficiences psychosociales. L’amélioration des normes et de la qualité des soins dans les institutions pour séjour de longue durée, par l’adoption d’une approche fondée sur les droits humains, fera l’objet d’une discussion durant le déjeuner ministériel de demain, en même temps que les stratégies pour la prévention et le traitement de la dépression, qui constituait également le thème de la Journée mondiale de la santé cette année.

Un autre groupe à ne pas laisser de côté est celui des migrants et des réfugiés.

La Région européenne emmène le mouvement dans ce domaine, en mettant en œuvre le plan d’action européen. Nous avons apporté une contribution importante à l’élaboration du cadre mondial de priorités et de principes directeurs pour la promotion de la santé des réfugiés et migrants lors de l’Assemblée mondiale de la santé. À présent, nous devrions unir nos efforts pour veiller à ce que la santé ait sa place à part entière dans les pactes mondiaux en cours d’élaboration aux Nations Unies concernant les réfugiés et des migrations sûres, ordonnées et régulières.

En novembre 2016, nous avons inauguré le Centre européen de connaissances sur la santé et la migration, grâce au soutien du gouvernement italien et du Conseil régional sicilien de la santé. Nous avons organisé la première université d’été sur la santé des réfugiés et des migrants dans ce centre cette année.

Mesdames et Messieurs,

Tout ce que nous faisons, nous le faisons avec et pour les pays, en plaçant leurs besoins au centre. Je voudrais remercier tous les États membres pour leur détermination et leur excellente collaboration en faveur de l’amélioration de la santé et du bien-être de la population européenne.

Le personnel des bureaux de pays œuvre en première ligne pour le respect de nos engagements. Tout en maintenant un effectif d’excellence au Bureau régional, nous avons considérablement renforcé la capacité de nos bureaux de pays. Le nombre de représentants internationaux à la tête de bureaux de pays a triplé depuis 2014. Je voudrais profiter de cette occasion pour remercier tous les membres de mon personnel pour leur dévouement et leur travail exemplaire.

Pour ce Comité régional, nous avons préparé un document qui explique la présence de l’OMS dans la Région en donnant quelques exemples des travaux de grande envergure que nous y effectuons. La séance d’information technique de mardi montrera comment le Bureau régional a continué à renforcer ses travaux au niveau des pays, au bénéfice des 53 États membres.

Comme les années précédentes, les visites ministérielles au Bureau régional ont offert une excellente occasion de discuter des objectifs stratégiques régionaux et des priorités nationales, ainsi que de renforcer notre collaboration. Nous avons eu l’honneur de recevoir 15 visites de ministres et responsables de haut niveau au Bureau régional. J’ai eu l’honneur de visiter pas moins de 28 pays, et je suis très reconnaissante de l’engagement politique à haut niveau dont j’ai bénéficié durant ces visites. J’ai eu le privilège de rencontrer non seulement des ministres de la Santé, mais aussi des Présidents et des Premiers ministres, défendant la santé aux plus hauts échelons des pouvoirs publics, permettant de nouvelles avancées dans ce domaine.

Comme vous l’avez constaté tout au long de mon discours, tout ce que nous faisons, nous le faisons avec nos partenaires, et je me réjouis de vous voir si nombreux parmi nous aujourd’hui. Nous continuerons à développer les partenariats que nous avons conclus. Grâce à la stratégie de partenariats proposée, nous avons l’intention d’élargir notre collaboration avec des partenaires à tous les niveaux, y compris avec la société civile et le secteur privé. Une procédure d’agrément d’acteurs non étatiques leur permettant d’assister aux sessions du Comité régional vous sera soumise pour examen dans le courant de cette semaine.

Mesdames et Messieurs,

Nous avons, durant cette période biennale, maintenu le cadre de responsabilisation rigide pour de meilleurs résultats, et nous avons continué à intégrer la gestion des risques dans toutes les procédures opérationnelles. La tolérance est nulle pour les risques liés au non-respect des lois et règlements.

Nous présenterons le plan d’exécution régional du budget programme pour 2018-2019, qui est le résultat de notre planification ascendante conjointe concernant la contribution régionale aux produits mondiaux. Ce plan constitue notre contrat, pour garantir une responsabilisation.

La réforme de l’OMS se poursuivra grâce à une démarche ascendante faisant intervenir le personnel. La mobilisation des ressources visera à renforcer le partenariat, en mettant particulièrement l’accent sur le niveau national, et une communication claire sur les résultats atteints pour garantir une responsabilisation.

Plus tard dans la journée, nous discuterons du projet de Treizième Programme général de travail, en tant que politique-cadre alignée sur les ODD et mettant l’accent sur les politiques de santé et les systèmes de santé pour le XXIe siècle dans le contexte de la couverture sanitaire universelle.

Je me réjouis d’entendre vos commentaires et suggestions pour que nous puissions définir conjointement notre projet d’avenir et nos priorités.

Mesdames et Messieurs,

La santé et le bien-être sont au centre du développement humain.

Nous avons désormais une foule de connaissances sur la santé et le bien-être, ainsi que de bases factuelles sur les déterminants de la santé et leur interaction. Si nous sommes déterminés, nous pouvons entrevoir la perspective d’un allongement de l’existence humaine, avec une meilleure qualité de vie. Nous devons réitérer notre engagement en faveur de ces objectifs, en appliquant les principes d’équité et de solidarité. Les ODD et Santé 2020 ont ouvert la voie. Nous avons besoin d’un engagement : celui du monde politique, des responsables politiques, des professionnels et de la population.

Les dossiers que nous avons devant nous représentent à la fois une opportunité et un défi. L’OMS est déterminée à améliorer la situation sanitaire en Europe : plus d’équité et de durabilité, sans laisser personne de côté.

Merci de votre attention.